France – 02/05/2022 – energiesdelamer.eu. Les projets sont multiples pour Wpd offshore France qui participe activement ou se positionne sur les prochains appels d’offres français déclare Vincent Balès. Pour l’AO5 Bretagne Sud, le consortium Triskéol « expériences et innovation ». Wpd offshore France sera-t-il « le tremplin » pour Vattenfall qui souhaite entrer sur le marché français des énergies renouvelables en mer ?

EDM  Pour quelles raisons vous vous êtes associé à Vattenfall et BlueFloat Energy pour l’AO5 Bretagne sud ?

Vincent Balès : Un rappel important, nous avons déjà collaboré pour l’appel d’offres au large de Dunkerque avec Vattenfall. wpd et Vattenfall sont deux énergéticiens qui ont une longue expérience et de l’éolien en mer et du développement de projet, notamment en France avec les succès pour wpd de Fécamp et du Calvados.

Alors pour quelle raison BlueFloat Energy ?

VB : BlueFloat Energy est une entreprise assez jeune, mais qui s’appuie sur une équipe bénéficiant d’une expérience conséquente dans l’éolien flottant. C’est un atout supplémentaire pour cet appel d’offres et pour notre consortium.

Comment comptez-vous conforter la création d’une filière EMR en Bretagne lancée notamment par Navantia-Windar à Brest, le fournisseur d’Iberdrola pour le parc éolien de Saint Brieuc d’Ailes Marines, il y a deux ans ?

VB – Nous avons l’expérience terrain en France avec la Normandie. La Bretagne bénéficie d’un écosystème économique, universitaire et industriel déjà en place, et nous avons identifié de nouveaux potentiels fournisseurs grâce à notre travail sur le terrain.

En outre, la région elle-même est investie dans l’appel d’offres, comme le sont de nombreuses structures professionnelles comme Bretagne Ocean Power ou Bretagne Pole Naval qui a lancé le label Breizh Content.

Un des sujets sensibles est l’impact des infrastructures en mer sur la biodiversité. Est-ce que les études que vous avez menées sont transposables à la Bretagne Sud ?

VB – Lorsque l’on cumule le nombre de projets mis en service par notre consortium, nous sommes le candidat ayant le plus d’expérience dans cet appel d’offres avec 15 parcs en exploitation en Europe. Cette expérience, évidemment, nous la mettons aux profits des enjeux biodiversité.

De quelles manières ?

VB – Nos connaissances sur le comportement de la biodiversité au sein d’un parc éolien en mer sont mises à profit pour chercher à réduire au maximum les impacts du futur parc sur la biodiversité. Pour cela, trois volets sont appréhendés : éviter, réduire, compenser. Nos expériences nationales et internationales nous permettent de mieux connaitre les comportements propres à chaque espèce marine dans l’environnement d’un parc éolien en mer et le cas échéant, comment éviter ou réduire les impacts.

Pouvons-nous faire un point sur l’éolien flottant en France ? Si le consortium est lauréat en Bretagne Sud, cela voudrait dire que wpd serait pratiquement présent sur toutes les façades de l’hexagone  façade Atlantique et Manche et Mer du Nord.  Vous avez été parmi les pionniers à étudier la Nouvelle-Aquitaine et pensez-vous également vous positionner en Méditerranée française ?

VB – Tout à fait. wpd a vocation à participer à l’ensemble des appels d’offres et des projets éolien en mer en France dont nous sommes et serons lauréats. C’est notre ambition. Sur la Méditerranée, la procédure d’appels d’offres a été lancée récemment. Les participants sont en passe de remettre leur dossier de préqualification. Nous vous donnons rendez-vous au moment des résultats de la préqualification pour en savoir plus.

Revenons sur l’AO5 en Bretagne Sud ? J’imagine que vous avez fait le tour de la Bretagne, voire au-delà, Qu’est-ce qui  vous semble être le plus de la Bretagne, pour l’avenir de l’éolien en mer flottant ?

VB – Le plus remarquable sur cet appel d’offres est la culture maritime qui règne en Bretagne, qui fait un excellent lien avec l’éolien en mer flottant.

Il faut ensuite souligner le travail prospectif de la Bretagne, pour structurer une filière régionale des Énergies Marines et de réaliser les investissements industriels nécessaires, à l’image du développement du polder du port de Brest.

Enfin, la Bretagne affirme sa volonté de renforcer sa production d’énergie renouvelable. Le projet Bretagne Sud, aura une puissance de 250 MW, il pourra ainsi produire 70% de la consommation électrique domestique du Morbihan (moyenne annuelle), un chiffre important qui permet d’accélérer sa transition énergétique.

wpd est attaché au développement des compétences et des métiers. Il y a plusieurs universités et grandes écoles d’ingénieurs, le long de la façade Atlantique, l’IUT ou l’IUEM de l’UBO,  l’ENSTA Brest, l’UBS, ou l’université de Nantes… Avez-vous déjà développé des partenariats ou des recherches ?

VB – Comme sur les développements de nos projets en Normandie (Fécamp et Calvados), nous avons beaucoup d’échanges avec les acteurs de la formation. Des conventions de partenariats sont en discussion nous continuons de travailler étroitement avec le territoire, afin de permettre un maximum de retombées locales. Parce que nous sommes dans une procédure concurrentielle, nous ne pouvons pas vous donner de nom, mais oui : nous travaillons étroitement avec l’écosystème universitaire, et de formation technique, et d’accès à l’emploi en Bretagne.

On parle de ce premier appel d’offres flottant, mais avez-vous une préférence entre le posé et le flottant ?

VB – Nous avons souvent cette question entre posé et flottant : a-t-on une préférence ? Le flottant est-il le futur du posé ?  Il faut bien avoir en tête que dans les deux cas, l’éolienne qui est au-dessus de la mer, va produire tout autant d’électricité pour alimenter les territoires connectés.

L’opportunité du flottant est avant tout d’ouvrir l’accès à d’autres espaces maritimes, à de plus grandes profondeurs.

En Manche, par exemple, il y a maximum 40 mètres de fond, l’éolien posé est donc la réponse. En revanche en Bretagne, les fonds marins plongent assez rapidement, donc, comme en Méditerranée, il y a une pertinence à faire du flottant. Il est extrêmement important de garder cela en tête et d’éviter toute compétition entre le posé et le flottant. J’aime à répéter que notre vision, c’est qu’il n’y a pas du posé ou du flottant, il y a de l’éolien en mer et que l’éolien en mer est un levier majeur et indispensable pour réussir notre transition énergétique.

Le Débat Public qui s’est tenu entre juillet et décembre 2020 a permis  d’identifier  une zone précise et d’en faire émerger les principaux enjeux. La procédure d’appel d’offres en cours, pour laquelle le consortium wpd, Vattenfall et BlueFloat Energy est préqualifié, permettra de sélectionner un projet compétitif et compatible avec les enjeux identifiés.

POINTS DE REPÈRE

08/04/2022 –  Lhyfe et Wpd Offshore AB, ont conclu un protocole d’accord pour installer conjointement et connecter directement un site de production d’hydrogène vert à Storgrundet, le parc éolien offshore prévu par Wpd à Söderhamn.

04/04/2022 – Yara Chakhtoura (Vattenfall Eolien – France) était la deuxième invitée de « Femmes dans le vent » série de 10 portraits créée avec le soutien de Tractebel et l’association d’EOPSA, European Onshore Power Supply Association (électrification des quais).

16/09/2021 – Le ministère de la Transition écologique a annoncé le lancement du dialogue compétitif pour l’appel d’offre A05 et les 10 candidats autorisés à y participer. L’installation de deux parcs éoliens en mer flottants, l’un de 250 MW, l’autre pouvant aller jusqu’à 500 MW, ainsi que leur raccordement mutualisé (RTE), est prévue au large du sud de la Bretagne.

 


Ne copiez pas l’article, copiez le lien, vous protégez ainsi les droits d’auteur de notre équipe rédactionnelle.
Retrouvez les articles publiés par energiesdelamer.eu sur WPDVattenfall et les CDPD Méditerranée et Bretagne sud ainsi que les autres membres du BUSINESS DIRECTORY. véritable  base de données.


Publicités Google :