Belgique – 22/10/2021 – energiesdelamer.eu. Le plus grand parc éolien en mer dans la partie belge de la mer du Nord qui résulte de la fusion des anciens projets Seastar et Mermaid, compte 58 turbines d’une capacité cumulée de 487 MW. L’énergie produite correspond à la consommation de quelque 485.000 ménages belges. Eneco Wind Belgium possède 12.5% du parc, aux côtés d’ENGIE Electrabel (17.5%) et Otary RS NV qui regroupe plusieurs actionnaires (70%).

Alexander De Croo, Premier ministre a rappelé que la Belgique occupe la deuxième place, par habitant, en matière de production d’énergie éolienne offshore. Mais le gouvernement fédéral ne compte pas s’arrêter là et a récemment décidé de tripler la capacité de production d’énergie éolienne en mer du Nord. Pour ce faire, la capacité de la zone Princesse Élisabeth, pas encore opérationnelle et passera des 2 GW initialement prévus dans le cadre du projet à 3,5 GW. Ces 3,5 GW s’ajouteront aux 2,26 GW de puissance déjà installées. « Notre ambition est de fournir de l’énergie verte à toutes les familles dans notre pays », a déclaré Alexander De Croo.

 

La carte montre bien la continuité spatiale des zonages éolien offshore des 2 côtés de la frontière franco-belge, si l’on rajoute le zonage du futur parc éolien offshore de Dunkerque…

Ce document de travail publié par le Ministère de l’Energie Belge se penche sur le rôle que l’éolien offshore peut jouer dans le schéma de développement de l’énergie renouvelable belge.

De plus, ce dernier met en exergue le dilemme auquel est confronté ce pays :

Comment développer de nouvelles sources de production d’électricité renouvelable dans une Zone Economique Exclusive (ZEE) maritime qui est limitée avec un littoral sablonneux d’à peine 65 kilomètres, sans compter que la 1ère zone de développement des parcs éolien offshore située le long de la frontière néerlandaise, a déjà atteint son potentiel de production maximal ?

Il est surprenant de relever que ce document de travail occulte entièrement le rôle que la France pourrait prendre dans ces différents scénarii belges. C’est dire l’importance de la brouille diplomatique actuelle entre les 2 pays, aux yeux du Gouvernement Belge. Rappelons que ce contentieux prend sa source dans la création du parc éolien offshore de Dunkerque mettant en cause la route maritime reliant les ports d’Ostende (Belgique) à Ramsgate (Angleterre), indépendamment du fait de ne pas avoir été consulté alors que les éoliennes de Dunkerque seront visibles du littoral belge.

En dépit de cela, ce rapport affiche la haute ambition du ministère belge à développer qui étaient estimé à 6 GW de nouvelles installations en mer en référence au potentiel mesuré par Wind Europe (2019).

Dans ce sens, la Belgique fait montre de beaucoup d’audace à prioriser les nouveaux et différents moyens de production offshore à développer : parcs éolien offshore fixe, hybridation des sources d’énergies (développement de la production et du stockage d’énergie et d’hydrogène en mer produites par les centrales électriques offshore), centrales marémotrices offshore, développement de hubs de production et de distribution en référence aux plans de développement d’un réseaux de hubs électriques européens, à l’échelle de la Mer du Nord.

Cependant, La Belgique n’a pas beaucoup de choix : le potentiel de développement de nouvelles zones offshore dans les eaux belges, passe par la création de cette nouvelle zone éolien offshore pré-définie le long de la Frontière française et plus précisément au sud-ouest de la ZEE. Cette zone prédéfinie présentait à l’origine de sa création, un potentiel de 4 GW.

Mais le syndicat professionnel éolien belge – Belgian Offshore Platform , a mis en garde le gouvernement belge qui a relevé son objectif global d’éolien en mer à 5,8 GW en 2030, contre 4,4 GW auparavant, contre le risque d’insuffisance d’infrastructures de réseau. Et, peut-être que le problème existe également du côté français sur cette zone ?

 

POINTS DE REPÈRE

19/10/2021 – Le Conseil des ministres du Gouvernement « Vivaldi » a donné vendredi 15 octobre, son feu vert à un triplement de la capacité de production d’énergie éolienne en mer du Nord d’ici 2030. Des éoliennes plus puissantes auxquelles viendra s’ajouter une île d’énergie en Mer du nord. Rapport transmis par Séverine Michalak –

Belgique : Vers un triplement de l’éolien en mer !

15/10/2021 – Tinne Van der Straeten (Groen) et son homologue à la mer du Nord Vincent Van Quickenborne (Open VLD) ont reçu l’approbation du Conseil des ministres de placer la barre plus haut pour l’énergie éolienne en mer.

16/02/2021 – Recommandations de la CPDP Dunkerque – « poursuivre activement la concertation avec les autorités belges sur les nombreuses préoccupations qu’elles ont exprimées et rendre public le fruit de ces échanges ; (Ndlr 08/07/2019 – Le port Oostend se rebiffe) »


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