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France – Mardi 12/12/2017 – energiesdelamer.eu – Annoncé hier matin par Jean-Bernard Levy Président d’EDF et Antoine Cahuzac PDG d’EDF Energies nouvelles et directeur exécutif du groupe EDF en charge Pôle énergies renouvelables lors d’une conférence de presse, le Groupe EDF se mobilise pour « le plan solaire ». 1 hectare – 1GW – 1 milliard … avec comme résultat à l’arrivée 30 GW pour 2035, et 25 milliards de financement.

Un beau cadeau pour la planète, la veille de la réunion #OnePlanet voulue par le Président de la République et du recentrage demandé fortement par Nicolas Hulot.

 

 

Le parc actuel de panneaux solaires d’EDF est de 1,8 GW. 30 GW représentent l’équivalent de la moitié de la capacité nucléaire actuelle d’EDFJD Levy EDM11 12 017 (61,3 GW) et de toute sa capacité dans les ENR (30 GW, dont les deux tiers proviennent des barrages hydrauliques). 

 

« Le Plan solaire ne se fera pas au détriment des autres ENR, ni du grand carénage » a confirmé Jean-Bernard Lévy, « ni de l’éolien offshore ou de l’hydrolien », comme l’a déclaré Antoine Cahuzac à energiesdelamer.eu …. mais la procédure pour les énergies de la mer est longue… et la baisse des coûts pour arriver à un tarif de 40€ est basée sur des éoliennes en mer d’une puissance de 12 à 15MW… et pour le moment elle n’existent pas.

 

antoine cahuzac copyrightEDM 11 12 2017

 

40€ est pratiquement le prix d’un des derniers appels d’offres remporté par Orsted (ex Dong)

Antoine Cahuzac, président du CA d’EDF Energies Nouvelles mis en ligne sur la WebTV energiesdelamer.eu / You Tube : « 40 € le prix du MW est basé sur des hypothèses des opérateurs comme Dong (devenu Orsted) et d’autres qui ont fait le pari et répondu aux appels d’offres avec des turbines de 12 à 15MW qui pour le moment n’existent pas, et sur un prix du CO2 qui n’est pas encore installé….

Maintenant qu’une courbe de descente des prix du offshore comme des autres technologies est une évidence, mais savoir si cela arrivera en 2025 à 40€, honnêtement je n’en sais rien ! » 

 EDF a-t-il un plan mer, comme un plan solaire ?

« Le plan mer nous l’avons lancé ! Nous sommes lauréat de 3 appels d’offre offshore en France (Fécamp, Courseulles-sur-mer, Saint-Nazaine) et nous sommes présents dans d’autres pays…. donc le plan est déjà lancé…. Simplement la vitesse de développement de ces projets » n’est pas assez rapide (pour le moment) … Nous sommes fin 2017 et on espère pouvoir prendre une décision d’investissement l’année prochaine, sur au moins l’un des trois parcs…. 

 

 

Mais revenons au solaire car lorsque Jean-Bernard Lévy déclare « nous voulons répondre aux appels d’offre » s’agit-il bien d’une nouvelle stratégie, d’une opportunité ou d’une obligation pour permettre à la France (et à EDF) de répondre à l’Accord de Paris ?

 

En mars dernier, peu de temps après la présentation des résultats d’EDF, Antoine Cahuzac avait déclaré à Green Univers « jusqu’à récemment, l’éolien se révélait plus compétitif que le solaire d’un point de vue économique. Depuis, on a pu observer que les prix du solaire en Amérique latine et au Moyen-Orient ont battu de nouveaux records. Cette compétitivité accrue du photovoltaïque explique l’explosion du nombre de projets solaires à travers le monde. Nous détenons d’importantes positions dans plusieurs pays, comme au Chili ou en Israël où nous sommes leader. Je suis convaincu que le solaire représentera une part croissante de notre portefeuille d’activités dans les années à venir, sans même prendre en compte l’autoconsommation ». 

 

Le moment est donc venu ! EDF a profité du sommet « One Planet » pour annoncer son investissement dans l’énergie photovoltaïque, mais seulement dans l’Hexagone. Pour une maison – qui appartient à l’État à plus de 80% – qui exploite que 300 MWc* de cette technologie de production d’électricité, c’est un virage significatif comme le souligne en général les médias. D’ailleurs, Jean-Daniel Levy, n’hésite pas aujourd’hui à en vanter les mérites: «Il n’y aura pas de transition énergétique s’il n’y a pas de solaire en France», a-t-il à plusieurs reprises martelé.

 

Le solaire se développe plus vite que les EMR 

Le parc actuel de panneaux solaires d’EDF est de 1,8 GW. 30 GW représentent l’équivalent de la moitié de la capacité nucléaire actuelle d’EDF (61,3 GW) et de toute sa capacité dans les ENR (30 GW, dont les deux tiers proviennent des barrages hydrauliques). 

 

La part du solaire photovoltaïque dans la production électrique d’EDF doit passer en quinze ans «de 1,6 % à plus de 6 %», estime Antoine Cahuzac. La France rattrapera ainsi son retard européen, puisque avec un ensoleillement bien supérieur, elle est paradoxalement loin derrière l’Allemagne (4% d’électricité solaire) ou le Royaume-Uni (2,5%).

 

Il faut trouver du foncier

« EDF mobilisera ses terrains, ses friches industrielles…. Le groupe a déjà installé des panneaux solaires couvrant 2000 places de stationnement sur le parking de la centrale du Blayais, en Gironde ». Mais «cela ne suffira pas, il faudra que l’Etat (le ministère de la Défense) et les collectivités libèrent du terrain», demande Antoine Cahuzac.

  

Le nucléaire

Jean-Bernard Levy l’a bien confirmé « on ne touche pas au grand carénage. Il est essentiel. Il est déjà bien engagé depuis 2014. Il se terminera en 2025. Le tiers a déjà été fait ».

 

Rappel de l’interview de Didier Migaud premier président de la Cour des comptes à la Revue Générale Nucléaire publiée le 22/02/2017.  

Le projet de maintenance d’EDF a pour objectif de permettre au parc actuel d’être exploité avec le meilleur rendement, si possible au-delà de 40 ans, durée pour laquelle les réacteurs d’EDF ont été conçus dès l’origine. Afin d’y parvenir et d’optimiser l’organisation des opérations de maintenance, leurs coûts et leurs effets sur la capacité de production d’électricité, EDF a élaboré son projet sur le long terme et à l’échelle des besoins pour l’ensemble du parc existant de 58 réacteurs.

EDF a regroupé l’ensemble des investissements de maintenance prévus sur la période 2014 à 2025 sous la terminologie de « Grand Carénage ». Estimé à 55 Md€ en valeur 2011, soit 56,4 Md€ en valeur 2013, ce programme correspond au seul montant des investissements prévus sur cette période de 11 ans. Le périmètre et la période retenue par la Cour, pour l’évaluation des dépenses de maintenance, sont différents. Elle prend pour référence une période plus longue, 16 ans, de 2014 à 2030, et ajoute les dépenses d’exploitation à celles d’investissement. Les deux évaluations sont cohérentes. Les dépenses d’investissement sont estimées à 74,73 Md€ (en valeur 2013) entre 2014 et 2030 et celles d’exploitation à 25,16 Md€ (en valeur 2013) pendant la même période.
 

Le projet de maintenance d’EDF a pour objectif de permettre au parc actuel d’être exploité avec le meilleur rendement, si possible au-delà de 40 ans, durée pour laquelle les réacteurs d’EDF ont été conçus dès l’origine. Afin d’y parvenir et d’optimiser l’organisation des opérations de maintenance, leurs coûts et leurs effets sur la capacité de production d’électricité, EDF a donc élaboré son projet sur le long terme et à l’échelle des besoins pour l’ensemble du parc existant de 58 réacteurs….

 

Points de repère

* Le watt-crête est l’unité mesurant la puissance des panneaux photovoltaïques, correspondant à la production de 1 watt d’électricité dans des conditions normales pour 1000 watts d’intensité lumineuse par m2 à une température ambiante de 25°C. Dans le cas du solaire photovoltaïque, on remplace le terme MW par celui de mégawatt crête (MWc) qui désigne la puissance maximale délivrée

 

Neoen : L’exemple de Cestas en France

La plus puissante centrale photovoltaïque d’Europe est française. Elle est située près de Cestas en Gironde sur une surface de 260 hectares (soit 360 terrains de football) et a été inaugurée en décembre 2015, durant la COP21, par Neoen. D’une puissance de 300 MWc, cette centrale pourrait, selon le groupe français, satisfaire les besoins électriques annuels d’une ville de 300 000 habitants (soit davantage que la ville voisine de Bordeaux).

Le consortium est composé de Neoen, Eiffage, de sa filiale Clemessy, de Schneider Electric et de Krinner. Eiffage a conçu et construit ce parc photovoltaïque hors normes. Clemessy en assure avec Schneider Electric l’exploitation et la maintenance durant 20 ans. Selon le PDG de Neoen, ces acteurs ont constitué avec ce projet une « équipe de France du photovoltaïque » susceptible de s’exporter.

Les 983 500 modules photovoltaïques composant la centrale proviennent pour leur part de Chine (Yingli et Trina Solar) et du Canada (Canadian Solar). Les trois principaux fabricants mondiaux ont été choisis selon Neoen en raison de leur aptitude à répondre rapidement à la demande davantage que pour une question de coût. L’investissement total du parc s’élève à 360 millions d’euros (Neoen possède 40% des parts du projet et y a associé des fonds d’infrastructures).

Connnaissance des énergies, précise également que la seconde centrale photovoltaïque la plus puissante de France est celle de Toul en Lorraine (EDF, 115 MWc). Au niveau européen, il s’agit de la centrale de Schipkau-Senftenberg en Allemagne (168 MWc). Les plus puissantes centrales photovoltaïques au monde sont quant à elles situées en Californie (Solar Star, Topaz Solar, Desert Sunlight).

Source : Connaissance des énergies 

https://www.connaissancedesenergies.org/cestas-la-centrale-dun-million-de-panneaux-photovoltaiques-en-images-160120

 

Quadran

Cet été, le Ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé les lauréats des appels d’offres de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) :

  • le 28 juillet 2017, les résultats de l’Appel d’Offres CRE 4 – 2ème période, portant sur la réalisation et l’exploitation d’installations photovoltaïques au sol entre 0,5 et 17 MWc ;
  • le 11 août 2017, les résultats de l’Appel d’Offres CRE ZNI (zones non interconnectées), portant sur la réalisation et l’exploitation d’installations photovoltaïques équipées de dispositifs de stockage d’énergie dans les ZNI (La Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique, Guyane et Corse).

Le Groupe Quadran a remporté 53,5 MWc de projets photovoltaïques en France métropolitaine et Outre-Mer à construire dans les prochaines années, soit plus du tiers de ses capacités solaires totales installées à ce jour.

 

Le prix moyen du kilowattheure des projets lauréats a en effet baissé de 40% en un an pour passer à 11,36 cts€, soit deux fois moins que le coût moyen du kWh produit par les centrales conventionnelles en outre-mer, dont la grande majorité fonctionne à base de combustible fossile (fioul, charbon, gaz).

Source : Ministère de la Transition énergétique et solidaire

 

 


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