Etats-Unis – Mercredi 13/12/2017 – energiesdelamer.eu – Le secrétaire américain à l’Énergie, Rick Perry, a annoncé un nouveau financement de 18,5 millions de dollars (soit €15 millions) pour un consortium de recherche et de développement éoliens en mer. Objectif : réduction des coûts des fondations, notamment flottantes.

Il y ajoutera $2 millions affectés à la recherche dans les laboratoires nationaux du ministère de l’Énergie pour appuyer les activités de RD du consortium.

À l’échelle mondiale, 13 000 mégawatts d’éoliennes offshore ont été déployés, mais les États-Unis ne disposent que d’un seul parc éolien offshore avec l’Haliade de General Electric.

Les États-Unis souhaitent capitaliser sur la dynamique du marché naissant de l’éolien offshore, avec le premier projet éolien offshore commercial du pays, le parc éolien en mer de Block Island (Etat de Rhode Island) de Deepwater Wind en fonctionnement depuis fin décembre 2016 sur la côte nord-est, et d’autres projets proposés le long des côtes américaines.

Cependant, les États-Unis ont plusieurs défis spécifiques qui nécessitent une collaboration à l’échelle de l’industrie pour réduire les coûts, y compris les eaux profondes nécessitant des fondations flottantes.

60% des ressources éoliennes offshore sont situées avec des fonds à plus de 60 mètres de profondeur ce qui implique l’utilisation préférentielle d’éolienne flottante !

Par exemple, alors que la plupart des installations européennes à ce jour sont dans des eaux peu profondes, environ 60% des ressources éoliennes offshore des États-Unis sont situées dans des eaux profondes à plus de 60 mètres (200 pieds).

L’éolien flottant rend faisable leur implantation, y compris en Californie (où près de 95% des ressources éoliennes offshore disponibles ont une profondeur supérieure à 60 mètres), ainsi qu’à Hawaï et au Maine.

 

La technologie des fondations flottantes est, selon Rick Perry, largement adaptée de l’industrie pétrolière et gazière, et connaît déjà du succès au stade du prototype. Un concept utilisé par plusieurs projets pilotes d’éoliennes offshore flottantes à ce jour est celui d’une plate-forme semi-submersible, qui a plusieurs cylindres remplis d’eau, servant de ballast pour la stabilité.

 

L’université du Maine prévoit d’utiliser ce type de plate-forme pour son projet Aqua Ventus I, qui est soutenu par le programme de démonstration éolienne offshore du Department of Energy. Une autre option de fondation flottante est le concept « spar ». Bien que les technologies flottantes aient le potentiel de devenir plus rentables que les fondations traditionnelles posées au fond à long terme, des recherches importantes sont nécessaires pour réduire les coûts et valider les outils d’ingénierie utilisés pour concevoir et optimiser les fondations flottantes.

 

Un partenariat « PPP »

Le consortium effectuera des recherches sur les fondations flottantes et d’autres innovations techniques. Il s’agira d’un centre d’innovation coopératif public-privé abordant des sujets tels que l’avancement de la technologie éolienne, la caractérisation des ressources et des sites physiques, l’installation, l’exploitation et la maintenance et les solutions technologiques de la chaîne d’approvisionnement.

 

Dans le cadre de l’annonce de l’opportunité de financement concurrentiel de Rick Perry, le ministère de l’Énergie a l’intention de choisir un administrateur pour coordonner les activités de RD en collaboration menées par le consortium. Le consortium comprendra des membres de l’industrie éolienne offshore qui apporteront des fonds au consortium et utiliseront les résultats de la recherche pour faire progresser les technologies.

 

En plus de cette annonce de possibilité de financement de 18,5 millions de dollars, 2 millions de dollars seront également affectés à la recherche dans les laboratoires nationaux du ministère de l’Énergie pour appuyer les activités de RD du consortium.

 

Points de repère

Rick Perry (photo officielle ©Ken Shipp – domaine public) est membre du Parti républicain. Il a été gouverneur du Texas entre 2000 et 2015 et il est secrétaire d’Etat à l’Énergie dans l’administration du présidentDonald Trump depuis 2017. Il avait été nommé fin décembre 2016.

 

Le portail energiesdelamer.eu a publié des reportages sur le déploiement des énergies renouvelables de la mer aux Etats-Unis durant le mois d’août et septembre. A lire ou à relire notamment

15/09/2017 – La concurrence américaine pour l’éolien flottant émerge avec VolturnUS, flotteur développé par l’Université du Maine qui vient d’être expertisé par ABS. Naval Energies qui fait partie du consortium du département Structures avancées et Composites Center de l’Université du Maine qui développe Aqua Ventus et la fondation, ne peut que se réjouir, ainsi que l’Etat français !

18/08/2017 – Les compagnies parapétrolières nord-américaines envisagent leur diversification dans le marché émergeant de l’éolien en mer.

 

09/08/2017 – Selon le Bureau de l’énergie américain, plus de 20 projets totalisant 24 135 MW de capacité installée potentielle sont potentiellement en cours. La majeure partie de l’activité à court terme est concentrée dans l’Atlantique au large de la côte nord-est, mais des projets ont été proposés dans l’Atlantique Sud-Est, le Pacifique, le Golfe du Mexique et les Grands Lacs comme celui du Lac Erié dont nous évoquions la construction le 1er août dernier.

 

09/08/2017 – Dans la rubrique Dossiers Spéciaux : Le rapport sur le marché des technologies éoliennes offshore en 2016 a été élaboré par le National Laboratoire d’énergie renouvelable (NREL) pour le Département américain de l’Énergie (DOE). Il est destiné à fournir des informations détaillées sur l’industrie du vent en mer et permettre d’éviter les obstacles techniques mieux comprendre les marchés et les opportunités.


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