Nucléaire : l’Accord du gouvernement britannique au plan de financement de Sizewell C. Décryptage

UK France – 25/07/2025 – energiesdelamer.eu.

L’investissement global, évalué jusqu’à 40 milliards de livres, est validé. Le 22 juillet 2025, EDF a signé un accord pour son investissement dans le projet Sizewell C pour un montant maximum de 1,1 milliard de livres sterling qui devrait se faire progressivement pendant la période de construction à partir de l’automne.

EDF présidé par Bernard Fontana détiendra une participation de 12,5 % dans le capital de Sizewell C aux côtés du gouvernement britannique pour 44,9 %, la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) pour 20 %, Centrica pour 15 % et Amber Infrastructure, investisseur notamment dans les réseaux de transport d’électricité des parcs éoliens en mer (*) pour 7,6 %.

L’annonce de ces investissements a permis à Sizewell C,  de signer les accords en vue de la décision finale d’investissement. Les co-directeurs généraux de Sizewell C sont Julia Pyke et Nigel Cann, 

Le groupe EDF contribuera notamment au projet en tant que fournisseur d’études d’ingénierie (EDF/Edvance), du circuit primaire principal dont la chaudière nucléaire, les générateurs de vapeur et le contrôle commande de sûreté (Framatome) ainsi que, pour l’îlot conventionnel, du groupe turbo-alternateur (Arabelle Solutions).

Le projet Sizewell C bénéficiera de la réplication du design des deux réacteurs de type EPR d’Hinkley Point C (modèle RAB (regulated asset base), ainsi que de la collaboration de long terme entre les deux projets britanniques.

Au travers de la sollicitation d’une quarantaine de fournisseurs français, ce projet bénéficiera plus largement à la filière nucléaire française. Il contribuera à pérenniser les compétences de la filière, à capitaliser sur les retours d’expérience et à générer des effets d’échelle au profit du programme EPR2 en France.

Ed Miliband : Ce gouvernement fait les investissements nécessaires pour ouvrir la voie à un nouvel âge d’or du nucléaire, afin que nous puissions mettre fin aux retards et nous libérer des ravages des marchés mondiaux des combustibles fossiles pour faire baisser les factures une bonne fois pour toutes.

 

Tenir les délais et contrôler les coûts

Les informations de la SFEN : L’accord dévoilé le 22 juillet prévoit un plafond aux dépassements de coûts imputables aux partenaires privés (environ 54Mds€) et des bénéfices si les délais sont tenus.

Prenant acte d’un devis près de deux fois supérieur au montant initial (estimé nominalement à 23Mds€ en 2020), le gouvernement britannique table néanmoins sur une réduction des coûts d’environ 20 % par rapport à Hinkley Point C (HPC), grâce aux économies d’échelle. Londres estime aussi que le projet permettra à terme des gains annuels sur la production d’électricité de plus de £ 2 milliards par rapport à un scénario de référence. Par ailleurs, 70 % de la main d’œuvre est localisée dans le pays.