Londres GB (U.E) Mercredi 23/10/2013 energiesdelamer.blogspot.com par BB

L’accord autour des deux EPR, voir les quatre passeront par l’accord de la Commission de non concurrence de Bruxelles. Usine Nouvelle a publié un article sur le rôle de la Commission européenne qui devra examiner si le projet de construction de deux centrales nucléaires par EDF au Royaume-Uni, qui bénéficiera d’une aide publique, est conforme avec ses règles en matière d’aides d’Etat.

En effet, EDF bénéficiera d’une aide publique ce qui implique que la Commission examine le projet afin de vérifier s’il est conforme avec ses règles en matière d’aides d’Etat et un tarif d’achat garantit pendant 35 ans comme nous vous l’avions signalé dans l’article du 22/10/2013.  » Concrètement, EDF bénéficiera d’une garantie publique de l’Etat britannique qui lui permettra d’emprunter à taux réduit. C’est donc le gouvernement britannique qui paiera la différence si le marché tombe sous ce niveau de prix, une disposition généralement appliquée aux énergies renouvelable et qui, dans ce cas précis, est très controversée » ….

L’UE « a des objectifs en ce qui concerne les énergies renouvelables », mais « en matière de nucléaire, la Commission est neutre », a rappelé le porte-parole de Joaquin Almuni, commissaire européen chargé de la Concurrence. Mais étant donné que le Royaume-Uni prévoit de soutenir le projet d’EPR, la Commission « devra examiner ce projet au titre des aides d’Etat, qui visent à préserver la concurrence dans le marché unique européen », a-t-il ajouté.
Selon EDF et le gouvernement britannique affirme que la décision finale d’investissement pourrait intervenir « d’ici juillet 2014 » pour une mise ne service « en 2023 », sous réserve du feu vert de Bruxelles.
L’AFP rappporte les propos d’Ed Davey « c’est un jour historique », a lancé le ministre britannique de l’Energieen présentant à Londres cet investissement chiffré à 16 milliards de livres (près de 18,9 milliards d’euros) aux côtés d’Henri Proglio, le PDG d’EDF, et de Vincent de Rivaz, le patron d’EDF Energy.
Aucune centrale n’avait en effet été construite en Grande-Bretagne depuis celle de Sizewell B, inaugurée en 1995.
« Nous faisons face à une crise énergétique imminente au cours de la prochaine décennie » et « nous ne pouvons pas mettre tous nos ?ufs dans le même panier », a ajouté M. Davey, pour défendre le renouvellement du parc alors que quinze des seize réacteurs en activité dans le pays doivent fermer d’ici dix ans.
Le Royaume-Uni est l’un des rares pays à rester fermement engagé en faveur de l’atome même après la catastrophe de Fukushima.
Cet accord, intervenu après de longues négociations serrées, prévoit notamment un prix de vente garanti pendant 35 ans pour l’électricité produite par la centrale de Hinkley Point C (sud-ouest de l’Angleterre), qui regroupera ces deux réacteurs.

La croisade de 10 grands industriels de l’énergie trouve un écho au Colloque de l’UFE

Henri Proglio fait bande à part. En effet, il ne fait pas partie des 10 qui militent en faveur d’une révision drastique des subventions aux énergies renouvelables « matures » telles que le solaire, le photovoltaïque ou éolien terrestre.

Mais cela n’est pas le sujet. Hier ce sont respectivement ; le président du groupe allemand E.ON et président de l’association européenne des électriciens Eurelectric, Johannes Teyssen, qui a profité de la tribune du colloque de l’UFE pour critiquer le « grand désastre » de la politique énergétique européenne, suivi par Gérard Mestrallet. Le Président de GDF Suez qui intervenait en clôture a tenu de manière plus nuancée, plus policée, qu’il était un homme des énergies renouvelables, notamment dans l’éolien, mais aussi dans les énergies de la mer avec des projets dans l’hydrolien notamment… Mais son problème est que les énergies « traditionnelles » – représentent 630.000 salariés, près de 600 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 213 millions de clients et plus de la moitié des capacités électriques européennes. « Nos groupes sont parfois aux antipodes les uns des autres  : l’allemand RWE est le champion du charbon et… des émissions de CO2, alors que l’espagnol Iberdrola est le numéro un des renouvelables.. et il a naturellemt cité The Economist.

Pour Arnaud Montebourg l’important est de « nous positionner en France sur les déterminants d’une équation extrêmement difficile à résoudre». Pour le ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Philippe Martin, l’annonce d’une consultation dans les semaines à venir sur les mécanisme de soutien aux énergies renouvelables a confirmé que les explications des industriels portent leurs fruits… à chacun « sa barque ».

UFE : Union Française de l’Electricité présidée par Robert Durdilly organisait ce colloque sur le thème Les défis énergétiques de la France et de l’Europe.
Le 2/07/2013 l’UFE et la DENA avaient signé un accord de coopération (ICI)


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