France – 07/11/2022 – energiesdelamer.eu. Derrière la première de la mise en place des fondations gravitaires en béton sur le champ éolien en mer de Fécamp, pendant l’été 2022, de nombreuses professions se sont investies discrètement pour apporter leurs contributions.

Cet article, véritable carnet de bord, présente les différentes étapes de la préparation et de l’installation des fondations gravitaires – embase des éoliennes, le changement de navire d’installations, les vides juridiques rencontrés… Aujourd’hui, le parc en mer de Fécamp est équipé de ses fondations, de sa sous-station électrique en mer qui va bientôt être raccordée par RTE* à la sous-station terrestre.

Retour sur la logistique qui a été nécessaire pour les transport des 71 fondations gravitaires du parc éolien en mer

. Les rédactions d’energiesdelamer.eu et de Jeune Marine se sont associées pour faire découvrir un métier peu connu de la filière et du grand public, celui des officiers de la marine marchande : les pilotes maritimes. Les deux rédactions diffusent simultanément le reportage.

Un atelier animé par Jeune Marine est organisé mercredi 9 novembre lors des Assises de l’économie de la mer 2022 à Lille.

Deux ans de préparation

Le 1er août 2022, l’installation de la première fondation qui avait débuté quelques jours auparavant s’est achevée sur la zone du futur parc éolien en mer dirigé par Bertrand Allanic détenu par EDF Renouvelables, Enbridge et Skyborn Renewables (ex wpd offshore France).

Depuis, les 71 embases ont rejoint leurs positions au large de Fécamp à la suite d’une opération de logistique spectaculaire associant le monde du BTP à celui du shipping. Les services portuaires, capitainerie, lamanage, remorquage et pilotage ont été intégrés à l’opération et sont décrits par Jean Vincent Dujoncquoy (Pilote du Havre) de Jeune Marine avec le compte à rebours.

Une intégration en amont

« Face à une page blanche, il a fallu très en amont s’intégrer dans le processus décisionnel du consortium responsable de la construction et de la  mise en place de ces embases (Bouygues TP, SAIPEM et Boskalis) sur le port du Havre Haropa. Dès septembre 2018, une première réunion d’information sur le projet de construction et de transfert de ces structures a eu lieu en présence du pilote responsable des questions nautiques au sein de la station de pilotage du Havre.

La première réunion de travail entre le consortium et les services portuaires a eu lieu en septembre 2020, pour un objectif de réalisation des transferts en 2022. C’était la rencontre entre deux mondes très différents, où chacun a dû écouter et apprendre de l’autre » déclare Aymeric Avisse, président de la revue Jeune Marine. Chaque partie y a exposé ses objectifs, ses méthodes et ses limites opérationnels.

Pour SAIPEM et Boskalis, le but était de sortir 72 embases (nombre réduit ensuite à 71) construites sur le quai de Bougainville, à l’aide de trois barges, en passant par l’écluse François-1er, dans les plus brefs délais à partir du printemps 2022. Pour la capitainerie et le pilotage, il fallait assurer la sécurité des infrastructures, du convoi et la fluidité du trafic portuaire.

Rapidement, le pilotage s’est retrouvé de facto le chef d’orchestre de la partie nautique de cette opération, plus particulièrement Cédric Lechevallier, pilote en charge des questions nautiques et Pavel Pereira, président de la station de pilotage du Havre-Fécamp. Une trentaine de réunions ont eu lieu afin de définir en fonction des caractéristiques des embases (la hauteur de la fondation, allant de 48 à 54 mètres, varie selon la profondeur d’eau) la procédure de manœuvre des barges, le nombre de coques  de remorqueurs Boluda disponibles sur le site du Havre, les moyens de Boskalis dédiés aux opérations de transfert, etc.

Au commencement de l’étude, les trois barges prévues étaient destinées à la mise à l’eau de jackets. Affrétées à partir de septembre 2021, elles ont été adaptées à l’opération dans un chantier en Turquie. En tenant compte de l’équipement de ces barges, le pilotage , lamanage et remorquage  ont travaillé sur l’emplacement des treuils, les amarres, l’implantation des bollards et chaumards pour capeler une patte d’oie à l’avant, renforcer la partie arrière en prolongeant le pont principal afin de pouvoir pousser à l’aide d’un remorqueur, etc. L’ensemble  du matériel installé à bord était de la récupération dans l’off-shore au Texas ou ailleurs, souvent surdimensionné par rapport à la taille des barges, ce qui n’a pas facilité ensuite le travail des lamaneurs. La première barge est arrivée fin mai 2022 au Havre.

Article publié conjointement par energiesdelamer.eu et Jeune marine. 

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POINTS DE REPÈRE

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