Ukraine Russie – 05/03/2022 – energiesdelamer.eu. Au 10 ème jour de guerre, le ministère de la Défense russe a annoncé ce samedi, la mise en place d’un cessez-le-feu temporaire pour évacuer les civils de la ville portuaire de Marioupol. Le port stratégique est situé sur la mer d’Azov.

Ce cessez-le-feu qui débutera à 11h ce matin a été négocié, après des concertations entre des représentants de Kiev et de Moscou. La guerre en Ukraine a été déclenchée le 24 février 2022.

Ports

L’évacuation de Marioupol débutera à 11h ce matin. Dans la nuit de vendredi à samedi, Vadim Boïtchenko, le maire de la ville ukrainienne de Marioupol avait alerté qu’un « blocus » était en cours ainsi que des attaques « impitoyables ». Le port d’Odessa est visé et les habitants ont renforcé les « défenses ».

 

 

Centrales nucléaires

L’Ukraine a informé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dans la nuit du 3 au 4 mars que les forces russes avaient envoyé une fusée éclairante qui avait déclenché un incendie. Celui-ci a été maîtrisé et la centrale continue d’être exploitée par son personnel habituel. Aucun rejet de matières radioactives, n’avait été constaté.

Le 2 mars, Greenpeace International a publié une nouvelle analyse sur la vulnérabilité des réacteurs nucléaires ukrainiens dans un contexte de conflit militaire avec un focus sur les réacteurs de Zaporizhzhia. Cette centrale nucléaire est la plus grande d’Europe, avec six réacteurs de 950 MW et sans doute plus de 2200 tonnes de combustible usé hautement radioactif. La perte d’alimentation du réseau nécessiterait le fonctionnement des générateurs diesel de secours de Zaporizhzhia, dont l’approvisionnement en diesel est limité et qui ne sont pas considérés comme fiables. Le personnel doit pouvoir travailler dans des conditions normales pour réduire le risque d’erreurs humaines pouvant compromettre la sécurité nucléaire. Le personnel de la centrale de Tchernobyl, détenu par l’armée russe sans rotation pendant sept jours, est, selon l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), soumis à une pression psychologique et épuisé moralement, avec des possibilités limitées de communiquer, de se déplacer et d’effectuer des travaux de routine et de réparation à part entière, ce qui entraîne des perturbations du régime d’irradiation et met en danger leur vie et leur santé.

Le Directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a annoncé le 4 mars qu’il était prêt à se rendre à la centrale nucléaire de Tcherrnobyl pour obtenir que les parties au conflit s’engagent à garantir la sûreté et la sécurité de toutes les centrales nucléaires de l’Ukraine.

Le Directeur général a évoqué les sept piliers indispensables de la sûreté et de la sécurité nucléaires lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA  composé de 35 membres qui avait été convoquée le 2 mars pour examiner les incidences de la situation en Ukraine sur la sûreté, la sécurité et les garanties.

Le 4 mars il a averti que plusieurs des piliers de la sécurité des centrales avaient déjà été mis en danger lors des événements survenus la nuit du 2 mars à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine et la plus grande d’Europe.

L’AIEA est l’agence nucléaire internationale qui a l’autorité technique et la capacité de fournir l’assistance technique nécessaire pour aider à garantir l’exploitation sûre et sécurisée des installations nucléaires, a-t-il déclaré. Le Directeur général, M. Grossi, a précisé que sa proposition ne constituait en rien une tentative de résolution politique du conflit en Ukraine. « Ma responsabilité se limite à la sûreté et à la sécurité des installations nucléaires », a-t-il déclaré.

Le Directeur général a toutefois ajouté que dans ces conditions, l’Agence avait besoin de l’engagement de chaque acteur pour pouvoir fournir cette assistance technique en Ukraine.

« Organiser ce voyage sera difficile, mais pas impossible. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un engagement qui nous permette de fournir cette assistance technique », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il consultait d’autres personnes pour que cela devienne réalité.

Agence internationale de l’énergie 

Un nouveau rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) démontre que l’Union européenne peut réduire d’un tiers ses importations de gaz naturel russe en un an. Fatih Birol président de l’AIE suggère ainsi dix mesures rapides pour réduire la dépendance énergétique de l’UE.

L’AIE suggère de ne plus signer de nouveaux contrats de fourniture avec la Russie et de remplacer les approvisionnements russes par des sources « alternatives » comme l’Algérie, l’Azerbaïdjan, les Etats-Unis ou le Qatar.

Autre piste : compter sur l’électricité, avec un développement accéléré des nouveaux projets éoliens et solaires et une production maximale provenant des bioénergies et du nucléaire. L’Allemagne envisage déjà de repousser la fermeture des trois dernières centrales nucléaires allemandes prévue cette année. Le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, a encouragé à « revisiter les décisions » de fermetures de centrales.

L’AIE suggère d’accélérer le changement des chaudières au gaz pour des pompes à chaleur et les mesures d’efficacité énergétique, et de diversifier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd’hui assurée par les centrales à gaz).

La commission européenne de l’énergie et le ministère français de la transition écologique

Certaines, comme l’introduction d’obligation d’un niveau de stockage minimal pour l’hiver, étaient déjà en discussion parmi les 27. « La Commission proposera des mesures concrètes la semaine prochaine » sur les stockages, a indiqué la commissaire à l’Energie Kadri Simson.

La diversification est « essentielle » et nécessite d' »intensifier nos efforts », a jugé la ministre française de la Transition écologique, Barbara Pompili.

 

POINTS DE REPÈRE


Ne copiez pas l’article, copiez le lien, vous protégez ainsi les droits d’auteur de notre équipe rédactionnelle.


Publicités Google :