Écosse – 19/01/2022 – energiesdelamer.eu. L’adaptation au changement climatique nécessite une évaluation de la résilience à long terme du contenu du réseau des aires marines protégées écossaises. Ce projet est basé à SAMS UHI, Oban, le centre de recherche marine écossais. C’est un des éléments clé pour permettre au développement du projet d’implanter certains des projets de 17 lauréats du plus grand appel d’offres lancé par ScotWind et le Crown Estate Scotland avec près de 25 GW dans les eaux écossaises.

Contexte : Le changement climatique entraîne des changements rapides et continus dans les environnements marins du monde entier, entraînant des changements dans la répartition des espèces alors qu’elles suivent leurs «enveloppes climatiques» (la gamme de conditions climatiques qui sous-tendent la persistance à long terme). Cela a des conséquences sur la gestion de la conservation à long terme. Les aires marines protégées (AMP) sont une composante importante des pratiques modernes de conservation marine, mais leur contribution à la conservation peut évoluer avec le changement climatique. Assurer la résilience continue de la gestion de la conservation marine dans ces conditions représente un défi important pour les gestionnaires marins et aura des implications pour les utilisateurs marins.

Objectifs du projet : Le projet proposé vise à évaluer de manière critique la résilience du réseau actuel d’aires marines protégées (AMP) écossaises face au changement climatique projeté jusqu’en 2045 (lorsque l’Écosse cherchera à atteindre le statut d’émissions nettes de CO2 ) et au-delà, sur la base sur les enveloppes climatiques de caractéristiques sélectionnées (espèces/habitats) pour lesquelles ces aires protégées ont été initialement désignées, et explorer les ramifications de la planification/politique.

Description : Le projet de doctorat proposé obligera l’étudiant à s’engager dans deux grands axes de travail de recherche, fonctionnant en parallèle avec des liens importants entre eux. Le premier volet de travail se concentrera sur l’évaluation de la probabilité de changements dans l’abondance et/ou la distribution de certaines espèces pour lesquelles des AMP ont été désignées dans les eaux écossaises, à travers une gamme de projections de changement climatique du GIEC. Le projet utilisera des espèces représentatives dont la conservation est préoccupante de la liste écossaise des caractéristiques marines prioritaires (PMF) comme études de cas, sur la base des caractéristiques de leur cycle biologique qui influencent leur sensibilité potentielle au changement climatique. Les espèces seront choisies pour représenter différents modes d’exposition aux changements climatiques : (1) les espèces à adultes non mobiles telles que les herbiers ( Zosterasp.) et les moules chevalines ( Modiolus modiolus ), (2) des espèces à mobilité intermédiaire pouvant s’étendre sur 10 à 100 km, comme la raie à clapet ( Dipturus intermedius ), et (3) des espèces à mobilité élevée pouvant s’étendre sur 100 s -1000s de km, comme le marsouin commun ( Phocoena phocoena ) et le requin pèlerin ( Cetorhinus maximus ). Chaque espèce choisie sera caractérisée par ses « enveloppes climatiques ». Changements spatiaux dans l’enveloppe climatique de chaque espèce choisie au fil du temps (« vitesse du climat”) donnent des attentes pour les changements futurs dans la distribution et l’abondance des espèces cibles. Des modèles de planification prédictive de la conservation seront utilisés pour comprendre les changements prévus dans la répartition des espèces au fil du temps, en s’appuyant sur le concept de vitesse climatique tout en tenant compte des « refuges climatiques » potentiels et des risques de goulots d’étranglement/culs-de-sac climatiques pour produire des évaluations prédictives des risques. Cela permettra de mieux comprendre dans quelle mesure le réseau d’AMP d’Écosse continuera à fournir une protection adéquate à ces espèces dans le cadre de scénarios de changement climatique prévus de gravité variable.

Le deuxième volet de travail cherchera à évaluer les conséquences potentielles en matière de politique/planification des changements attendus dans la répartition des espèces, et le rôle continu du réseau écossais d’AMP en tant qu’outil de conservation, exploré dans le premier volet de travail dans le cadre de scénarios de changement climatique progressif. À l’aide d’exemples développés dans le cadre du premier volet de travail, le projet s’appuiera sur la politique écossaise actuelle en matière d’AMP pour évaluer les stratégies de gestion des AMP existantes pour différentes espèces à la lumière des impacts du changement climatique, et formuler des recommandations sur la manière dont les objectifs de conservation de ces espèces pourraient continuer à être atteints.

Dans le même temps, les avantages continus plus larges fournis par les AMP (résilience, services écosystémiques, avantages socio-économiques pour les communautés, etc.) seront pris en compte pour déterminer à quel moment des modifications du réseau d’AMP existant pourraient être justifiées, mais également explorer les avantages du maintien des AMP dans leur forme actuelle. Cet axe de travail se concentrera sur un processus d’engagement participatif avec les parties prenantes en période de changement, un examen des outils de gestion marine (par exemple, la planification marine) susceptibles d’être utiles dans le cadre des scénarios de changement climatique et de Net Zero, et une évaluation des instruments politiques sont adaptés pour atteindre plusieurs objectifs politiques dans le réseau d’AMP tout en renforçant l’acceptation sociétale. Le projet explorera l’utilisation de la méthode Delphi, où les connaissances expertes relatives aux distributions changeantes des espèces dans des scénarios climatiques identifiés (premier flux de travail) et les mesures de gestion disponibles (deuxième flux de travail) seront évaluées par les parties prenantes marines dans un processus participatif pour identifier les zones de consensus.

Collectivement, ce projet vise à générer des résultats scientifiques alimentant les recommandations politiques qui, si elles sont adoptées, se traduiraient par une résilience accrue du réseau écossais d’AMP et sa contribution à l’approche plus large de l’Écosse en matière de conservation marine au cours des prochaines décennies.

La date de début de ce projet est : 3 octobre 2022

Le SAMS est particulièrement intéressé par les candidats ayant les antécédents, l’expérience ou les intérêts suivants :

  • Calculateur et familiarisé avec le codage en R, et désireux de s’engager avec des produits de modélisation climatique et des logiciels de conception d’AMP (y compris MARXAN) combinés à des modèles de distribution d’espèces (par exemple Maxent). Ceux-ci doivent être considérés comme des attributs essentiels pour un candidat retenu.
  • Bien qu’une formation en sciences sociales ne soit pas essentielle, une expérience des méthodes mixtes, des enquêtes sociales et/ou de l’analyse des politiques serait un avantage, tout comme la volonté de développer ces compétences.
  • Les candidats doivent être véritablement intéressés par la manière dont les sciences marines peuvent influencer les politiques et être disposés à s’engager dans une interaction intensive avec les parties prenantes. Une expérience préalable démontrable avec les parties prenantes serait un avantage.
  • Une connaissance des espèces et des habitats marins écossais, de la politique écossaise actuelle de conservation marine et du rôle des aires marines protégées en Écosse serait un avantage.
  • Une connaissance générale des pressions du changement climatique et des scénarios futurs potentiels dans l’environnement marin serait un avantage.

ADMISSIBILITÉ, DÉLAIS ET FORMULAIRE DE DEMANDE

Contacts et équipe d’encadrement pour ce projet : contenu

Contacts et équipe d’encadrement pour ce projet :

Demandes spécifiques au projet :  Steven.Benjamins@sams.ac.uk

Renseignements généraux : Graduate School Office gradresearch@uhi.ac.uk

Équipe de supervision (cliquez sur le nom pour voir le profil de recherche):

Dr Steven Benjamins, SAMS UHI

Professeur Tavis Potts, Université d’Aberdeen

POINTS DE REPÈRE

 


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