Monde – Jeudi 26/03/2020 – energieselamer.eu. Après le rapport d’Ocean Energy Europe (OEE) publié hier, energiesdelamer.eu s’est procuré celui d’Ocean Energy Systems (OES) qui vient de rendre public son rapport annuel 2019 sur les avancées dans les énergies marines (hydrolien, houlomoteur, et ETM). L’occasion d’un tour du monde des technologies et des avancées réalisées l’an dernier.

 

 

OES présidé par Henry Jeffrey University of Edinburgh, United Kingdom  est le nom du programme de collaboration technologique lancé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour relier les différentes programmes indépendants, internationaux, gouvernementaux et de l’industrie en matière de technologies marines (hors éolien donc). L’OES compte 25 membres à fin 2019.

 

Tour d’horizon

L’an dernier, l’OES a renommé les enjeux en OES-environmental (OES-E), dont font partie 15 pays, emmené par le DOE américain et mis en œuvre par le Pacific Northwest National Laboratory. Le rapport d’OES précise que la base de données Tethys s’est enrichie l’an dernier de nombreuses études et rapport sur l’impact des énergies marines.

Sur le coût des technologies marines, une nouvelle étude a été réalisée par les espagnols de Tecnalia, dont les résultats ont été partagés avec les l’AIE dans le cadre de ses travaux sur les renouvelables.

OES a également lancé deux programmes sur la modélisation et la validation des technologies marines. La première est conduite par Raboll, du Danemark, pour le houlomoteur, et la seconde par l’Energy Research Institute de Nanyang Technological University, à Singapour, autour de l’énergie des courants marins. Par ailleurs, un groupe de pays – Japon, Inde, Chine, France et Pays-Bas – travaille sur les technologies ETM (Energie thermique des mers) afin d’évaluer le potentiel mondial et de discuter des projets actuellement en cours.

En 2019 également, une nouvelle étude a été lancée autour des emplois dans le secteur, coordonné par France Energies Marines et relève que Weamec en Pays de La Loire a  depuis 2016, cumulé 6 M € de financements accordés pour des projets dédiés aux équipes académiques locales en lien avec les acteurs industriels. Plus de 20 projets ont été menés couvrant un large éventail de sujets, dont les suivants s’appliquent à l’OES.

Un atelier a par ailleurs eu lieu sur les énergies marines et les conditions insulaires. L’OES a enfin soutenu un projet de l’EMEC, en Ecosse autour des sites de test en mer.

 

 

Rapide tour d’horizon

 

A la Commission européenne

OES relève trois nouveaux projets Horizon 2020 – LiftWEC, Element et NEMMO – chacun axé sur différents domaines d’amélioration pour les dispositifs d’énergie houlomotrice ou marémotrice.

Ces projets contribuent à atteindre les objectifs du plan stratégique pour les technologies énergétiques de l’UE de 15-10 ct € / kWh d’ici 2025-2030 pour les marées et de 15-10 ct € / kWh d’ici 2030-2035 pour les vagues – ce qui, selon une nouvelle étude de réduction des coûts présentée dans le rapport sont réalisables à condition qu’un soutien approprié soit accordé à la R&D et aux projets pilotes.

 

Au Canada

La Loi sur les énergies renouvelables marines a été modifiée pour étendre les tarifs de rachat et les accords d’achat d’électricité aux développeurs d’énergie marémotrice travaillant à FORCE, l’installation de recherche sur la technologie des courants de marée. Les États-Unis ont lancé une nouvelle initiative de R&D «Powering the Blue Economy» qui vise à atténuer les contraintes énergétiques sur les marchés côtiers et maritimes émergents en faisant progresser les technologies énergétiques océaniques.

 

En Asie

Des progrès sont constatés par OES, l’Inde rend les technologies marémotrices, marémotrices et OTEC éligibles aux obligations d’achat renouvelables, et la Chine fournit un tarif de rachat temporaire de 0,33 € / kWh pour la technologie des courants de marée.

Toutes ces mesures s’inscrivent dans la continuité des efforts consentis ces dernières années et les résultats deviennent évidents: selon le rapport, l’énergie cumulée produite à partir de l’énergie des vagues et des courants de marée est passée de moins de 5 GWh en 2009 à 45 GWh en 2019. Cette multiplication par dix place le secteur sur une voie prometteuse pour la prochaine décennie.

 

Le rapport de l’OES 2019 est archivé dans la rubrique Documents d’energiesdelamer.eu ou sur le site de l’OES 


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