Europe – Jeudi 22/10/2020 – energiesdelamer.eu – Les résultats de l’étude Study on the Economic Impact of Maritime Spatial Planning écrite par Cogea avec CETMAR, Poseidon, Seascape Belgium, et l’Universidade de Vigo pour la Commission européenne sur les impacts économiques de la planification de l’espace marin (PEM) a été réalisée dans le cadre de la Feuille de route conjointe dont l’objectif est d’accélérer les processus de PEM dans le monde (MSProadmap), Ils avaient été présentés lors d’un séminaire en ligne organisé conjointement avec la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO) le 29 juin 2020.

En ouverture de l’événement, Felix Leinemann, Chef d’unité pour les secteurs de l’économie bleue, aquaculture et planification de l’espace maritime à la Direction générale des affaires maritimes et de la pêche (DG MARE) de la Commission européenne, a déclaré qu’avec un chiffre d’affaires de 750 milliards d’euros, l’économie bleue de l’UE est en bonne santé (Rapport 2020 sur l’économie bleue de l’UE). Ainsi, l’océan jouera un rôle important dans la transition vers une économie européenne durable et neutre en carbone, et représente un pilier fondamental pour la mise en œuvre du pacte vert pour l’Europe (EU Green Deal).

Julian Barbière, Chef de la section des politiques marines et de la coordination régionale à la COI-UNESCO, a mentionné que la PEM contribue aux objectifs sociaux, économiques et environnementaux du développement durable. Néanmoins, une méthodologie et une base de connaissances plus solides – qui prévoient l’intégration de l’évaluation de l’impact économique dans la PEM – sont nécessaires pour atteindre des objectifs mondiaux tels que le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

La Commission européenne, par l’intermédiaire de son Agence exécutive pour les petites et moyennes entreprises (EASME) et du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), a mis en œuvre divers projets et actions visant à soutenir la mise en œuvre de la Directive européenne relative à la PEM, à renforcer la coopération transfrontalière dans ce domaine, à fournir un mécanisme d’assistance aux États membres et à réaliser des études sur les questions liées à la PEM.

Wojciech Sukiennik, Chef du secteur de la gouvernance de l’océan au FEAMP, a précisé que le FEAMP travaille actuellement sur deux autres études sur la PEM : la première sur l’approche écosystémique pour la PEM et l’autre sur le suivi et l’adaptation des plans de l’espace marin. Il a rappelé aux participants que la PEM aborde également d’autres questions pertinentes dans l’UE et dans le monde, telles que la durabilité, la coopération régionale et le dialogue entre les parties prenantes.

Alessandro Pititto (COGEA, Italie) a présenté l’étude et expliqué qu’elle a été réalisée dans des pays et régions où les processus de PEM existent à différents stades de développement, ce qui est important pour examiner divers scénarios économiques : Belgique, Allemagne (mer Baltique), Écosse, Norvège (mer du Nord et Skagerrak) et Rhode Island (États-Unis).

Il a été démontré que la PEM offrait plusieurs avantages, notamment un plus grand degré de stabilité, de certitude et de disponibilité des données, ainsi qu’une meilleure résolution des conflits et une réduction de la charge administrative. Dans 3 des 5 études de cas, la PEM a généré des avantages économiques totaux substantiels (c’est-à-dire des avantages directs, indirects et induits). En général, les secteurs émergents semblent être ceux qui bénéficient le plus de la PEM, tandis que les secteurs traditionnels partagent le sentiment d’être souvent négligés. Néanmoins, si la PEM peut stimuler l’économie ou servir de catalyseur, il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle fasse des miracles – la PEM peut plutôt fournir un cadre parfait à une économie bleue florissante.

L’accès aux données et les entretiens avec les parties prenantes ont également été essentiels à la réalisation de l’étude. En ce qui concerne les parties prenantes, M. Pititto a souligné qu’il est important de les impliquer dès le début du processus de PEM. Il a également fait valoir que la voie à suivre repose sur davantage de données et de preuves, et que les gouvernements sont les mieux placés pour contrôler la production de nouvelles données. L’étude fournit aux États membres de l’UE des informations supplémentaires sur la manière de maximiser les avantages de la PEM.

Dans ses remarques finales, M. Barbière a convenu que la question des données est très importante, y compris le manque de données socio-économiques pour fournir une image plus globale de la PEM ; selon lui, c’est pourquoi les processus de PEM devraient être articulés avec d’autres outils de planification économique. Enfin, il a mentionné que la COI-UNESCO travaille avec des cadres d’action régionaux en Afrique et en Amérique latine par le biais de différents projets et conventions pour aider au développement de la PEM.

Pour conclure le séminaire en ligne, M. Leinemann a mis l’accent sur la coopération entre la Commission européenne et la COI-UNESCO, qui se poursuit via l’initiative MSPglobal, diverses éditions du MSPforum et l’élaboration de directives internationales sur la PEM. Ces dernières devraient être approuvées lors de la 3e Conférence internationale sur la PEM en 2021 afin d’accélérer l’utilisation de la PEM comme outil pour promouvoir une économie bleue durable.

La version finale de l’étude sur les impacts économiques de la PEM est disponible (en anglais uniquement).

Elle a été réalisée par la Commission européenne en tant que contribution à l’action prioritaire IV de la Feuille de route conjointe sur la PEM et a été financée par le FEAMP.

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