UK – Mercredi 11/12/2019 – energiesdelamer.eu. Quelle que soit l’issue des élections britanniques prévues demain, 12 décembre, les énergies marines devraient être à la fête…

Avec un bémol logique, Brexit or not Brexit ! Les programmes des candidats sont en effet tous orientés vers la mer, surtout d’ailleurs sur l’offshore éolien, qui demeure l’apanage de la Grande-Bretagne.

 

Ainsi, le premier à avoir sorti les armes a été Jeremy Corbyn, le leader du Labour (le parti travailliste britannique), avec 90% de l’électricité britannique originaire des énergies renouvelables en 2030 (et 50% de la chaleur). Les énergies marines sont à contribution, avec quelque 7 000 turbines éoliennes offshore annoncée (sans préciser la capacité de celles-ci, mais à l’aune des derniers développements, cela signifie fort probablement quelque 70 GW), qui compléterons les 2 000 machines supplémentaires à terre et les 22 000 stades de football solaires. Côté conservateurs, Boris Johnson n’y va pas de main morte non plus, avec une industrie offshore éolienne qui va atteindre les 40 GW en 2030, précisant qu’il facilitera les parcs flottants.

 

Pas d’incertitude non plus côté SNP, le parti national écossais, précurseur des énergies marines poursuit son chemin. Et c’est clairement le seul parti à mentionner un soutien indéfectible aux « énergies marines » (hors éolien), sans oublier son soutien pour que les éoliennes offshores puissent pleinement bénéficier du cadre des contrats pour différences britanniques, les fameux CfD. Un préoccupation largement partagée par le parti gallois, le Plaid Cymru, qui rappelle qu’il vise les 100% renouvelables dès 2030.

En revanche, le programme des LIb-Dem, les libéraux démocrates ne fait mention que des énergies renouvelables, mais s’intéresse aux nécessaires interconnexions pour assurer la fluidité de ces nouveaux entrants pour atteindre 80% de renouvelables en 2030.

Une préoccupation également du DUP, les nationalistes nord-irlandais, qui jugent qu’il faut sérieusement étudier ce sujet, voire avec l’Islande…

Etrangement, le Green Party, semble modéré dans ce panel, réclamant de nouveaux soutiens à l’éolien afin qu’il puisse représenter 70% de l’électricité dès 2030.

Evidemment deux partis font exception à ce concert en faveur des renouvelables. Le Brexit Party n’y fait aucune référence, tandis que UKIP appelle à cesser les subventions à l’éolien et au solaire, et demande que les renouvelables soient compétitives pour pouvoir bénéficier d’un quelconque soutien.

Quant à l’atteinte d’un objectif « net zéro » émissions, le panel est large. Le Labour vise « autour de 2030 », Comme le Plaid Cymru, les conservateurs (Tories), 2050, comme le DUP (et encore avec des réserves), le SNP -75% en 2035 et « 0 » émissions en 2040, les Lib-Dem en 2045, et les deux partis très « à droite », Brexit Party et UKIP, n’ont aucun objectif en la matière.

Enfin, merci à Carbon Brief pour faciliter ce tour d’horizon des programmes politiques à l’aune de l’élection du 12 décembre.

 

 

Points de repère

 

Revue IRSEM. Septembre 2019 – Risques Géopolitiques, crises et ressources naturelles : APPROCHES TRANSVERSALES ET APPORT DES SCIENCES HUMAINES. Dossier coordonné par Sarah Adjel, Angélique Palle et Noémie Rebière (dir.)

Un article de Sylvain Roche, paru dans la Revue sous le titre « Territorialiser la transition énergétique euoéepnne : Quand les îles écossaises veulent montrer l’exemple. 

Depuis bientôt vingt ans, l’Ecosse par exemple mêne une politique énergétique volontariste pour décarboner son économie.

Riches de ressources naturelles renouvelables (vent, marées et vagues), les îles écossaises se présentent comme des laboratoires à ciel ouvert pour tester de nouvelles technologies énergétiques.

Sylvain Roche a pris comme cas d’étude les énergies marines renouvelables, pour montrer que la transition énergétique a été construite comme un enjeu stratégique par ces territoires insulaires en quête de développement économique, d’autonomie et de reconnaissance à l’échelle européenne.

 


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