France – Espagne – Mardi 03/04/2019 – energiesdelamer.eu. Alors que WindEurope fait le plein pour son exposition et grand-messe à Bilbao avec une inauguration royale, la presse de l’Ouest publie depuis la semaine dernière des articles sur les inquiétudes grandissantes des salariés de GE et des deux députées LaRem Audrey Dufeu Schubert et Valérie Oppelt qui déclare « travaillons à une PPE plus ambitieuse ! ».

L’éolien marin ? Cherchez l’erreur… est le titre de l’article de François CHRÉTIEN de Ouest France publié le soir du 29/03/2019.

 

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Pourtant, le 26 mars dernier, la députée de Loire-Atlantique Audrey Dufeu-Schubert, élue de Saint-Nazaire, avait « invité » les industriels chez le ministre François de Rugy (qui se trouve par ailleurs régulièrement à Nantes où la rumeur de son projet de se présenter à la Mairie circule). Elle a notamment publié les photos de la réunion.

 

 

 

 

France 3/ Pays de La Loire commente « Les annonces se suivent et se ressemblent : le savoir-faire est là, l’intention est là. Mais pas la décision. Aucun champ éolien offshore en France, ce pays qui possède le 2ème littoral au monde et le 2ème potentiel éolien d’Europe.

Si certaines entreprises comme les Chantiers de l’Atlantique ont un carnet de commandes qui affiche complet en matière de paquebots, d’autres, plus spécialisées EMR ont bien du mal à garder leurs salariés, à l’image de l’usine General Electric

Les appels des industriels ont semble-t-il rompu le silence politique de la croissance bleue »

« Vous pensez que c’est une filière d’avenir face au réchauffement climatique ? Pas en France en 2019. GE supprime 80 emplois de haut niveau dans l’éolien marin, à Nantes. Des députées LaRem s’en désolent » rappelle Ouest france. Ces diplômés déprimés conçoivent, à Nantes, des éoliennes offshore qui attendent d’être fabriquées dans l’usine de Saint-Nazaire. Laquelle végète !

 

Le premier parc marin de 80 machines devant être installées à 12 km au large de La Baule a été autorisé en 2012. Cela représente 2 milliards d’euros d’investissements pour les entreprises de l’Ouest. Mais le projet est bloqué par d’interminable procédure. Mercredi dernier, le Conseil d’Etat qui statue sur le dossier du parc éolien de Saint-Nazaire a prolongé les délais de sa décision.

 

Zéro en France, 4 200 en Europe

 

La naissance de l’éolien marin n’est seulement victime de la lenteur de la justice. Quid de la bonne volonté du gouvernement et de GE ? Deux mois après l’annonce des 80 suppressions de postes chez GE Wind France rien n’a bougé …. et il n’y a toujours pas une seule éolienne en mer sur le littoral français, la plus grande façade maritime d’Europe, alors que 4 200 machines ont été posées chez nos voisins !

 

A Belfort, les syndicats redooutent de lourdes suppressions de postes, et « les salariés de GE Wind à Saint-Nazaire, craignent unOF 29 03 019 EDM 03 04 019 abandon irréversible de cette filière française. Quand on s’attaque aux services de recherches de développement, c’est qu’on n’a plus foi en l’avenir d’un secteur qui se développe partout dans le monde ».

 

La direction de GE Wind France avait annoncé le 1er février un plan de rupture conventionnelle collective de 80 postes sur 246 dans les branches projets et ingénierie de cette filiale des énergies renouvelables du groupe américain.

La mise en place de ce plan « fait peser un risque quant à la pérennité de cette activité stratégique » dans la région et au niveau national, ont estimé les salariés du CSE dans un communiqué. Ils craignent que l’entreprise ne soit plus « en capacité d’assurer la réalisation des champs français », à savoir les projets offshore développés par EDF à Saint-Nazaire, Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados).

La direction de GE Renewable Energy assure que le groupe reste « pleinement engagé dans le développement » de la filière des énergies renouvelables françaises.

 

Saint-Nazaire au ralenti

L’inquiétude des salariés de GE Nantes porte aussi sur la décision du Conseil d’Etat, qui doit se prononcer sur la validité des recours déposés par des associations contestant la réalisation du parc éolien en mer de Saint-Nazaire, prévoyant l’installation de 80 éoliennes de 6 MW chacune.

Inaugurée en 2015, l’usine de nacelles de Saint-Nazaire tourne aujourd’hui au ralenti en attendant l’éventuel feu vert du projet. Une centaine de salariés travaillent sur deux prototypes de l’Haliade-X, une éolienne géante d’une puissance de 12 MW. « Ça va nous emmener jusqu’en septembre-octobre, mais derrière on n’a aucune commande », affirme un salarié.

 

Les députées de Loire-Atlantique Audrey Dufeu Schubert et Valérie Oppelt s’inquiètent et demandent une « stratégie claire » , tant de la part du groupe que du gouvernement, qui manque d’ambition ainsi que le reflète la PPE et les ingénieurs de GE rêvent de déployer l’Haliade 12 MW qui a choisi le port de Rotterdam pour faire ses tests. Elles sont deux fois plus productives que celles prévues pour « La Baule », pas encore fabriquées, déjà dépassées… Le « proto » sera pour l’étranger, si la filière survit. Cherchez l’erreur. Et tentez d’expliquer ça aux dizaines de milliers de manifestants pour le climat mentionne la presse de l’ouest, Ouest France, Presse Océan, Le Télégramme, France 3 … 

 

Photo Ouest France en discussion avec les salariés de General Electric Wind, vendredi 29 mars, à Nantes.

 

Photo Réunion du 26/03/2019 – Etaient présents, entre autres :  Laurent Castaing, directeur général et Frédéric Grizaud directeur Business Energies marines des Chantiers de l’Atlantique (ex STX), Bruno Hug de Larauze, directeur de la CCI de Nantes Saint-Nazaire, ainsi que MM. Blondin, Le Mentec et Leroy du consortium industriel Neopolia et Jérôme Pécresse, directeur de General Electric, ainsi que Nicole Klein, ancienne préfète de Loire-Atlantique, directrice de cabinet du ministre.


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