Jeudi 07/02/2019 – energiesdelamer.eu. L’Europe a installé 2 649 MW de nouvelles capacités éoliennes en mer en 2018, selon les statistiques publiées aujourd’hui par WindEurope, mais surtout les éoliennes en mer sont devenues moins cher que le nouveau nucléaire.

 

C’est une augmentation de 18% de la capacité éolienne en mer de l’Europe. Mais c’est aussi 15,8% de moins de capacité installée qu’en 2017, année record jusqu’à présent.

En 2018, 15 nouveaux parcs éoliens offshore sont entrés totalement en service, et l’Europe a connecté 409 nouvelles turbines sur 18 projets.

En tête, le Royaume-Uni et l’Allemagne qui ont représenté 85% des nouvelles capacités : 1,3 GW et 969 MW respectivement. L’Europe compte désormais 105 parcs éoliens offshore dans 11 pays, d’une capacité totale de 18 499 MW. Cela représente environ 10% de la capacité totale d’énergie éolienne installée en Europe – le reste est à terre.

La taille et l’ampleur de l’éolien offshore continuent d’augmenter. La taille moyenne des nouvelles turbines installées l’année dernière était de 6,8 MW, soit une augmentation de 15% par rapport à 2017.

 

 

Le Royaume-Uni premier de la classe !

 

Le Royaume-Uni a installé la plus grande éolienne offshore au monde – 8,8 MW (la V164-8,8 MW MHI Vestas) – et ouvert le plus grand parc éolien offshore au monde – Walney 3 Extension, 657 MW.

En 2018, la puissance moyenne des machines installées était de 6,8 MW, sot 15% de mieux qu’en 2017. La taille moyenne des projets en construction atteint les 561 MW.

 

Best is beautiful

 

La Belgique (Rentel 309 MW) et l’Allemagne (Borkum Riffgrung II, 465 MW) ont également ouvert leurs plus grands parcs éoliens à ce jour. Six autres parcs éoliens offshore sont actuellement en construction en Europe, notamment le premier parc éolien offshore de plus de 1 GW au monde, Hornsea 1 au Royaume-Uni (1,2 GW).

Ensuite,12 nouveaux projets éoliens en mer ont atteint la décision finale d’investissement en 2018. Ils représentent une capacité supplémentaire de 4,2 GW et un investissement de 10,3 milliards d’euros. Le montant investi représentait 37% de plus qu’en 2017, mais la capacité couverte a augmenté de 91%, ce qui montre à quel point les coûts baissent et la montée en compétitivité du secteur.

La mer du Nord reste en tête des installations, avec 1 651 MW implantés l’an dernier (12 938 MW au total installés), devant la mer d’Irlande, 395 MW (2 928 MW au total) la mer Baltique, 387 MW (2 218 MW au total), et l’Océan atlantique, 229 MW (413 MW).

Giles Dickson, PDG de WindEurope, déclare dans le communiqué de WindEurope: «L’énergie éolienne en mer continue de croître fortement en Europe. La capacité totale a encore augmenté de 18% l’année dernière. L’éolien offshore représente désormais 2% de toute l’électricité consommée en Europe. Et avec un grand nombre de projets en construction et en développement, ce nombre augmentera considérablement. »

 

Les éoliennes en mer, moins cher que le nouveau nucléaire

 

« La technologie continue de se développer. Les turbines ne cessent de grossir. Et les coûts continuent de baisser. La construction d’éoliennes en mer n’est pas plus chère que celle de centrales au charbon ou au gaz. Et c’est beaucoup moins cher que le nouveau nucléaire, insiste G. Dickson. « De plus en plus de gouvernements reconnaissent les avantages de l’éolien offshore. La Pologne est la dernière en date à l’avoir adopté avec un plan ambitieux visant à construire 10 GW d’ici 2040. Cependant, quelques pays affichent des performances insuffisantes et risquent de ne pas en profiter. La Suède ne construit aucun offshore. L’Allemagne n’a qu’un objectif modeste pour 2030. Et la performance ‘’gamma moins’’ est la France, qui n’a toujours pas de parc éolien offshore, et qui ne sait pas quand ce sera le cas. Ces pays ont une chance de remédier à la situation cette année, avec leurs plans énergétiques et climat nationaux – ils devraient le saisir à deux mains. »

Peut-être que la PPE française devrait tenir compte de ces observations….


Publicités Google :