France – Mercredi 09/10/2019 – energiesdelamer.eu – La D10-1000 de SABELLA a été replacée sur son embase dans le Passage du courant du Fromveur et a été connectée à son câble d’export sous-marin dans la nuit de samedi 5 octobre qui permettra d’injecter l’électricité produite sur le réseau de l’île de Ouessant fin octobre 2019.

energiesdelamer.eu avait annoncé le vendredi dernier, le chargement de Sabella D10-1000 sur le navire de construction offshore Olympic Challenger, affrété auprès de Reach Subsea et chargé d’effectuer les opérations d’immersion pendant la période des « morte-eau », malgré l’arrivée de l’ouragan Lorenzo d’une violence jamais connue en Atlantique est.

 

Une météo qui aurait pu affecter la pose dans le Fromveur

 

09 10 019 Ouragan Lorenzo EDM

 

 Lorenzo qui touchait les Açores avec des rafales à plus de 160 km/h et des vagues pouvant atteindre 20 à 25 mètres de hauteur au large de l’archipel avait provoqué une forte houle jusqu’aux côtes de la pointe bretonne. 

La fenêtre météo était donc très étroite. Cependant, les opérations ont pu être menées par Inyanga Marine Projects, partenaire de longue date de SABELLA. Le navire Olympic Challenger est adapté à ce type d’opération, grâce à son système de positionnement dynamique DP2 lui permettant de maintenir sa position dans les forts courants du Passage du Fromveur, sa grue de 200 tonnes avec compensateur de houle et ses deux WROV (robots sous-marins de travail).

 

 

 

Cette opération de remise à l’eau a mobilisé plus d’une vingtaine de personnes : 10 de l’équipe d’Inyanga Marine Projects dirigé par Richard Parkinson, son directeur et responsable des opérations offshore, 6 de chez SABELLA autour de Diane Dhomé, chef de projets chez Sabella et l’équipage d’Olympic Challenger.

 

Les conditions techniques

 

Richard Parkinson a souligné les particularités uniques et exigeantes du Passage du Fromveur avec « des conditions de houle résiduelle combinées à des courants marins forts. Le fait que nous ayons terminé ces opérations dans le délai et le budget impartis témoigne de la robustesse de la technologie et de la pertinence des procédures d’installation, et ce en toute sécurité » 

Comme l’avait annoncé energiesdelamer.eu l’hydrolienne sera progressivement remise en service afin de commencer à injecter de l’électricité sur le réseau de l’île de Ouessant avant la fin du mois d’octobre. Elle doit être exploitée jusqu’en 2021 et la mise en service du projet PHARES, porté par AKUO Energy, comprenant deux hydroliennes SABELLA, une éolienne, de l’énergie solaire et du stockage d’énergie (mis en œuvre par EDF SEI).

 

Les travaux d’amélioration sur la Sabella D10-1000 et sur Ouessant

 

Après un fonctionnement satisfaisant de l’hydrolienne suite à son redéploiement en octobre 2018, dans le cadre du projet européen ICE mené par Bretagne Développement Innovation (BDI), et une production continue durant plusieurs mois en fin d’année dernière, durant lesquels les équipes de SABELLA avaient éprouvé de nouveaux modes de pilotage afin d’améliorer significativement le rendement de l’hydrolienne.

 

En parallèle, un défaut avait été détecté dans le système de refroidissement de la nacelle qui permet de refroidir les différents composants électriques embarqués. Ce défaut n’empêchait pas le fonctionnement de l’hydrolienne mais limitait ses conditions d’utilisation en raison de la montée possible en température des composants, qui aurait pu à terme engendrer des dégâts sur la chaîne électrique. La turbine avait alors été relevée par le navire Olympic Zeus en avril 2019. Depuis, le système de refroidissement a été amélioré afin d’augmenter sa fiabilité

SABELLA a également utilisé la période à terre pour effectuer une refonte complète du système de pilotage à terre installé à Ouessant depuis 2015, conçu à l’origine pour une expérimentation d’un an.

Les installations à terre sont maintenant équipées d’un système de stockage d’énergie qui sera mis en service au cours des prochaines semaines et qui permettra de lisser la production d’énergie.

 

©Sabella – Balao – Photo prise d’un drone par Nathalie Wernimont-Donfut – Balao.


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