France – Mercredi 04/04/2018 – energiesdelamer.eu. « Le projet de la centrale NEMO développée en Martinique a été mis en stand by dans l’attente d’un nouveau calendrier. « Après l’information publiée dans Mer et Marine à propos du gel du projet d’Energie Thermique des Mers « NEMO » développé avec AKUO par Naval Energies, energiesdelamer.eu apporte des informations complémentaires à l’article paru le 3 avril.

NEMO, une première centrale offshore flottante dont l’électricité produite à partir de l’Energie Thermique des Mers (ETM) devait être construite en Martinique. Ce projet, aujourd’hui «mis en stand by» porte sur une installation d’une puissance de 16 MW, capable d’alimenter 35.000 foyers.

A la centrale en mer offshore NEMO, un projet complémentaire d’une centrale ETM à terre appelée NAUTILUS devait être construite. En 2014, Akuo Energy avait déclaré lors d’une signature avec DCNS « de petite puissance, 4,5MW (contre 10,7 MW pour NEMO), la deuxième centrale ETM de la Martinique «permettra de coupler à la production d’électricité des solutions de climatisation, de production d’eau douce ou d’aquaculture, en valorisant l’eau froide des profondeurs.»

C’est lors d’une visite à Brest le 18 décembre 2014, qu’Akuo Energy, DCNS à l’époque et Entrepose (VINCI Construction) en présence de Manuel Valls (premier ministre) avaient annoncé la signature d’un accord de partenariat où Akuo Energy devait confié à DCNS et Entrepose la conception et la construction de la centrale. Le projet a été « officieusement » abandonné en 2016.

Interrogé, le groupe Akuo n’a pas souhaité faire de déclaration complémentaire.

 

A propos de NEMO, selon Mer et Marine «si la création d’énergie à partir d’échangeurs est maîtrisée, notamment par Naval Group qui s’appuie en cela sur son savoir-faire dans les chaufferies de sous-marins nucléaires, aller chercher de grandes quantités d’eau en profondeur est un vrai casse-tête technique pour les centrales offshore. Il faut, pour cela, une imposante conduite longue d’environ 1 kilomètre et d’un diamètre de 6 mètres, capable de remplir l’équivalent d’une piscine en quelques secondes. Fixée à la centrale flottante, elle doit pouvoir résister dans la durée à des conditions météorologiques parfois extrêmes, les régions tropicales étant soumises au passage de cyclones.

 

Laurent Schneider-Maunoury président de Naval Energies dans son interview parue dans Mer et Marine déclare « Aujourd’hui, nous ne sommes pas en mesure de nous engager sur un planning car cela dépend de l’identification et de l’obtention d’aides publiques. Nous devons encore faire sauter ce verrou technologique et il nous faudrait encore investir en R&D plusieurs dizaines de millions d’euros, que nous ne pouvons pas mobiliser pour le moment. Toutefois, nous travaillons à fond pour trouver les financements nécessaires ».

 

NB : La direction de la communication de Naval Group a souhaité apporter des précisions que nous avons publiées le 6 avril. Elles sont également prises en compte dans cet article du 4 avril et apparaissent en bleu. 

 

Points de repère

 

Une centrale Energie Thermique des Mers de 10MW permet d’économiser en moyenne 1.97 Mt de CO2 sur sa durée de vie par rapport à une centrale thermique fonctionnant aux énergies fossiles (gaz, fuel, charbon).

21/04/2016 – À l’occasion du salon de la Défense (DSA) à Kuala Lumpur, DCNS et le Centre d’énergie thermique des mers de l’Université de Technologie de Malaisie ont signé un accord pour mener ensemble une étude de pré-faisabilité avec l’objectif d’identifier les opportunités de développement pour une ferme pilote d’énergie thermique des mers (ETM) sur l’île malaisienne de Layang-Layang

 

L’appel d’offres « NER300 »

Dans le cadre du 2è appel à projets NER300, la France avait soumis en juillet 2013 quatre projets à la Commission Européenne, portant sur :

  • les deux hydroliennes (« NormandieHydro », EDF EN et « Tritons », GDF SUEZ)
  • l’énergie thermique des mers (« Nemo », Akuo Energy)
  • un projet franco-allemand de géothermie profonde « Geostras », avec FONROCHE GEOTHERMIE filiale du groupe français de Roquefort) qui est coactionnaire avec Herrenknecht Vertical GmbH et Angers&Soehne Gmbh. Les forages doivent être réalisés par la société Foragelec que Fonroche a crée en partenariat avec le fabricant de foreuses allemand Herrenknecht Vertical gmbh(link is external) et le foreur H. Anger’s Sohne(link is external).

Les deux projets « NEMO » et « Geostras » avaient été retenus. La sélection de ces deux nouveaux projets « Nemo » et « Geostras » devait permettre aux lauréats soutenus par la France de bénéficier de €89 millions de subventions européennes : 72 ME pour NEMO, 17 ME pour Geostras.

La subvention pour NEMO n’a pas été versée car la centrale n’a jamais produit d’électricité.

 

Geostras

Pour information, le projet franco-allemand de géothermie profonde Geostras doit être réalisé au Port-aux-Pétroles de Strasbourg. Dans le cadre de ce projet, Fonroche Géothermie doit optimiser les méthodes douces de mise en production du réservoir géothermique via l’amélioration de l’architecture de puits et la valorisation énergétique géothermique maximale en surface.


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