UK – Mardi 16/01/2018 – energiesdelamer.eu. Près d’un an après la remise par le ministre chargé de l’énergie d’alors, Charles Hendry, d’un rapport favorable au développement de la station marémotrice de la Baie de Swansea, le gouvernement gallois tente de relancer ce projet porté par Swansea Lagoon Power.

 

Dans une lettre à la responsable du gouvernement britannique, Theresa May, le Premier ministre gallois, Carwyn Jones s’engage à apporter un financement substantiel afin de permettre le lancement de ce premier projet mondial de lagunage associé à une usine marémotrice.

 

Un projet évalué à quelque £1,3 milliard, mais dont le Pays de Galles attend beaucoup en terme d’emplois et de développement des énergies renouvelables sur son territoire. Avec le soutien de l’ensemble du Parlement gallois (même le parti indépendantiste Plaid Cymru), Carwyn Jones demande à Londres d’accorder un contrat pour différence autorisant le début des travaux retardés depuis des années.

 

Rappelant que le rapport remis à Charles Hendry signalait que le projet de Swansea Bay pouvait jouer un rôle non négligeable dans le mix énergétique britannique, le Premier gallois annonce, selon la presse locale, un investissement qui pourrait à minima atteindre les £100 millions, voire monter jusqu’à £250 millions, soulageant ainsi la quote-part du gouvernement britannique dans le cadre des contrats pour différence (CfD, en anglais, soutiens au développement des ENR outre-Manche).

 

 

Des chiffres

 

Néanmoins, depuis l’an dernier, la nouvelle stratégie britannique en matière de développement des ENR, évoque peu les projets marémoteurs ou hydroliens. Et Londres « traîne les pieds », selon l’expression du Premier gallois, pour accorder un contrat pour différence qui lui semble particulièrement trop élevé (et sur un trop long terme).

Le développeur réclamait jusqu’alors un CfD sur 90 ans (sic!) démarrant à 123 £/MWh, mais en moyenne 89,9 £/MWh, soit moins que le contrat équivalent pour la centrale nucléaire de Hinkley Point, et qui se réduirait en fin de période à 43 £/MWh. Des chiffres à comparer aux 57 £/MWh accordés à des parcs éoliens offshore lors des derniers rounds de CfD en Ecosse et en Angleterre.

 

L’Estuaire Severn, où sera localisé le parc, représente l’un des plus importants sites pour son potentiel en énergie marémotrice, avec un coefficient de marée moyen pendant les grandes marées de 8.5m. Le projet consiste en la mise en place d’un barrage de 22 km de long, qui formerait dans la mer un « U » entre l’est et l’ouest de Cardiff.

 

La superficie du lagon artificiel aurait une dimension de 70km2 et serait équipée de 60 et 90 turbines marémotrices. La production nominale se situe entre 1 800 et 2 800 MW.

Mark Shorrock, le directeur général de Tidal Lagoon Swansea Bay Plc, porteur du projet, a jugé cet engagement du Premier gallois comme « la percée décisive pour le projet ».

 

Points de repère

06/11/2017 – Le gouvernement gallois a annoncé un financement supplémentaire de £1,2 million accordé par l’UE pour accélérer le développement de l’énergie marine au pays de Galles et la zone d’essai de Milford Haven.

 

7/06/2017 – Analyse. Si les énergies marines sont loin d’être au cœur des élections britanniques du jeudi 8 juin, elles n’en demeurent pas moins présentent dans les manifestes de quasiment tous les partis politiques. Revue en détail avec l’aide de Carbon Brief, qui a suivi de près les engagements climatiques des partis en présence.

 

 

02/02/2017 – Le projet de Swansea Bay avait été présenté par Paul Leslie Directeur du développement en France de Tidal Lagoon Power à « Paris Energie Hydrolienne ». L’Atelier Conférence organisé le 2/02/2017 par B-Bornemann Conseil sous le Haut parrainage de la Ville de Paris a été entièrement filmé est sur la WebTV – You Tube du portail energiesdelamer.eu.

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