France – Lundi 25/09/2017 – energiesdelamer.eu – Une enveloppe de € 57 milliards est dégagée afin d’«accélérer l’adaptation de la France aux enjeux du XXIe siècle», et au sein de cette enveloppe, des financement qui peuvent accompagner des groupes d’industriels pour l’exploitation pré commerciale de fermes pilotes éoliennes flottantes en milieu offshore.

Le Grand Plan EDM 25092017 Avec « l’Initiative 6 » les énergies renouvelables de la mer prennent une dimension stratégique d’investissement.

 

En effet, l’annonce faite par le premier ministre Edouard Philippe à quarante-huit heures de la présentation du projet de loi de finances 2018 à la suite de la remise du rapport « Le Grand Plan d’investissement 2018-2022 de Jean Pisany Ferry et des cinq rapporteurs adjoints Julien Dubertret, Thomas Cargill, Marie Chanchole, Amaury Decludt, Christophe Gouardo est prometteur pour une filière qui se cherche et qui attend une stratégie, un calendrier et une feuille de route.

L’annonce une enveloppe de €57 milliards dont 20 milliards pour la transition écologique est « rassurante » pour le ministère du même nom, mais sa mise en œuvre sera déterminante.

 

 

Les budgets en perspective

 

Quatre domaines ont été identifiés : la transition écologique (20 milliards d’euros), la formation (15 milliards d’euros), la compétitivité avec la prolongation du programme d’investissements d’avenir (13 milliards d’euros) et la transformation numérique de l’Etat (9 milliards d’euros).

 

La transition énergétique est traitée dans l’Initiative 6 : Augmenter notre production d’énergie renouvelable

 

Les objectifs fixés par la loi relative à la transition énergétique et inscrits dans le code de l’énergie sont d’atteindre un niveau d’ENR de 23 % dans notre consommation d’énergie en 2020 et 32 % en 2030. Par vecteur énergétique les objectifs sont de 38 % pour la chaleur et 40 % pour l’électricité en 2030, contre de l’ordre de 18 % aujourd’hui. 4,9 milliards d’euros seront investis pour augmenter de 70 % notre production d’énergie renouvelable.

La France atteindra ainsi en 2022 une production annuelle d’énergie renouvelable de 77 TWh, contre 32 TWh en 2016.

Ces investissements doivent notamment permettre de construire trois parcs éoliens offshore et près de 10 000 mats d’éoliennes en plus. La production d’électricité renouvelable représentera alors de l’ordre de 30 % à 33 % de notre consommation totale. Ces actions seront soutenues par des crédits du PIA 3.

 

700 millions d’euros seront ainsi investis dans des technologies résolument nouvelles qui nécessitent d’être testées pour prouver leur efficacité, avant d’être commercialisées et déployées à plus grande échelle. Ces innovations doivent contribuer à transformer les pratiques et à accélérer la transition énergétique. Il peut s’agir du développement d’énergies renouvelables, de l’amélioration de la gestion des déchets par l’économie circulaire, ou encore de l’élaboration de réseaux intelligents. Ces innovations doivent avoir un fort potentiel économique, y compris à l’exportation.

 

Soutien à l’éolien flottant

 

Ces financements peuvent accompagner des groupes d’industriels pour l’exploitation pré commerciale de fermes pilotes éoliennes flottantes en milieu offshore. Le but est de démontrer leur capacité à produire une énergie renouvelable de forte puissance. Une implantation offshore fiable et compétitive n’est accessible qu’à des technologies performantes, en particulier pour le développement de nouveaux flotteurs et d’ancrages, capables d’accueillir de futures éoliennes de plus forte puissance. Avec des mises en service prévues fin 2021, ces projets permettront aux industriels de prendre très en amont des positions de leadership sur le marché prometteur de l’éolien flottant.

Voilà notamment les grandes lignes de l’initiative 6 !

 

 

« L’idée du plan est de rétablir une culture de l’innovation et du long terme dans la sphère publique. »

Comment se déroulera le financement dans un cadre budgétaire très contraint, où seuls 24 milliards d’euros de crédits sur 57 seront réellement nouveaux?

 

D’après Le Monde, l’exécutif compte recourir à l’emprunt. La Caisse des dépôts et consignations et Bpifrance seront aussi mises à contribution pour 11 milliards d’euros (prêts, garanties, fonds propres). La Banque européenne d’investissement sera sollicitée pour des coopérations avec le privé. Compte tenu de la réorientation de crédits existants vers le plan, « seuls » 30 milliards d’euros seront inscrits dans le budget quinquennal (crédits nouveaux et volet subventions du programme d’investissements d’avenir).

 

Une « banque pour la réforme de l’Etat »

Les fonds seront notamment délivrés par une nouvelle structure. M. Pisani-Ferry a demandé la création d’une « banque pour la réforme de l’Etat » : ce « fonds » sera doté de 700 millions d’euros. En préparant son plan, en effet, l’économiste a constaté que l’Etat n’avait « pas l’habitude de fonctionner en termes d’investissement », ce qui engendre des difficultés dans l’engagement des crédits.

 

« Au cours des dernières années, une philosophie ambitieuse de l’investissement a été promue par le Programme d’investissements d’avenir (PIA) lancé en 2010. Sous l’impulsion du Commissariat général à l’investissement (CGI), elle a notamment été mise en œuvre avec résolution dans l’enseignement supérieur et la recherche, dont elle a contribué à redessiner le paysage. Mais en contrepartie s’est subrepticement installée, au fil des ans, une disjonction entre l’entreprise transformatrice portée par le CGI, et des administrations trop souvent cantonnées à la gestion du quotidien. L’enjeu, pour l’avenir, est donc de sortir de cette dualité et de faire en sorte que cette nouvelle approche de l’investissement devienne partie intégrante de la gestion publique.

Le plan d’investissement ne sera donc pas un PIA 4. D’une part il reprendra le PIA 3, doté de 10 milliards d’euros, et assurera son financement ; d’autre part il inscrira 46 milliards d’actions nouvelles dans les budgets des ministères, en les soumettant à une gouvernance spécifique. Un CGI rénové devra servir d’organe de pilotage commun à ces deux volets.

 

 

Points de Repère

A télécharger

http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2017/09/rapport_de_m._jean_pisani-ferry_-_le_grand_plan_dinvestissement_2018-2022.pdf

À lire ici

02 08 2017 – Le Premier ministre avait présenté une communication relative au Grand Plan d’Investissement en conseil des ministres le 2/08/2017.
 
« Le grand plan d’investissement sera une initiative majeure de la mandature. Il poursuit trois objectifs : rehausser le potentiel économique et le niveau d’emploi ; accélérer la transition écologique de l’économie ; réduire durablement le niveau de dépenses publiques, en stimulant la transformation des services publics et en accompagnant la mise en œuvre des réformes structurelles ».


Publicités Google :