Nantes, France – Mercredi 31/05/2017 – energiesdelamer.eu. Une dépêche de Reuters du 29/05/2017 mentionnait que le rapporteur public avait préconisé lundi à la cour administrative d’appel de Nantes de rejeter le recours déposé contre le projet de parc éolien offshore prévu au large de Fécamp (Seine-Maritime), comme nous vous l’avions signalé dans le tweet energiesdelamer.eu

Il faudra attendre encore une quinzaine de jours pour EDF EN et ses partenaires pour connaître le verdict de la Cour de nantes. Lors de l’audience, le magistrat a fait valoir que l’étude d’impact de la société Eoliennes Off-Shore des Hautes Falaises (EOHF) – consortium composé de EDF-Energies nouvelles (EDF-EN), Enbridge et de WPD Offshore – était « suffisante » à tous points de vue, que ce soit sur les « effets visuels » des éoliennes sur les falaises d’Etretat, le risque de « turbidité » des eaux de mer ou bien encore la prise en compte des tempêtes.

Le rapporteur public a également écarté les « graves risques » que ferait courir le parc éolien de Fécamp sur la faune marine et les oiseaux migrateurs, selon les sept associations à l’origine du recours.

Il juge enfin que leurs arguments sur les incidences du parc éolien sur les conditions de pêche et de plaisance n’étaient « pas nécessairement convaincants », dans la mesure où aucun syndicat de pêcheurs ou association de plaisanciers n’avait jugé nécessaire d’attaquer le projet.

L’avocat des sept associations requérantes a néanmoins insisté sur l’absence de prise en compte des « effets cumulés » des différents champs d’éoliennes en mer français.

« Le littoral de l’ouest de l’Europe se couvre peu à peu de parcs de ce type », a déploré Me Francis Monamy. « Il y aura évidemment des conséquences importantes pour la faune aquatique et les oiseaux migrateurs : chaque champ va générer un « effet barrière » pour leurs migrations… Mais chaque promoteur monte son projet dans son coin, sans que personne n’étudie les effets cumulés des différents parcs », a-t-il regretté.

Rectificatif : La cour administrative d’appel de Nantes, qui a mis sa décision en délibéré, rendra pour sa part son arrêt sous quinze jours. (et non 1 mois comme nous l’avons mentioné par erreur dans le titre)

Points de repère

Le 15 mai dernier, elle avait déjà rejeté un recours similaire contre le projet d’éoliennes offshore prévu au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Cette juridiction a été désignée par le gouvernement pour statuer en premier et dernier recours sur tous les recours dirigés en France contre les éoliennes offshore afin de ne plus perdre de temps dans ce dossier « hautement politique », selon Me Francis Monamy, qui défendait également les associations opposées au parc de Saint-Nazaire.

Une des caractéristiques de ce projet est d’utiliser des fondations gravitaires remorquables. Voir la vidéo de sur You Tube 

 

Un correspondant signale  que Me Monamy était également l’avocat des associations qui avait déposé un recours contre le parc éolien en mer du Banc de Guérande face au Croisic. Recours qui n’avait pas été accepté par le CAA de Nantes fin mai dernier.


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