Irlande – Mardi 01/10/2019 – energiesdelamer.eu. Spécial OEE – Pluie de projets de démonstration de parcs marins pour la septième édition d’Ocean Energy Europe à Dublin, les 30 septembre et 1er octobre. Les développeurs d’énergies des vagues et des marées sont au bord de mettre à l’eau de véritables parcs, et se sentent pousser des ailes, à l’aune du dernier rapport du GIEC, qui met en avant les énergies marines.

 

L’impulsion donnée par la nouvelle commission européenne, avec son Green new deal, devrait permettre de franchir le cap. Et les industriels sont prêts, dans un environnement plutôt positif, a indiqué Rémi Gruet, directeur général d’Ocean Energy Europe.

Les énergies marines ont d’ailleurs été reconnues pour leur possibilité de pallier la variabilité des autres énergies renouvelables par le représentant de la DG ENER, Jan Steinkohl, qui a rappelé que deux nouveaux dispositifs d’aides européennes pouvaient être ouvertes aux énergies marines.

En effet le fond d’innovation, doté de €10 milliards d’ici à 2030, verra les premiers appels à projets ouvert l’an prochain et ouvrira une large porte à ces projets qui « aident à la stabilité des réseaux ».

 

En outre, a rappelé le responsable de l’administration européenne, le projet d’énergies renouvelables transfrontalières (Cross-Border Renewable Project), doté de €1,3 milliard, qui est aujourd’hui surtout tourné vers des projets éoliens offshore et du solaire thermodynamique, peut très bien être utilisé pour des parcs marins.

 

Des avancées sur tous les plans

 

Jayson Hayman, directeur général de Sustainable Marine Energy, a signalé que la machine Plat-1, de quatrième génération, était appelée à être implantée au Canada, avec 9 MW attendus en trois phases. Dès 2020, trois hydroliennes flottantes rétractables pour la maintenance seront installées, comptant chacune six turbines (contre quatre sur les machines testées jusqu’alors), pour parvenir à 1,26 MW au total pour la première phase de ce projet. Des machines spécialement adaptées pour la baie de Fundy, où les débris et les blocs de glaces sont monnaie courante.

 

De même dès octobre, Ocean Energy amènera sa bouée de 860 tonnes (dont un prototype au cinquième a été testé en France) sur 2 300 miles nautiques pour la déployer à Hawaï, au large d’Oahu, au centre de test de la marine américaine. John McCarthy a en effet rappelé qu’Ocean Energy recevait le soutien de l’US Navy, du DOE, mais aussi de SEAI, l’entité irlandaise dédiée aux énergies marines. Ocean Energy travaille d’ailleurs sur ce projet avec Siemens, Vigor, Hydro Group Systems ainsi que Trilec Marine.

 

Quant à Gavin McPherson, responsable de la recherche de Nova Innovation, il s’est félicité d’être en bonne voie pour réduire de 40% les coûts de ses hydroliennes. Des machines de 100 kW, qui ont fait leurs preuves puisque trois de ces M100 sont installées en Ecosse, dans les Shetlands, à Bluemull Sound. Le fabricant compte désormais 17 000 heures de fonctionnement et a réussi à réaliser la maintenance des trois entités en moins de trois semaines. Est prévu de doubler ce parc de démonstration dès l’année à venir, a insisté le responsable de Nova Innovation.

 

Côté français

 

Audrie Jordan, directrice commerciale pour GEPS Techno, a de son côté signalé les bonnes performances du prototype de 150 kW (solaire et vagues) testé sur le site nantais de SEM-REV depuis août 2019. Une machine « plug and play » a-t-elle insisté, rappelant que le concept peut être décliné jusqu’à 1 MW. C’est d’ailleurs ce marché des équipements entre 50 kW et 1 MW que GEPS Techno vise, soit 10% du marché mondial des installations à vagues (quelque 200 GW).

 

Diane Dhomé, project manager chez Sabella, a souligné de son côté le projet de l’île d’Ouessant, où deux hydroliennes D12 du fabricant français seront intégrées à un éco-système avec du solaire (dont une partie en flottant), de l’éolien et du stockage. Ce dernier, une batterie de 2 MW et 2 MWh sera gérée par EDF SEI. Le projet est porté par Akuo Energy, qui en assurera le financement dans le cadre du projet PHARES. C’est clairement le premier contrat en EPC de Sabella et ce sera le premier parc du fabricant. La construction devrait s’étaler entre 2021 et 202.

La D 10 de Sabella va d’ailleurs être remise à l’eau dans le courant du Fromveur aux prochaines morte-eau  ainsi que l’indiquait energiesdelamer.eu du 30/09/2019; Elle cumule désormais un an et demi de fonctionnement et de retour d’expérience. Sortie trois fois de l’eau la machine ne montre aucun dommage technique, signale Diane Dhomé.

Et c’est sans oublier le projet en PPA d’Alderney, avec Simec Atlantis Energy qui devrait installer dès 2022-2023 son hydrolienne flottante pour alimenter l’île… et tous les autres fabricants de houlomoteur et d’hydroliennes qui progressent dans les projets.
Simec a toujours le projet avec le soutien de la Région Normandie de répondre à l’appel d’offre qui pourrait être lancé pour le raz Blanchard…

 

30/09/2019 – Spécial OEE2019 – Olympic Challenger devrait assurer pour la troisième immersion de la SABELLA D10 dans le Fromveur lors des prochaines morte-eau.

 

21/08/2019 – Wavegem de Geps Techno vogue vers SEM-REV ! … Le prototype houlomoteur Wavegem conçu par Geps Techno a quitté le port de Saint-Nazaire pour 18 mois d’essais sur le site d’essai …

 

04/01/2019 – Schottel Hydro mise sur les plates-formes hydroliennes http://www.oceanenergy.ie/ocean-energy-usa/oe-usa


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