France – U.E – Vendredi 09/10/2015 – Portail Energies de la mer. Lors du colloque annuel de l’UFE, Ségolène Royal propose un prix plancher du marché du carbone pour le secteur électrique en France.

Pour Ségolène Royal un prix plancher du marché du carbone lancé en 2005 pour le secteur électrique permettrait de remédier aux problèmes de fonctionnement du marché européen. (Le système européen d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre est le principal outil européen existant en vue d’atteindre l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne de 20% par rapport au niveau de 1990 d’ici 2020). 

« Quoique nous n’en soyons pas encore à adopter un prix du carbone mondial et unifié – mais ça viendra -, pourquoi ne pas avancer en France dans le bon sens, avec un prix plancher du quota de CO2 pour le secteur électrique? », a déclaré Ségolène Royal lors du colloque annuel de l’Union française de l’électricité (UFE).

« Cela aiderait à baisser nos émissions de gaz à effet de serre. Cela permettrait de réduire utilement la durée de fonctionnement de nos centrales à charbon, tout en gardant un fonctionnement de marché », a-t-elle ajouté.

Cette proposition sera mise sur la table dans le cadre de la réflexion engagée sur l’évolution de la fiscalité écologique, qui figurera dans un projet de loi de finances rectificative en fin d’année (ou « collectif budgétaire »), a précisé le ministère de l’Energie à l’AFP.

« Nous pourrions, pour accélérer le mouvement à l’échelle européenne, faire cause commune avec le Royaume-Uni (qui a déjà mis cela en place), avec l’Espagne, l’Italie, la Belgique et, pourquoi pas, l’Allemagne, qui fait de ses centrales à charbon un palliatif transitoire à l’abandon du nucléaire mais certainement pas une énergie d’avenir », a poursuivi Ségolène Royal.

Un marché européen déséquilibré

Depuis 2009, l’UE peine à redresser le marché du carbone lancé en 2005 dans le but d’inciter les entreprises à investir dans des technologies moins polluantes.

Du fait du ralentissement économique, mais aussi du développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, la demande de quotas d’émission (ou « droits à polluer ») a chuté et les excédents se sont accumulés, pesant sur le prix du carbone. Celui-ci est aujourd’hui plus de trois fois inférieur au prix qui avait été envisagé au moment de la mise en place du mécanisme.

De son côté Christine Lagarde préfère une taxe

taxe carboneLe FMI, par la voix de Christine Lagarde, préfère parler d’une taxe par rapport au système concurrent d’un marché carbone, où les entreprises s’échangent des quotas d’émissions de CO2 moyennant finances, comme en Europe. Selon elle, cet impôt pourrait permettre d’abonder le fonds de 100 milliards de dollars par an que la communauté internationale s’est engagée à mettre sur pied d’ici à 2020 pour freiner le réchauffement climatique. Quelque 61 milliards ont pour l’heure été réunis, a révélé l’OCDE mercredi.

Christine Lagarde a également estimé que c’était « le bon moment » pour supprimer les subventions aux prix énergétiques qui pèsent, selon le FMI, 5.400 milliards de dollars et qui sont actuellement « perdus ».

Points de repère

Site du Ministère de l’écologie : Système d’échange du marché carbone ICI

Selon les estimations de Platts, le prix du carbone devait renouer avec les 17 euros par tonne à terme, si la position la plus ambitieuse était adoptée. Selon Thomson Reuters, la tonne de CO2 devrait grimper à 20 euros par tonne en 2022

UFE Etude UFE-BDEW  http://ufe-electricite.fr/publications/etudes/article/etude-ufe-bdew-energy-transition

Contribution aux réflexions actuelles de la Commission européenne sur l’organisation du marché de l’électricité. Reposant sur des simulations chiffrées, l’étude franco-allemande révèle ainsi que, complété d’un mécanisme de capacité, le marché actuel de l’énergie serait bien plus efficient pour déclencher enfin les investissements nécessaires à la sécurité d’approvisionnement à moyen/long termes

 

 

 

 


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