Brest – France – Vendredi 06/04/2018 – Marc-André Gutscher, géologue-géophysicien au Laboratoire Géosciences Océan IUEM-UBO (également directeur du Laboratoire), vient d’obtenir une bourse de l’European Research Council (ERC) de €3,5 millions sur 5 ans pour son projet FOCUS.

 

En quoi consiste ce projet : une faille active, un défi technologique

 

70% de la surface de la terre est couverte d’eau et difficile à surveiller avec des instruments sismologiques modernes, rendant difficile l’obtention de données à partir de lignes de faille sous-marines qui aideraient à anticiper les tremblements de terre. Mais une solution peut être à portée de main, utilisant les réseaux de câbles de communication à fibre optique qui sillonnent notre fond marin.

Marc Andre Gutscher EDM 06 04 2018

 

Le projet FOCUS, dirigé par Marc-André Gutscher au CNRS, IUEM-UBO à Brest, jetterait les bases d’une révolution relative à l’utilisation secondaire de ces câbles sous-marins : Le projet appliquera pour la première fois cette technique utilisée pour la surveillance structurelle des structures d’ingénierie à grande échelle (ponts, barrages, pipelines): la réflectométrie laser, en particulier la réflectométrie optique de Brillouin – (Brillouin Optical Time Domain Reflectometry – BOTDR), pour l’étude des failles sous-marines.

 

Le principal site d’essai offshore du projet se trouve en Sicile et pourrait être étendu à d’autres réseaux existants dans des zones à risque sismique telles que le Japon et Cascadia, ou dans la région méditerranéenne.

 

Ce projet a comme objectif l’utilisation de la technique d’interférométrie laser BOTDR (Brillouin Optical Time Domain Reflectometry) dans des câbles de fibre optique pour détecter des faibles mouvements au fond de la mer produits par l’activité de failles sous-marines. Cette technique, utilisée à terre pour le suivi de grandes structures d’ingénierie (ponts, barrages, pipelines, etc.) peut détecter des déformations de l’ordre de 50 micromètres à des distances de plusieurs dizaines de kilomètres et déterminer leur position avec une précision de 1 m.

 

Sources : IUEM-UBO / European Research Council

 

 

Points de repère

Le LGO est un laboratoire de géosciences pluri-approches recouvrant la géophysique, la géochimie, la tectonique, la sédimentologie et la paléontologie au sein de l’IUEM – Université de Bretagne Occidentale. Les recherches mettent en jeu l’observation, la mesure et la modélisation des processus. Des développements méthodologiques et instrumentaux appliqués à l’exploration des océans, des manteaux telluriques aux enveloppes superficielles des zones littorales et hauturières sont développés. http://www-sdt.univ-brest.fr/

Trois start-up sont liées au Laboratoire et interviennent notamment pour les techniques sismiques traditionnellement plus répandues dans l’exploration de ressources pétrolières, gazières, minières, géothermiques ou hydrogéologiques. 

 

Archives : Interview de Marc-André Gutscher le 23 mars 2011

Après les trois catastrophes qui avaient touché le Japon, le tremblement de terre, le tsunami et l’accident nucléaire, la rédaction avait interviewé deux scientifiques sur les systèmes d’alerte sysmique. Marc-André Gutscher et Michel Marcelin, intervenants aux entretiens Science et Ethique organisés par B-Bornemann Conseil, avaient expliqué le système de veille sur les zones à risque sismique et phénomène de la tectonique des plaques.

 

 


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