France – 22/12/2021 – energiesdelamer.eu. L’école vient de remettre à plat sa stratégie en matière de transformation écologique et sociétale. Une bonne part de ses activités sont tournées vers le monde marin : outre la chaire OceaniX, qu’elle porte, elle planche notamment sur un dispositif de stockage d’énergie en mer avec le projet SEAMAC (Remora), porté par SEGULA Technologies, et propose un cursus spécialisé dédié aux énergies renouvelables.

Des liens privilégiés avec le monde des chercheurs des milieux marins

Avec deux de ses trois campus (ceux de Brest et Nantes, en sus de celui de Rennes) implantés sur la façade océanique, l’IMT Atlantique, école d’ingénieurs généraliste, apparaît prédisposée pour s’intéresser au milieu marin, sous tous ses aspects. De fait, elle multiplie les initiatives et les collaborations liées à cet univers – que ce soit avec l’Ecole navale, l’Université de Bretagne occidentale (UBO) ou l’ENSTA (Ecole nationale supérieure des techniques avancées), avec les Chantiers de l’Atlantique, et bien sûr avec l’Ifremer.

Ce positionnement a, depuis toujours, conduit IMT Atlantique à accorder une attention particulière aux questions d’énergie et d’environnement. Elle se présente d’ailleurs comme « la grande école de la transition numérique, énergétique et environnementale ».

Une remise à plat face aux enjeux climatiques

Aussi l’école s’est-elle lancée, il y a quelques mois, dans un ambitieux travail de réflexion sur ces sujets. Comment relever le défi de la transition environnementale ? Comment faire face aux grands enjeux climatiques, énergétiques, industriels, sociétaux ? Et elle a choisi pour y répondre de mettre à plat l’ensemble de sa stratégie, de façon méthodique et transparente. Elle a mobilisé pour cela, à compter du printemps 2021, toutes ses parties prenantes : direction, professeurs, élèves, personnels, entreprises et institutions partenaires, recruteurs… Ensemble, ils ont planché durant des mois, échangé, consulté, réfléchi…

Une approche globale de la transition environnementale 

« Ces sujets ne sont pas nouveaux à l’école : cela fait une bonne quinzaine d’années qu’ils sont présents, sous des formes variées, dans nos enseignements », souligne Anne Beauval, la directrice déléguée. IMT Atlantique figure ainsi au 2ème rang en France et à la 200ème place au plan mondial dans le classement « THE Impact » publié sur ce sujet par le journal Times Higher Education. Et l’école inscrit depuis longtemps son action en phase avec les 17 « Objectifs de développement durable » (ODD) définis par l’ONU.

« Mais il nous manquait un cap pour traiter tous ces sujets de manière globale, poursuit Anne Beauval. Nous avons donc réalisé une sorte de retour aux sources, qui aboutit à un document de « politique » sur le sujet. Il ne s’agit pas d’un plan d’action : nous avons voulu rester dans le « pourquoi ? », plutôt que dans le « comment ? ». En outre, nous avons choisi de raisonner en dehors des champs disciplinaires, ce qui n’est pas la démarche traditionnelle dans l’enseignement supérieur. »

Quatre axes de travail ont été retenus par l’école :

-agir pour atténuer l’impact du changement climatique, notamment en travaillant sur la réduction de l’intensité énergétique ;

-préserver la diversité des espèces et des ressources – en particulier dans le domaine marin. « Ce sont des problématiques qui sont rarement évoquées, note Anne Beauval. Il faut les sortir de l’angle mort dans lequel ils sont cantonnés. Un ingénieur doit être conscient des problèmes liés à la biodiversité. »

-inventer des modes de production et de consommation durables ;

-faciliter l’adaptation de la société aux changements, afin de construire un monde viable et une société responsable.

Les énergies renouvelables figurent parmi les axes de recherche prioritaires (inter)

Dans la même logique, IMT Atlantique prévoit d’accorder une attention particulière aux ODD 13, 14 et 15, qui portent notamment sur le changement climatique et la biodiversité.

« Nous allons travailler de concert avec le groupe IMT (1), mais aussi avec la Conférence des grandes écoles et sa Commission « développement durable », et avec ceux qui partagent nos réflexions et se mobilisent sur le sujet – à l’instar de l’INSA Lyon », indique encore Anne Beauval.

Dans le même temps, l’école entend renforcer son ancrage sur ses fondamentaux scientifiques. Aussi s’attache-t-elle à réaffirmer sa stratégie de recherche. Celle-ci se décline sur cinq thématiques majeures : la transition numérique, la transition environnementale (avec un important volet consacré à l’observation du milieu marin et à la surveillance maritime), les énergies renouvelables et « alternatives », le changement industriel et enfin la santé du futur.

Concernant la transition énergétique, les chercheurs de l’école s’intéressent notamment au mix énergétique et à la production d’énergie « décentralisée » par des « consommateurs-producteurs », ou encore aux systèmes de stockage par air comprimé, le projet REMORA mené dans le cadre d’un laboratoire commun avec Segula Technologies et qui fera prochainement l’objet d’essais en mer chez SemRev. Sur tous ces sujets, Laurence Le Coq, la directrice de la recherche et de l’innovation, peut s’appuyer sur un vivier de quelque 250 enseignants-chercheurs – l’un des plus importants parmi les écoles d’ingénieurs.

(1) Institut Mines-Télécom

POINTS DE REPÈRE

Former « une nouvelle génération d’ingénieurs »

IMT Atlantique est le fruit de la fusion, en 2017, de l’Ecole des Mines de Nantes (elle-même créée en 1990) et Télécom Bretagne. Elle dispose de trois campus, à Nantes, Brest et Rennes, pour un effectif total de 1.750 étudiants (dont 1.290 élèves-ingénieurs et 270 doctorants) et 250 enseignants chercheurs-permanents. Son budget annuel est de 71 millions d’euros.

Traditionnellement en pointe sur les questions liées à l’environnement et à l’énergie, IMT Atlantique revendique le statut de première école française pour son impact environnemental et sociétal. Elle compte 12 départements d’enseignement et de recherche, dont un département « Systèmes énergétiques et environnement ». Outre son Ecole doctorale « Sciences de la mer et du littoral », elle propose notamment un mastère spécialisé (MS) « Expert en énergies marines renouvelables » et un Master international (en anglais) « Projet Management for Environmental and Energy Engineering ». Elle vient également de signer, en décembre, un important accord de coopération avec l’Ifremer. L’école vise à former « une nouvelle génération d’ingénieurs, aptes à affronter les futurs défis et responsables », comme l’indique Paul Friedel, son directeur.

IMT Atlantique est membre du groupe IMT (Institut Mines-Télécom), qui regroupe 8 écoles d’ingénieurs et de management, et accueille au total quelque 12.000 élèves, constituant ainsi le premier pôle de formation d’ingénieurs en France.

25/06/2020 – « Notre mission est ici de transformer la problématique du stockage de l’énergie en un produit innovant, à faible impact environnemental, performant et industrialisable ». ITV de Dr Thibault Neu qui collabore au sein de l’IMT Atlantique.

Segula Technologies lance l’étape « recherche de partenaire(s) » pour son projet REMORA©


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