MOUNTAIN VIEW – (Calif. USA)- 15/09/2008 – 3B Conseils – Lorsque le gourou de l’énergie chez Google, Bill Weihl, a récemment déclaré (ICI) que le géant des moteurs de recherche était en quête de sources d’énergie renouvelable pour alimenter ses centres de données telles que l’énergie thermique solaire, éolienne et géothermique, on était loin d’imaginer qu’il pensait aussi aux énergies de la mer ! Eh bien, si l’on en croit le New York Times du 11 Septembre 2008 (ICI) Google aurait déposé effectivement un brevet (cf. schéma) le 28 août dernier par exploiter  » un centre de données aquatique  » située sur  » une plate-forme flottante  » utilisant  » un générateur électrique tirant son énergie de la mer  » et  » des unités de refroidissement fonctionnant à l’eau « . Le brevet fait mention d’un générateur électrique exploitant l’énergie des vagues et utilisant pour ce faire le procédé Pelamis, bien connu des lecteurs de ce blog où ce procédé est documenté depuis un an. Rappelons que la société Pelamis Wave Power, basée à Edimbourg (Ecosse) a maintenant une bonne décennie d’existence, qu’elle a bénéficié de 50 millions d’euros d’investissements et emploie plus de 70 personnes. Pelamis travaille déjà sur trois grandes fermes exploitant l’énergie des vagues allant de 2,5 MW à 5 MW de capacité. L’enthousiasme pour ce procédé de captation de l’énergie des vagues a beaucoup été tempéré récemment par les difficultés d’entretien qu’il poserait et par sa sensibilité à la corrosion marine. D’autres procédés comme Anaconda actuellement testé au Royaume Uni, se révéleraient finalement moins problématique à utiliser mais ne bénéficient pas du même capital d’expérience que Pélamis. Le brevet Google fait également mention de l’utilisation sur sa plate forme, d’éoliennes offshore pour alimenter une pompe destinée à extraire de  » l’eau froide de la mer en vue de refroidir ses systèmes informatiques « . Beaucoup d’observateurs se sont posé la question de savoir pourquoi Google, décidait ainsi soudainement d’installer une (voire des) base de données offshore. La raison principale invoquée est la  » réduction des coûts et la réduction du temps de latence des connections longue distance  » induite par un dispositif en mer donc mouvant, toujours plus proche des utilisateurs qu’un centre terrestre fixe. Google évoque aussi la nécessité de pouvoir rendre rapidement accessible ses bases de données informatiques en cas de situations d’urgences, situations qui nécessitent toujours un appel supplémentaire massif de données informatiques. Les situations d’urgence définies par Google dans ce cadre sont  » les catastrophes naturelles et l’usage militaire des bases de données à proximité des zones de guerre « . Il est vrai que la mobilité de centres en mer est incomparable ! D’autres géants de l’informatique comme IBM, Sun, Hewlett Packard et Microsoft ont déjà expérimenté des versions modulaires et mobiles de leurs bases de données, mais aucun jusqu’alors n’avait pensé à une solution en haute mer. Google, une fois de plus, ferait figure de pionnier en la matière. Ceci dit chez Google ce n’est pas une idée si novatrice. Il faut se souvenir qu’à des débuts, Google avait déjà flirté avec l’idée d’un container flottant contenant une base de données informatiques ; dans le garage de son quartier général de Mountain View (Calif.), Google avait alors expérimenté un prototype et avait même déposé un brevet à l’issue des essais. Comme le fait justement remarquer en conclusion l’article du New York Times, si Google se met a émigrer sur les océans du monde, c’est tout le concept de la mobilité que les compagnies informatiques vont devoir reconsidérer. Et pas seulement les compagnies informatiques, ajouterai-je. En tout cas notre blog, hébergé par Google, sera refroidi aux énergies de la mer. Que demander de plus ?
Article : Francis ROUSSEAU
Documents de référence: sites liés The New York Times 11/09/2008 ; Gigaom : Pelamis Wave ; Schéma contenu dans le brevet déposé par Google pour son base de données en mer (Google data barge) alimentée par Pelamis © Google


Publicités Google :