BRISTOL – 14/03/2008 – Cette simulation artistique, que l’on a déjà beaucoup vue, de la turbine hydrolienne Seagen installée à Strangford Lough (Irlande du Nord) ne sera bientôt plus une simulation ! En effet Marine Current Turbines (MCT) la compagnie de Bristol propriétaire de la technologie Seagen, et leader mondial de l »exploitation de l’énergie des courants, laisse entendre que l’installation de cette turbine hydrolienne n’est plus qu’une question de jours. Selon Paul Taylor du cabinet Taylor Keogh Communication, si les conditions météo marine le permettent, la première étape du processus d’installation devrait commencer le 22 Mars prochain et durer 14 jours. Pour mener à bien cette toute première installation mondiale d’une hydrolienne commerciale en mer, MCT s’est entouré des services de l’agence de consultants SeaRoc Ltd. et surtout des services la compagnie belge Scaldis NV chargée de transporter sur sa barge Rambiz les gigantesques éléments de l’hydrolienne entre le terminal portuaire Hartland & Wolf de Belfast et Strangford Lough. C’est précisément un problème de barge incapable de transporter les éléments de Seagen qui avait empêché de mener à bien une première fois cette opération initialement prévue en 2007. Le transport durera une journée. L’installation de Seagen sur les fonds marins commencera le 24 Mars au matin et ses 2 rotors en acier d’une envergure de 16 mètres de diamètre devraient être opérationnels 12 semaines plus tard c’est à dire à partir du 24 juin 2008. Les premiers essais de faisabilité des pales avait commencé en 2004 chez le fabricant AEL en collaboration avec DNV (Det Norske Veritas). Les certifications obtenues, la première pale a été livrée par AEL à Marine Current Turbines en Mai 2006 et la commande de quatre était complétée en août de la même année. Une fois installées en mer, les 2 turbines bipales de Seagen fourniront 1,2 MW d’électricité commerciale. Pour mémoire, on rappellera que le terme « hydrolienne » s’applique uniquement aux machines exploitant les courants marins et non pas aux procédés exploitant l’énergie des vagues, qui pour l’instant n’ont pas de nom générique. Les hydroliennes permettant d’exploiter l’énergie des courants se présentent sous diverses formes (avec pales ou sans pales) mais ont toutes en commun de ressembler à des éoliennes enfouies sous la surface de l’eau, de ne pas faire pas de bruit, de fonctionner de façon ininterrompue, de dégager zéro émission carbonée et d’être, d’une façon générale une des formes de production d’énergie les plus respectueuses de l’environnement. Au Royaume-Uni, avant l’événement qui aura lieu le 22 mars, un premier prototype non commercial de 300 kW avait déjà été mis en service dont on peut voir la video (ci-dessous). Et la France ? Un peu en retard, mais pas en reste puisque le baptême du premier prototype d’hydrolienne sous marine française Sabella D03 mis au point par le consortium HydroHelix Energies aura lieu à Bénodet (Finistère), moins d’une semaine plus tard, le 28 Mars à 11 heures précisément ! Bien entendu nous vous tiendrons largement informés de cet événement. L’aventure des hydroliennes ne fait que commencer…
Article : Francis Rousseau

Sources : Marine Currents Turbones ; TaylorKeogh Communication ; Seagen ; HydeoHleix Consortium


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