ILES ORCADES – 06/12/07- Dans son édition datée 5/12/07, « Le Monde » souligne l’intérêt soutenu des autorités écossaises pour les énergies renouvelables issues de la mer et les investissements conséquents qu’elles sont prêtes à lever, sans tarder, pour lui donner corps. Alex Salmond, premier ministre régional écossais est même aller jusqu’à qualifier le détroit Pentland Firth qui sépare l’archipel des Orcades de l’Ecosse, d' »Arabie saoudite de l’énergie des marées » tant il est vrai que le site recèlerait un quart du potentiel de toute l’Europe en la matière. Gareth Davies, un consultant qui préside un forum rassemblant des acteurs intéressés par cette alléchante perspective en rajoute même encore un peu en précisant, toujours selon Le Monde, que Les Orcades disposent des « vents les plus puissants, des marées les plus fortes et des vagues les plus hautes ». Un appel direct à l’investissement dans l’éolien offshore, la marémotricité et l’houlomotricité. Il ne faudrait pas en déduire pour autant que l’Ecosse se complaise dans les effets d’annonces. Il y a quelques années déjà que cette région européenne a décidé de prendre très au sérieux et d’investir dans l’énergie marine. Deux sites ont été spécialement équipés pour permettre aux entreprises de tester leurs prototypes : Fall of Warness pour l’énergie des courants, et Billia Croo, pour l’énergie des vagues. Le groupe français Total ne s’y trompe pas qui n’a pas hésité à prendre une participation dans une entreprise locale (Scotrenewables) développant un projet d’hydrolienne et à soutenir le Centre international de technologie insulaire (ICIT), rattaché à l’université de Heriot-Watt qui travaille sur l’impact écologique des énergies marines. Dans la centaine de projets actuellement expérimentés dans le monde et qui s’intéressent aussi bien à l’énergie des vagues qu’à celles de courants ou de l’éolien offshore, la France occupe une place. Certains la jugent encore trop timide d’autant qu’elle a été et qu’elle est encore précurseur dans plusieurs de ces domaines tels que l’ETM (cf. notre article d’hier), le biocarburant issu des microalgues, ou la marémotricité dont la France a construit la première et seule usine mondiale (La Rance) fonctionnant parfaitement depuis plusieurs décennies.
Sources : LE MONDE « Environnement, Science » du 5/12/07, archives energies-mer.blospot.com, Entretiens Science et Ethique 2007
Illustration : Hydroliennes flottantes © Statkraft


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