France – 04/02/2022 – energiesdelamer.eu. ArcelorMittal, trouve des financements et annonce un investissement de 1,7 milliard d’euros afin de réduire de 40 % ses émissions de CO2 en France d’ici 2030.

Après l’Espagne, la Belgique et le Canada, le sidérurgiste ArcelorMittal va verdir son acier en France, en investissant, avec l’aide de l’Etat, 1,7 milliard d’euros dans ses usines de Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Sur ces deux sites, qui représentent à eux seuls, 25 % des émissions industrielles de gaz à effet de serre en France, ArcelorMittal va fermer trois hauts fourneaux au charbon, pour les remplacer par des fours électriques et des techniques de réduction du fer à base d’hydrogène à partir de 2027. A cette occasion, le Premier ministre a dévoilé le plan d’action du Gouvernement pour décarboner les industries. L’objectif est d’assurer le respect des engagements climatiques, en réduisant les émissions industrielles de 26Mt/an d’ici 2030, tout en pérennisant l’emploi et l’empreinte industrielle de nos secteurs stratégiques.

Cette ambition se concrétise dans le cadre de France 2030, doté de plus de 50 milliards d’euros sur la période 2022-2027, dont 34 milliards d’euros de nouveaux crédits, qui seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. France 2030 consacrera 50 % à des acteurs émergents porteurs d’innovation et 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).

En cohérence avec l’objectif de neutralité carbone en 2050 inscrit dans la loi énergie-climat en novembre 2019, et avec les efforts engagés dans le cadre du paquet « Fit for 55 » porté au niveau européen dans le cadre de la Présidence Française de l’Union Européenne, l’accélération de la lutte contre le changement climatique est une de ses priorités. L’un de ses objectifs clés est la décarbonation de l’industrie, afin de respecter notre engagement actuel de baisser, entre 2015 et 2030, de 35% nos émissions de gaz à effet de serre dans ce secteur.

Ventilation des 5,6 milliards d’euros qui seront dédiés à la décarbonation de notre industrie et au respect de nos engagements pour le climat :

. 610 millions d’euros afin de financer l’innovation et le déploiement de technologies pour une industrie bas carbone.

Ce soutien à l’innovation se concrétise par le lancement de quatre appels à projets visant à réinventer nos procédés et maîtriser les solutions d’avenir, dont les cahiers des charges sont disponibles sur le site de l’ADEME, opérateur de l’Etat. Il vise à accompagner toutes les initiatives de recherche, de développement de pilotes industriels et de démonstrateurs qui seront clés pour transformer notre industrie. Des moyens sont également prévus pour l’accompagnement de démarches territoriales de diagnostic, afin de construire des partenariats sur nos bassins industriels qui regroupent plusieurs grands sites émetteurs et d’identifier les infrastructures qui devront y être adaptées.

. 5 milliards d’euros afin de fournir des aides directes au déploiement de solutions de décarbonation des sites industriels, aussi bien pour les sites les plus émetteurs que pour l’ensemble de notre tissu d’entreprises dans tous les territoires.

Quatre milliards d’euros seront consacrés à des technologies innovantes comme l’hydrogène ou la capture de carbone, pour décarboner les secteurs les plus émetteurs, via des mécanismes de soutien concurrentiels et innovants, construits en lien avec le cadre européen. Ces moyens inédits en Europe viendront accompagner un effort sans précédent de décarbonation de secteurs essentiels à notre autonomie stratégique, comme la chimie, la sidérurgie, l’aluminium, ou les matériaux de construction. Complémentairement, un milliard d’euros seront consacrés à des technologies matures, au service de toutes les entreprises dans tous les territoires.

Ces soutiens de France 2030 seront élaborés en pleine concertation avec toutes les parties prenantes. Le Gouvernement lance ainsi aujourd’hui une consultation publique ouverte jusqu’au 1er avril 2022.

Ces investissements du Gouvernement s’appuient sur la mobilisation des acteurs industriels, pleinement engagés dans la mise en œuvre concrète de cet effort sans précédent de transformation de notre outil industriel, pour faire de la décarbonation un levier de compétitivité.

Le Comité Stratégique de Filière « Mines & Métallurgie » présente un « Plan Acier », élaboré avec les services de l’Etat, et publié ce jour, qui identifie les actions à mener en partenariat entre les industriels, les pouvoirs publics, et les organisations syndicales, aussi bien aux plans climatique et environnemental, dans la continuité des annonces de France 2030, mais également en matière d’équité des relations commerciales et en matière de développement de l’emploi et des compétences dans le secteur.

L’acier est l’un des matériaux important dans le développement des énergies renouvelables en mer tant pour les éoliennes posées ou flottantes, les fondations, les sous-stations … La nacelle de l’éolienne de Siemens Gamesa, la SG-14-222-DD qui fait 500 tonnes qui est entrée en test au Danemark, est présentée comme légère par le constructeur.

POINTS DE REPÈRE

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