France – 04/07/2023 – energiesdelamer.eu.

L’AO6 ne fait pas que des heureux !

Vattenfall candidat sélectionné pour l’appel d’offre sur deux installations éoliennes flottantes de production d’électricité en mer Méditerranée jette l’éponge. Le manque d’ambition pour la puissance des futurs parcs français serait en grande partie à l’origine de cette décision compte tenu des hausses des coûts des matières premières…

Il devrait être suivi par Skyborn, ce dernier préférant probablement s’investir en Bretagne Sud sur le projet Triskeol comme le montre la signature du partenariat entre Anne Le Page directrice de La Touline et Valérie Quiniou, ex Ademe et depuis janvier 2023 responsable Appel d’offre pour Skyborn France

Pour le moment, ils restent quand même 12 à être dans la course, dont Bluefloat qui se trouvait satisfait des décisions prises pour la nouvelle zone partenaire de Vattenfall sur un autre appel d’offre français.

« Nous avons souhaité prioriser nos efforts sur les autres projets dans lesquels nous sommes impliqués en Europe », explique-t-on chez Vattenfall.

Vattenfall possède un portefeuille de projets en développement de 12 GW aussi bien flottant que posé. Nos collaborateurs sont déjà très mobilisés…

« Nous demeurons par ailleurs pleinement investis pour l’appel d’offres en Bretagne Sud et en centre Manche. Deux projets pour lesquels Vattenfall est associé avec Skyborn et Bluefloat pour la Bretagne et avec Skyborn et la Caisse des dépôts pour la Normandie.

 

« Peu attractif et difficile sur le plan technique »

Si la procédure porte bien sur deux parcs de 250 MW, « on s’oriente vers deux opérateurs différents. C’est très bien et nous militons pour cette ouverture du marché français. Mais viser 250 MW, ce n’est pas vraiment très attractif au regard des moyens mobilisés », mentionne Vattenfall. Il l’est d’autant moins au regard du délai qui devrait s’écouler avant la mise en service du parc vers 2031, date à laquelle, pour Vattenfall, « nous serons dans des tailles de 1 GW pour de l’éolien flottant ».

Alors Vattenfall serait plutôt enclin à attendre un appel d’offres conséquent dès 2025 ainsi que l’a annoncé Hervé Berville le 19 juin dernier.

Cette procédure, qui pourrait porter sur 10 GW en plusieurs lots, « permettra d’avoir des projets de plus grande ampleur et favorisera l’attribution à différents développeurs », mentionne Vattenfall.

Le retrait de Vattenfall n’est pas le premier en France pour un appel d’offres éolien en mer. Shell s’est retiré de la première procédure en centre Manche et Eni Plénitude ne concourt plus pour celui en Bretagne sud. Quant à celui en Méditerranée, il se murmure qu’il pourrait encore réserver des surprises.

 

POINTS DE REPÈRE

AO6 Méditerranée : Projets de deux parcs éoliens flottants en mer

 

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