UNOC3 – 09/06/2025 – energiesdelamer.eu.

Au moment la pêche industrielle est décriée, il convient aussi de rappeler, que certains navires de pêche en eaux lointaines, est l’une des industries les plus dangereuses et les moins réglementées au monde. Elles emploient des hommes dans des conditions de travail similaires à celles de l’esclavage.

Pour lutter contre tous ces abus, de nombreux pays doivent encore ratifier la convention n° 188 de l’OIT, afin que les pêcheurs bénéficient de conditions décentes pour travailler à bord des navires de pêche. Eric Banel, directeur de la DGAMPA, représentait la France à la conférence organisée par l’Environmental Justice Foundation (EJF) avec le soutien de l’Organisation internationale du travail (OIT).

A l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, la ratification de la convention n° 188 de l’OIT, était l’un des sujets importants pour plusieurs gouvernements, organisations internationales et organisations de la société civile réunis pour réclamer une meilleure protection des pêcheurs. Cette conférence officielle des Nations unies sur les océans a proposé des solutions pratiques pour lutter contre les violations des droits de l’homme en mer.

La rédaction a mis en libre accès les déclarations des personnalités, afin qu’au delà des 30.000 abonnés d’energiesdelamer.eu, de nombreux autres lecteurs une protection et qu’ils puissent travailler dans des conditions décentes à bord.

La Convention n°188 de l’OIT doit encore être ratifiée par de nombreux pays.

Le communiqué d’EJF :  

La pêche en eaux lointaines est l’une des industries les plus dangereuses et les moins réglementées au monde. De nombreux membres d’équipage sont confrontés à des conditions épouvantables, notamment au travail forcé, à la servitude pour dettes et à l’esclavage, à la traite d’êtres humains et à la violence. Ces abus sont rendus possibles par une application insuffisante de la législation et un manque de transparence dans les pêcheries mondiales.

L’événement s’est concentré sur les outils disponibles pour y mettre fin.

La Côte d’Ivoire a déposé les instruments de ratification de la convention n° 188 de l’OIT et la Belgique a ratifié la convention au niveau national. L’OIT, la France et le Royaume-Uni ont lancé une campagne mondiale pour l’adoption généralisée de la C188. La Commission européenne fait partie des partenaires de cette campagne, et d’autres pays continueront à s’y associer à la suite de cet événement.

Sidi Touré, ministre des ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire : «La Côte d’Ivoire s’est fixée comme priorité de développer le potentiel économique de ses ressources, mais aussi de protéger ses travailleurs. Nous sommes heureux d’être un précurseur dans la ratification de cette convention, un précurseur au niveau africain, et nous continuerons à faire pression sur nos pays frères. Ceux qui travaillent dans l’ombre et nous permettent de bénéficier de ressources de qualité et durables dans nos assiettes doivent pouvoir travailler dans la dignité et bénéficier de cet engagement spécifique.»

Anne-France Jamart, Consul général de Belgique à Marseille, a annoncé : « la ratification par la Belgique de la Convention 188. En ratifiant la C188, la Belgique espère que « d’autres nations seront encouragées à suivre cet exemple. »

Gilbert F. Houngbo, Directeur général de l’OIT : « Des millions de pêcheurs travaillent en dehors des systèmes d’emploi formels. Beaucoup sont des migrants et sont particulièrement vulnérables. Certains sont exploités, voire victimes de la traite et soumis au travail forcé. La convention sur le travail dans la pêche, adoptée par la communauté internationale en 2007 (C.188), fournit une norme universelle de base pour le travail décent dans le secteur de la pêche. Si nous pouvons nous mettre d’accord sur la ratification, la mise en œuvre et l’application à grande échelle d’une norme mondiale pour les gens de mer, pourquoi pas pour les pêcheurs ? La logique est claire. Les outils existent. Le moment est venu.»

Éric Banel, directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, a annoncé : « le lancement d’une campagne dédiée à la promotion de la ratification de la convention C188. La pêche illicite, non déclarée et non réglementée (dite pêche INN) et la lutte contre la pêche INN sont l’un des principaux messages que le président Macron souhaite faire passer à l’occasion de l’UNOC. Le faible taux de ratification de la convention C188 de l’OIT est une question stratégique que nous devons aborder dans le cadre de notre effort commun pour éliminer la pêche INN. »

John Cousley MBE, responsable des travailleurs de la mer au ministère des transports du Royaume-Uni, a déclaré : « Nous nous joignons à la France et à l’OIT pour lancer ce partenariat stratégique lors de la conférence des Nations unies sur les océans. Le Royaume-Uni s’est engagé à faire en sorte que les mauvaises conditions de travail appartiennent au passé et à garantir la protection de tous ceux qui travaillent en mer, qu’il s’agisse de marins ou de pêcheurs. »

Steve Trent, directeur général et fondateur de l’Environmental Justice Foundation, a déclaré : « Les enquêtes de l’EJF et de beaucoup d’autres signifient que nous sommes tous désormais témoins des abus commis sur les pêcheurs et autres travailleurs en mer ; nous connaissons la violence, la traite des êtres humains, le travail forcé, la servitude pour dettes et l’esclavage – et même les meurtres. Cela ne peut pas être notre héritage. Les États doivent agir pour ratifier, mettre en œuvre et appliquer les conventions de l’OIT, telles que la convention C188 sur le travail dans la pêche, ainsi que la Charte mondiale pour la transparence dans les pêches : 10 mesures simples qui peuvent révéler les abus en mer et, ce faisant, donner aux gouvernements et aux entreprises les moyens d’y mettre un terme. »

 

À propos de l’Environmental Justice Foundation – EJF

Le travail en faveur de la justice environnementale vise à protéger le climat mondial, les océans, les forêts, les zones humides, la faune et la flore et à défendre le droit fondamental de l’homme à un environnement naturel sûr, en reconnaissant que tous les autres droits sont subordonnés à ce droit. EJF travaille au niveau international.

« Nous enquêtons sur les abus, les dénonçons et soutenons les défenseurs de l’environnement, les peuples autochtones, les communautés et les journalistes indépendants en première ligne face à l’injustice environnementale. Nos campagnes visent à garantir un avenir pacifique, équitable et durable. Nos enquêteurs, chercheurs, cinéastes et militants travaillent avec des partenaires locaux et des défenseurs de l’environnement dans le monde entier.

À propos de l’OIT

L’Organisation internationale du travail (OIT) se consacre à la promotion de la justice sociale et des droits de l’homme et du travail internationalement reconnus, poursuivant sa mission fondatrice selon laquelle la justice sociale est essentielle à une paix universelle et durable. Seule agence tripartite des Nations unies, l’OIT réunit depuis 1919 les gouvernements, les employeurs et les travailleurs de 187 États membres afin de fixer des normes de travail, d’élaborer des politiques et de concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour toutes les femmes et tous les hommes.

 

La convention 188 de l’OIT sur le travail à la pêche a été adoptée à Genève le 14 juin 2007.

Article de Patrick CHAUMETTE, Professeur, CDMO, Université de Nantes, publié en novembre 2018, dans ERC n° 340770 Human Sea, soit 11 ans après l’adoption de la convention 188 de l’OIT sur le travail à la pêche signée à Genève le 14 juin 2007.

Mise en œuvre de la Convention 188 de l’OIT sur le travail à la pêche

 

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