Deuxième « sommet de la mer du Nord – future centrale d’énergie verte

La sécurité énergétique et la lutte contre le changement climatique sont cruciales pour l’Europe. Il est donc nécessaire de maintenir la dynamique et renforcer davantage la coopération en mer du Nord. L’ambition de la Belgique est de travailler avec les pays invités afin de produire une énergie plus abordable, plus sûre et plus durable en mer du Nord.

En mai 2022, à l’issue de la première édition du sommet, qui s’était déroulée au Danemark, les premiers ministres belge, danois, allemand et néerlandais, avaient signé l’ambitieuse Déclaration d’Esbjerg pour faire de la mer du Nord la centrale d’énergie verte de l’Europe lors du North Sea Summit. 

Les quatre chefs de gouvernement avaient annoncé vouloir quadrupler la capacité éolienne en mer combinée de la Belgique, du Danemark, de l’Allemagne et des Pays-Bas pour la faire passer à 65 GW d’ici 2030 et à au moins 150 GW d’ici 2050. La mer du Nord deviendra ainsi la plus grande centrale d’énergie durable d’Europe.

Il y sera donc question d’accroître la coopération pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en mer. Le président Emmanuel Macron s’y rendra. L’éolien en mer sera à l’ordre du jour et la France devrait rejoindre la déclaration d’Esbjerg. « L’éolien en mer sera vraisemblablement entre 2030 et 2050 la principale source d’énergie renouvelable, loin devant les autres comme l’éolien terrestre ou le solaire » assure-t-on à l’Élysée. Les énergies renouvelables en mer sont rentables et 45 € par MWh en fait une énergie renouvelable et décarbonnée, qui selon certains pays ne sont plus subventionnées.

L’événement a comme ambition d’exploiter tout le potentiel énergétique et industriel de cette zone « pour en faire la plus grande centrale d’énergie verte d’Europe », a annoncé jeudi le cabinet du Premier ministre Alexander De Croo.

Coopération énergétique de la mer du Nord (NSEC)

Cette année la participation est élargie à neuf pays (l’Allemagne, la Belgique, la France, le Danemark, l’Irlande, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni), a indiqué le cabinet de M. Alexander De Croo dans un communiqué.

Le chancelier allemand Olaf Scholz sera également présent, ainsi que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et la commissaire à l’énergie, Kadri Simson.

Il est certain que la mer du Nord, dont les fonds sont peu profonds, est un lieu propice à l’éolien posé.

Encore convient-il de résoudre les problèmes des co-usages ou de voisinage, comme on le voit avec le parc éolien en mer de Dunkerque remporté par EDF Renouvelables qui suscite des protestations de la part de la Belgique.
Le début des travaux est prévu en 2026 avec une mise en service en 2028. Situées à 10 km de la côte sur 50 km2, de Dunkerque à la frontière belge, les quarante-six éoliennes devraient produire 600 MW (2,3 TWh d’électricité par an) raccordés à la zone portuaire puis au réseau de RTE pour un investissement d’1,5 à 2 milliards d’euros.