France – 09/04/2023 – energiesdelamer.eu. « Immersion » est le titre du dernier livre de l’anthropologue Hélène Artaud paru en février dernier aux Editions La Découverte. Nicolas Floc’h publiera prochainement la suite de son travail photographique Initium Maris. Prenez un peu de temps aujourd’hui pour écouter l’émission de France Culture diffusée samedi dernier. La durée est de 50 minutes. Ils étaient tous les deux les invités de Sylvain Bourmeau, professeur associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, producteur de l’émission « La Suite dans les idées » sur France Culture.

Et puisque Sylvain Bourmeau est également directeur du journal AOC, à lire la Tribune de Bernard Kalaora et Charlotte Michel* ; Le spleen des élus du littoral : comment décider dans une société liquide ? face à l’élévation du niveau de la mer.. actions et réactions, enquêtes de terrain.. ..analyses de situation dans le cadre d’un programme de recherche mené par l’association LittOcean, présidée par Catherine Bersani soutenu par Littoral et Mer de la Fondation de France.

Hélène Artaud, est docteure en anthropologie sociale de l’EHESS « . Les Occidentaux ont toujours considéré qu’il était normal d’avoir peur de l’océan, de vouloir le dominer et d’exploiter inconsidérément ses ressources par le recours à la technique : navires, instruments de navigation, cartes. Nous avons longtemps cru qu’il n’existait pas d’autres rapports possibles à la mer et que notre approche matérialiste était universelle. Or, l’exploration du Pacifique va tout changer.
Quand les premiers explorateurs occidentaux sont arrivés dans les îles du Pacifique, ils ne pouvaient pas comprendre….. et le monde de l’Atlantique débarque dans son livre ! Hélène Artaud change notre regard sans critique, avec prudence et curiosité.

Maître de conférences, Habilitée à Diriger des Recherches (HDR) au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, et rédactrice en chef de la collection « Natures en sociétés », aux publications du MNHN. Ses recherches, menées en Mauritanie et dans l’Outre-Mer français, explorent la variété des formes d’interactions des sociétés humaines avec le milieu maritime, en insistant plus particulièrement sur leurs fondements sensoriels, affectifs et épistémologiques. Elle est notamment l’auteure de Poïétique des flots : une anthropologie sensible de la mer dans le Banc d’Arguin (Mauritanie), (Paris, Pétra 2018) et a dirigé plusieurs ouvrages collectifs dont The Sea Within: Marine tenure and cosmopolitical debates. (Copenhague : IWGIA), en 2018 et Leurrer la nature, Cahiers d’Anthropologie Sociale. (Paris : L’Herne), en 2013.

© Image de Nicolas Floc’h paru sur le site de France Culture

 

Nicolas Floc’h : « Initium Maris (2015 – 2018 – 2022) est une expédition artistique menée par Nicolas Floc’h en dialogue avec des équipes scientifiques et citoyennes, le long des côtes et îles bretonnes, à bord du ketch OAO, qui a pour objet de représenter les espaces sous-marins à une époque où le changement climatique génère des bouleversements majeurs au sein des écosystèmes. Il a notamment aux Ateliers des Capucins – première exposition d’envergure du Centre d’art contemporain brestois  » Passerelle » où les invités du One Ocean Summit ont pu découvrir ses photographies sur les paysages et habitats marins.
Son travail permet de constituer une représentation inédite de l’ensemble d’un territoire à une époque donnée avec la variété des paysages mais aussi les activités humaines qui s’y inscrivent depuis le point de vue sous-marin : l’aquaculture, la pêche, les ouvrages portuaires ou offshores, l’archéologie sous-marine… Dans l’émission du 8 avril 2023, il parle de la couleur de l’eau… des gorgones que l’on voit autour de l’Ile Dumet au large de Piriac (seule ile de la Loire Atlantique) et celles de l’Ile d’Ouessant. Ce travail est mené avec le soutien de la Fondation de France.

« L’artiste joue habilement des différents registres pour semer de la fiction et de la magie dans ces eaux troubles, faisant surgir un drapeau fantôme ou une tête de sorcière au milieu d’une forêt ­d’algues enchantées. Les quelques poissons croisés en ces lieux ne sont jamais les stars de ces espaces immenses où c’est l’eau, sa turbidité, son mouvement et sa composition, qui décide de la présence ou de l­’absence des espèces. « Ce sont des lieux habités par une vie discrète », explique Nicolas Floc’h à Claire Guillot, rédactrice en chef adjointe du service culture du Monde dans un article paru le 2 janvier 2023.

 

L’ile Dumet est située en Mor braz dans l’océan Atlantique à 6 km au large de Piriac-sur-Mer. Elle est la seule île maritime en Loire-Atlantique.

 

 

 

 

Ouessant fait partie du parc naturel régional d’Armorique et du parc naturel marin d’Iroise. Elle a la particularité de ne pas être rattachée à une intercommunalité. C’est dans le Fromveur que se trouve immergée l’hydrolienne Sabella D10.

 

Fleuves-Océan

Aujourd’hui en résidence de création à la Villa Albertine, réseau de résidences artistiques aux États-Unis, Nicolas Floc’h poursuit son travail entre les deux continents pour mettre en résonance deux fleuves : le Mississipi et le Rhône, et en sortir toute leur substance les plus caractéristiques. Son projet devrait également aboutir à une exposition sur la couleur de l’eau du Missipi qui pourrait inspirer la réalisation d’un tapis d’escalier pour un musée !

A découvrir lors de la Journée Portes Ouvertes @Camargo – Mercredi 19 avril de 14h à 19h !

  • Bernard Kalaora est socio-anthropologue, chercheur à l’IIAC (CNRS, EHESS) auteur de nombreux ouvrages dont Rivages en devenir : des horizons pour le Conservatoire du Littoral (Documentation Française, 2010), il explore les mutations des cadres cognitifs permettant de penser et d’agir sur le littoral et leurs conséquences du point de vue de l’action publique et de la gouvernance dans notre contemporanéité de plus en plus incertaine. Dans « La forêt salvatrice reboisement, société et catastrophe au prisme de l’histoire (Champ-Vallon, 2016), avec Guillaume Decocq (Professeur d’Ecologie) et Chloé Vlassopoulos, il s’est aussi intéressé à une controverse environnementale au XIX siècle sur le rôle bénéfique des forêts sur le climat et la société. La relecture de cette controverse est une invite à débusquer, derrière les apparences, les intérêts en jeu derrière tout discours catastrophiste environnemental, les liens entre savoir, pouvoir et transformation du territoire.
  • Charlotte Michel est docteur en sciences de l’environnement, consultante et chercheuse associée au laboratoire de recherche en architecture – LRA, conseil via le bureau d’études Usages & Territoires. Dans le cadre du projet TerMer elle a notamment mis en place une grille de lecture des dissonances et convergences.

 

Etes-vous déjà abonné(e)s? connectez-vous.

Cet article est offert par energiesdelamer.eu. Bonne lecture !

POINTS DE REPÈRE

energiesdelamer.eu souhaite accélérer son développement et continuer d’offrir à ses abonnés une veille quotidienne internationale de qualité, vérifiée et mise en perspective. Les articles publiés par le site de presse professionnelle sont payants. S’abonner

Les alertes aux lettres quotidienne, hebdomadaire et mensuelle sont gratuites et vous permettent de prendre connaissance des titres du jour à partir de l’inscription. Inscription à la newsletters (gratuit)

 


Ne copiez pas l’article, copiez le lien, vous protégez ainsi les droits d’auteur de notre équipe rédactionnelle.
Les articles publiés par energiesdelamer.eu sur les entreprises dans la base de données du BUSINESS DIRECTORY sont accessibles à tous nos lecteurs gratuitement.


Publicités Google :