France – 02/03/2023 – energiesdelamer.eu. Thomas Veyrenc a annoncé une consultation publique sur son compte linkedin.

« Nous poursuivons l’actualisation de nos trajectoires avec un nouveau cap : l’ouverture d’une consultation publique sur le cadrage et les hypothèses du prochain Bilan prévisionnel.

Son objet est la période s’étendant d’aujourd’hui à 2035, avec un point d’arrêt spécifique sur l’échéance 2030, celles où nos émissions nettes doivent avoir diminué de 55% . Ce travail complètera donc nos Futurs énergétiques 2050, qui portaient sur 2050 et la neutralité carbone.

Pour établir ces trajectoires, il faut prendre acte de 4 évolutions marquantes par rapport au contexte énergétique de 2019-2020 :

  • la crise énergétique et la guerre en Ukraine,
  • le renforcement du protectionnisme en Chine et aux États-Unis avec une course pour le leadership et la maîtrise des chaînes d’approvisionnement,
  • le renforcement des objectifs européens avec le fit for 55,
  • les orientations de la stratégie française au travers du discours de Belfort et de l’agenda de réindustrialisation (France 2030).

La liste des questions soulevées est vertigineuse, mais Thomas Veyrenc a identifié 6 principaux enjeux :

  • Un effort massif d’électrification est au programme : quand et dans quelles proportions va-t-il matérialiser (rappelons que, depuis plus de 10 ans, la consommation électrique stagne ou baisse) ? Sur quoi faut-il faire porter l’effort ?
  • Sur la maîtrise de la demande (efficacité et sobriété), quels enseignements pouvons-nous tirer de la crise énergétique ?
  • Comment peut-on produire suffisamment d’électricité en France pour accompagner l’électrification rapide ? D’ici 2035, il n’y aura pas de nouveaux réacteurs nucléaires (au-delà de FLA 3) : les options considérées sont le nucléaire existant et le développement des renouvelables (fussent-elles variables/intermittentes)
  • Le dimensionnement du système : nous l’évaluons traditionnellement par rapport au critère fixé par la réglementation (le fameux « critère des 3 heures »), mais cette approche peut être complétée par des stress test déterministes – reste à savoir lesquels, et à évaluer le coût pour la collectivité de se couvrir contre ces aléas
  • Le contexte international est plus adverse, probablement durablement : quelles conséquences pour nos trajectoires de décarbonation ? Nous en ferons un scénario spécifique (« mondialisation contrariée »)
  • L’économie de cette transformation est essentielle (pour investir dans la production et les réseaux, pour transformer les usages et sortir des fossiles, pour garder notre industrie et même réindustrialiser, pour maîtriser les chaînes d’approvisionnement). Nous réactualiserons la trajectoires de coût des FE 2050 dans un contexte post crise.

La consultation publique est ouverte jusqu’au 28 mars. Elle contient de nombreuses questions, sans obligation de répondre à la totalité d’entre elles.

Synthèse : https://lnkd.in/eUzE5nYy
Document : https://lnkd.in/ehrsD3vg

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