France – 15/03/2022 – energiesdelamer.eu. L’État et la filière prennent des engagements réciproques pour concrétiser les ambitions annoncées par Emmanuel Macron il y a un mois et faire de l’éolien en mer une brique de la transition énergétique mais aussi de la ré-industrialisation française.

Un premier pas avait été franchi le 10 février dernier par Emmanuel Macron lors de sa visite sur le site de GE à Belfort. Outre le programme de nouveau nucléaire, le président avait évoqué une cinquantaine de parcs éoliens en mer pour une puissance cumulée de 40 GW à l’horizon 2050.

Mais la filière attendait encore que l’État fixe un objectif intermédiaire et prennent des engagements quant aux volumes annuels d’appels d’offres prévus pour l’atteindre.

 

Pacte éolien 14 mars 2022

C’est désormais chose faite avec le Pacte éolien en mer signé le 14 mars, en parallèle d’un déplacement du Premier ministre sur le port de Port-la-Nouvelle dans l’Aude, où il a annoncé les zones retenues et le lancement de la procédure de mise en concurrence pour le développement des deux premiers parcs éoliens flottants en Méditerranée. Les lauréats seront désignés en 2023 en vue d’une mise en service des parcs à l’horizon 2030.

 

 

Développer une filière industrielle et 20 000 emplois

Ce pacte éolien en mer, signé par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Annick Girardin, ministre de la Mer et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance chargée de l’industrie, et, côté filière par Jean-Louis Bal, président du SER, Anne-Catherine de Tourtier, présidente de France Énergie Éolienne (FEE), et Sylvie JEHANNO, présidente du Comité Stratégique de Filière (CSF) des Nouveaux Systèmes Énergétiques, vise plusieurs objectifs.

Il doit permettre que l’éolien en mer contribue de façon significative à la transition énergétique et à améliorer l’indépendance énergétique française, sujet plus que jamais à l’ordre du jour. Mais aussi, favoriser le développement d’une filière industrielle nationale assortie de nombreuses créations d’emplois. Là encore, c’est un leitmotiv du gouvernement, échaudé par le précédent du photovoltaïque, qui a vu l’industrie européenne balayée par la concurrence chinoise.

Comme, par exemple, pour l’hydrogène, le gouvernement met tout en œuvre pour que le développement de l’éolien s’accompagne d’une politique industrielle ambitieuse.

50% de contenu local

Côté État, les engagements répondent aux attentes répétées de la filière depuis plusieurs mois : un minimum de 2 GW d’appels d’offres par an à compter de 2025, 20 GW attribués en 2030 pour 18 GW en service en 2035, soit 11 GW de plus que ceux déjà attribués.

Et, dans le cadre de la prochaine PPE, des travaux de planification permettant de localiser et séquencer les projets.

Côté filière, les acteurs s’engagent à porter à au moins 20 000 emplois (directs et indirects) en 2035. Pour ce faire, ils promettent d’investir 40 milliards d’euros d’investissements sur la période, dont la moitié dédiée au contenu local de chaque projet. Enfin, ils s’engagent à mener ces projets dans le respect de leur environnement.

Ils ne partent pas de rien. Si, 10 ans après les premiers appels d’offres, l’on ne verra pas d’éolienne tourner au large des côtes françaises avant la fin de cette année, avec 5000 emplois et quatre implantations industrielles à Montoir de Bretagne, Saint-Nazaire, Cherbourg et Le Havre, la France est déjà l’un des principaux bassins industriels de l’éolien offshore en Europe.

300 millions pour les ports et usines de fabrication

Preuve de cet engagement, le Premier ministre a également lancé lundi 14 mars deux appels à manifestation d’intérêt dédiées à l’éolien flottant : l’un pour le développement d’infrastructures portuaires à même d’accueillir des activités industrielles spécifiques à cette technologie, l’autre pour des projets d’usines ou de chantiers d’assemblage, qui pourront dès 2023 être soutenus grâce à une enveloppe dédiée de 300 millions d’euros France 2030,

La filière, qui avait à plusieurs reprises souligné la faiblesse des ressources humaines dédiées aux énergies renouvelables et à l’éolien en mer en particulier, n’a pas manqué de rappeler que cette accélération des ambitions de l’État devrait s’accompagner du renforcement de ses moyens humains et de pilotage des projets.

POINTS DE REPÈRE

 

14/04/2022 – Pacte éolien en mer

 

 

15/03/2022 – Partie 1 – A l’occasion de son déplacement à Port-La Nouvelle lundi 14 mars 2022, le Premier ministre, accompagné de Barbara Pompili  ministre de la Transition écologique, a annoncé le lancement de deux projets d’éoliens flottants en Méditerranée.

15/03/2022 – Partie 2 – France 2030 : deux appels à manifestations d’intérêt lancés pour créer en France une filière forte de l’éolien flottant

MerVeille Énergie #4
Janvier – Mars 2021

« Marché local et enjeux réglementaires » Où en sont les 1ers parcs éoliens en mer français ?

Feuilletez et achetez la version digitale 20,00 €TTC (dont TVA 2,10%) ou la version imprimée 25,00 €TTC (TVA 20%) + frais de port

Les conditions d’appels d’offres ont été modifiées avec l’instauration d’un dialogue concurrentiel. Les contrats délivrés à l’issue de ces procédures dans le secteur de l’éolien offshore, pour des motifs de taille critique ou de surface financière, sont souvent attribués à des grands groupes. Nombre de PME et ETI locales, soulignent l’absence de retombées en termes de sous-traitance et d’emplois. Point également sur le Green Deal, les assurances et les certifications.

 


Ne copiez pas l’article, copiez le lien, vous protégez ainsi les droits d’auteur de notre équipe rédactionnelle.


Publicités Google :