France (U.E). Mardi 05/04/2016 – Quotidienne energiesdelamer.eu : Partie 1/2 –  L’Appel d’offres « fermes pilotes éolien flottant » est un succès et un vrai signal de départ pour l’industrie française avec probablement une dizaine de projets déposés, dont un seul à Groix.

Aujourd’hui Focus sur la Méditerranée qui bénéficie de 3 zones propices, Faraman, Leucate et Gruissan. Le Focus sur la table ronde Eolien Flottant lors de la manifestation FOWT’16 a été préparé avec la collaboration de Carole Pavaut.

Demain, la suite avec le projet Eolfi, DCNS, Vinci … pour la zone de Groix en Bretagne.

Le 4 avril marque deux étapes importantes; l’une concerne la clôture de l’appel à projets français lancé par l’ADEME pour les fermes pilotes d’éoliennes flottantes, l’autre l’annonce du 3è volet de l’appel d’offre éolien posé offshore à Dunkerque (lire l’article publié le 04/04/2016) – ICI.

L’appel à projets éolien flottant

Le nombre de projets déposés suite à l’appel à proposition avait été lancé le 5 août 2015 ICI. Il y a probablement près d’une dizaine projets reçus par l’Ademe. Pour la Méditerranée des projets en provenance d’EDF EN dans la perspective de son projet Provence Grand Large de 13 machines avec Nenuphar, WindFloat de Principle Power**, soutenu par le consortium constitué par Engie-EDP Renewables-la Caisse des dépôts et Eiffage, deux projets Eolfi dont l’un avec SOFRESID, l’IFPEN, Arkolia Energy, CNIM, Quadran, General Electric (ex Alstom) avec DCNS, ou encore Floatgen avec le flotteur Ideol…, et par ailleurs pour la Bretagne, le projet Eolfi avec DCNS et Vinci à Groix.

Les réponses à l’appel d’offres devraient être connues avant l’automne. Le budget est de 150 millions d’euros et un tarif d’achat de l’électricité estimé entre 200 et 250 euros/MWh.

Coup d’œil dans le rétro avec les journées « éolien flottant » organisées en mars à Marseille

Toute installation bénéficie de retour d’expérience des installations précédentes et produit elle- même un retour d’expérience au bénéfice des installations qui suivront.

. Le 9 mars des rencontres scientifiques, le Gdr EMR du CNRS avait passé en revue nombre de projets et d’avancées technologiques innovantes, dont certaines sont dans les cartons, en tests ou font l’objet de thèses. Lire compte rendu ICI.

. Les 10 et 11 mars, FOW’T 16 organisé par Patricia Marin du Pôle mer Méditerranée dirigé par Patrick Baroana avec la CCIMP, le soutien de FEE, du Cluster Maritime Français et d’Idéol, était plus économique, financier et industriel. Christian Estrosi était représenté par Philippe Maurizot, vice président du Conseil régional PACA. Une introduction était successivement proposée par Pierre Parvex d’Engie et président du groupe de travail offshore de FEE et Frédéric Moncany président du Cluster maritime français.

La rédaction d’energiesdelamer.eu a demandé à Carole Pavaut Directrice Générale Adjointe de d2m Engineering de présenter les grandes lignes de son atelier dont l’objectif était de comparer quatre réalisations menées respectivmeent par Tommy FUKUDA de MARUBENI – Japon, Eirik BYKLUM de STATOIL – Norvège, Izan Le Crom, du site d’essais SEM-REV – Ecole Centrale de Nantes  – France et Phil GILMOUR de Marine Scotland, Ecosse

Compte rendu de l’atelier 2 établi avec la participation de Carole Pavaut 

Les deux premiers témoignages, de STATOIL en Norvège et de MARUBENI au Japon, concernaient des retours d’expérience relatifs à l’installation de prototypes d’éoliennes flottantes et de sous-station dédiée.

Pour le site d’essais SEM-REV il s’agissait de traiter la mise en place des infrastructures, des autorisations, des études d’impact, de la coordination des nombreux acteurs jusqu’à la mise en fonction.

Marine Scotland a présenté les démarches de collectes de données environnementales, les conditions de vent, afin d’identifier les zones potentielles pour l’éolien flottant et la constitution de la carte des sites.

Le déroulé de la table ronde était organisé autour de cinq thématiques

Le descriptif des éléments constituant chacun des projets

Les actions administratives nécessaires en amont

Les études développées avant l’installation en mer.

Les descriptions des phases de construction, d’installation et enfin de mise en service.

Le retour d’expérience en opération des éoliennes flottantes.

Les projets

Au Japon la typologie des côtes et des fonds marins plongent au-delà de 50 mètres. Le projet majeur est de mettre en service un parc d’éolionnes flottantes de 200 MW en prévision des JO de Tokyo en 2020.

Depuis 2012, après l’accident de Fukushima en 2011, deux prototypes d’éoliennes flottantes sont installées et sont maintenant en opération. Elles font respectivement de 2MW et 7MW. Le projet est financé par L’Etat. La phase 1 concernant l’installation des deux éoliennes et la sous station est terminée. La phase 2 est en cours et vise à installer une éolienne de 7 MW. Un troisième prototype devrait être installé à l’été 2016.

Pour la Norvège, Eirik BYKLUM a présenté le projet HYWIND. en fonctionnement depuis 2009 au large de Karmøy en Norvège., l’éolienne est ancrée à l’aide d’un flotteur de principe Spar. Le projet de parc pilote flottant de 30 MW en Ecosse comprendra cinq éoliennes SWT-6.0-154 de Siemens interconnectées par un réseau de câbles et alimentera un unique câble d’exportation transportant l’énergie à terre vers la ville de Peterhead. Statoil a choisi Nexans pour la fourniture de câblage statique et dynamique, ainsi que des accessoires associés, pour le premier parc éolien flottant au monde. Ce nouveau contrat pour Nexans représente un montant d’environ €10,2 millions ICI http://www.energiesdelamer.eu/publications/46-eolien-flottant/2061-nexans-cablera-le-premier-parc-eolien-flottant-au-monde

Le témoignage de Phil Gilmour portait sur les investigations poussées afin de développer un outil d’aide à la sélection de sites propices à l’éolien flottant, et vise à faciliter les démarches des opérateurs.

Izan Le Crom a développé le planning de mise en place du site SEM-REV au large du Croisic, dont le premier utilisateur sera le démonstrateur de 2MW Floatgen reposant sur une technologie 100% européenne. Le consortium compte 7 partenaires européens, composé au niveau industriel par GAMESA en coopération étroite avec IDEOL, le fournisseur de la fondation flottante, la contribution de l’Université de Stuttgart soutenue pour les activités de monitoring, pour les études d’impact environnemental et la communication par FRAUNHOFER-IWES et le GROUPE RSK, (biologie marine), ZABALA, société de conseil ainsi que l’Ecole Centrale de Nantes pour la réalisation des tests en mer sur son site d’expérimentation SEM-REV.

Le démonstrateur de 2MW utilisera la technologie « Damping Pool® » brevetée et développée par la société française IDEOL. SEM-REV est une zone offshore de 1km² disposant de moyens de mesures océanographiques, d’un centre de recherche à terre, d’un câble électrique sous-marin à haute tension posé par Orange Marine, d’un système de connexion sous-marin et d’une sous-station électrique connectée au réseau national.

Avant et pendant la mise en place sur site.

Les contraintes d’autorisation, de permitting ne sont pas les mêmes pour ces différents projets.

On connaît le parcours en France jonché d’études d’impacts, d’enquêtes publiques et d’accord d’exploitation*. Le process était rapide au Japon (moins de deux ans), avec de très longs échanges avec les pêcheurs, comme l’a souligné Tommy FUKUDA.

Ensuite, les intervenants ont illustré les phases d’installation.

Norvège : Le remorquage de la Spar, puis installation par temps très calme pour la HYWIND.

JAPON : le remorquage et installation des éoliennes au Japon. Deux technologies de flotteurs ont été testées  : « advanced spar floater » et le principe de flotteur semi-submersible.

Les éoliennes en opération

La table ronde s’est conclue sur une discussion autour de la phase opérationnelle.

Izan Le Crom a exposé les pistes d’amélioration et les pistes de réduction de coûts pour l’opération du site de tests SEM-REV : utilisation de petits navires en remplacement de navire multi-purpose, optimisation des fenêtres météo, amélioration du pilotage des opérations marines.

Eirik BYKLUM de STATOIL a présenté les indicateurs de performance de l’éolienne, le suivi en temps réel du rendement de Hywind, le taux de disponibilité, le monitoring.

Ces préoccupations sont similaires pour Tommy FUKUDA, qui a présenté le Management Process ainsi que le choix fait sur des moyens maritimes pour accéder à l’éolienne pour la maintenance avec un navire catamaran de 20 mètres environ.

vidéo

http://www.statoil.com/en/TechnologyInnovation/NewEnergy/RenewablePowerProduction/Offshore/HywindScotland/Pages/default.aspx

* Les procédures devraient dorénavant être simplifiées.

Points de repère

Les précédents articles sur les journées organisées à Marseille les 9, 10 et 11 mars 2016

09/03/2016 – Partie 1/2 – La continuité est assurée. La Région continue à miser sur l’éolien flottant offshore. Journée scientifique du Gdr CNRS avec un focus sur le projet de Marc Guyot « EOLINK »

10/03/2016 – Partie 2/2 – La Méditerranée et l’éolien flottant – La politique EMR flottant menée par le Conseil régional PACA présentée par Philippe Maurizot, vice président ICI.

** Le concept « WindFloat », sélectionné par les partenaires, est développé par Principle Power (Aix-en-Provence). Il a été testé au large du Portugal (à cinq kilomètres d’Aguçadura) depuis le mois d’octobre 2011, avec un modèle « réduit » WF1 de 2 MW, muni d’un rotor de 80 mètres de diamètre. Pour les versions suivantes de ces machines (WF2), beaucoup plus puissantes (jusqu’à 8 MW), les concepteurs envisagent des rotors de 180 mètres de diamètre.


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