France – Mardi 02/06/2020 – energiesdelamer.eu. L’article a été complété après la conférence de presse de Siemens Gamesa, Haropa et GTM Construction qui s’est tenue à 10h ce matin.
Siemens Gamesa enregistre une deuxième commande ferme en France. Après, l’annonce vendredi dernier de la première commande ferme pour le projet de la Baie de Saint Brieuc (Ailes Marines – Iberdrola) en Bretagne, c’est maintenant au tour du projet de Fécamp (EDF Renewables – Enbridge – wpd offshore) en Normandie. Siemens Gamesa fournira 71 éoliennes SWT-7.0-154 DD de 7 MW. Toutes les éoliennes seront produites à quelques kilomètres de là, dans la future usine d’éoliennes en mer de Siemens Gamesa au Havre.

 

A la suite des décisions finales d’investissement qui se sont déroulées depuis ces cinq derniers jours, les commandes fermes pour SGRE sont en provenance d’EDF Renouvelables pour 71 éoliennes de 7 MW destinées à Fécamp (puissance 497 MW) et, d’autre part d’Iberdrola pour 62 éoliennes de 8 MW pour le parc de Saint Brieuc (puissance de 496 MW).

 

Pour fabriquer ces éoliennes en mer, il fallait construire une usine. Le projet était prévu et annoncé, et a été confirmé vendredi dernier par Filippo Cimitan, dès lors que les commandes étaient validées. 

Siemens Gamesa a donc annoncé ce matin, la sélection d’un groupement mené par GTM Normandie-Centre, une filiale de VINCI Construction France pour la construction de la future usine d’éoliennes en mer sur le Grand Port Maritime du Havre. Le démarrage des premiers travaux de construction sur le site du quai a débuté ce matin a précisé Christophe Quardel.

 

GTM Normandie Centre Logo

 

Ce groupement autour de GTM Normandie-Centre comprend notamment Eurovia Haute Normandie, Engie Solutions, Solentanche … 

 

 

 

Le communiqué adressé au média avant la réunion de presse, précise « cette usine est le plus gros projet industriel de l’histoire des énergies renouvelablesSiemens Gamesa Usine EDM 02 06 020 opt 1 en France et prévoit de fabriquer au sein d’un même bâtiment (première mondiale) les pales et les nacelles des éoliennes en mer de Siemens Gamesa, pour la France et pour l’export ».

 

Le projet industriel devrait créer environ 750 emplois directs (seront directement salariés par SGRE France) et indirects (qui seront employés par les partenaires ou les sous-traitants) lorsque la production sera pleinement opérationnelle.

 

Christophe Gardel de GTM Normandie Centre a annoncé que la construction de l’usine comprend environ 600.000 heures de travaux, dont une certaine quantité d’heures d’insertion qui sera définie prochainement, l’habitude est environ 1 à 2%. En période de pointe, le chantier comprendra environ 300 à 400 personnes. Dans cette première phase de travaux l’impact de la distanciation physique est relativement faible, car les ouvriers et les techniciens de génie civil sont dans des machines qui interviennent en extérieur.

Pour Haropa, Emmanuel Ludot, directeur de la zone industrialo-Portuaire, a rappelé que les travaux du quai Joannès-Couvert avait débuté en 2018, afin d’anticiper l’accueil d’une usine. En effet, c’est à l’époque Adwen (JV AREVA-Gamesa) qui devait s’installer… avant d’être cédée à Gamesa et que Gamesa fasse alliance avec Siemens. 

Une construction d’usine qui demandera 16 à 18 mois

 

Le calendrier industriel est serré, mais maîtrisé, déclare Filippo Cimitan président de Siemens Gamesa France, et permettra de livrer les éoliennes de Saint-Brieuc et Fécamp d’ici 2022 et 2023. La mise en production devrait démarrer fin 2021 début 2022. Certes, le calendrier a été impacté par plusieurs éléments dont le Covid-19, mais nous pouvons le maîtriser car, nous avons déjà identifié les problèmes de construction en amont, aux quatre usines construites en cinq ans… (au Danemark, UK …). Nous bénéficions de l’expérience initiale et notamment des étapes et de la chaîne de valeur des intervenants dont nous avons besoin.

L’usine est dimensionnée pour construire simultanément les éoliennes de Saint-Brieuc et de Fécamp, soit 1GW au total par an. C’est la charge  envisagée en vitesse de croisière au Havre … si le Gouvernement maintien le calendrier de la PPE et les prochains appels d’offre sont remportés par SGRE. 

A la question du financement de l’usine du Havre par SGRE, Filippo Cimitan a confirmé que c’était le groupe qui finançait le projet avec son pool bancaire habituel.

 

 
L’outil industriel de l’usine du Havre est dimensionné et conçu pour évoluer avec les produits. Notre capacité de charge constante sera d’environ 1 GW comme nous le voyons. Nous sortons un nouveau produit tous les deux ans environ. La puissance des éoliennes en mer augmente et, en conséquence dans un site de même dimension, le nombre d’éoliennes diminue à puissance égale. A terme, on peut imaginer que l’usine SGRE du Havre sera en mesure de produire la nouvelle machine de 14 MW annoncée le 19 mai dernier, a conclu Filippo Cimitan. 

 

Article complété à 14h30 après la réunion de presse organisée par Siemens Gamesa, avec Haropa et GTM Normandie Centre.

 

Points de repère

 

14/09/2016 – Siemens aurait lancé une contre proposition pour acquérir Adwen et d’après France 3 Normandie “l’industriel serait d’accord pour reprendre les engagements d’Areva au Havre. GE – ex Alstom se positionne à Cherbourg ».


Publicités Google :