Europe – Mardi 22/10/2019 – energiesdelamer.eu. A l’aune de la fin des tarifs d’achats en Europe pour l’éolien et le solaire, les PPA (Power purchase agreement) prennent de l’ampleur en Europe, et l’offshore éolien est très présent dans ce secteur en développement.

C’est le résultat d’une récente étude de Scope Ratings, qui fait un tour d’horizon de ces contrats de gré à gré sur l’année en cours.

 

Les analystes de Scope Ratings soulignent que ces contrats de moyen à long terme ne concernent plus uniquement les fournisseurs d’énergie, mais aussi des entreprises hors secteur énergétique qui cherchent à s’approvisionner directement auprès de producteurs et de développeurs de projets renouvelables (éolien et solaire).

 

La demande croissante PPA représente un changement profond dans la prise de risque dans le secteur : des exploitants de centrales d’énergie renouvelable (services publics, producteurs indépendants d’énergie et investisseurs financiers tels que les « sociétés de gestion »), d’une part, vers les dénommés « acheteurs » (consommateurs ou fournisseurs d’énergie), d’autre part.

 

Pour le vendeur d’électricité dans le cadre d’un PPA, l’accord peut être considéré comme un outil de transformation du risque. Pour les acheteurs, la visibilité à long terme et le potentiel de profit associés aux PPA peuvent valoir le risque supplémentaire qu’ils assument. Les consultants de Scope Ratings estiment ainsi que l’impact global des PPA, sur les vendeurs et les acheteurs, a un effet positif par rapport à la vente/achat d’électricité sur le marché. Les acheteurs sont en outre de plus en plus des entreprises non énergétiques, qui s’approvisionnent par ce biais, notamment les entreprises électro-intensives, dont les aluministes, comme Alcoa ou Norsk Hydro, les aciéristes, commet ArcelorMittal ou encore les compagnies ferroviaires, comme la Deutsche Bahn ou la SNCF, sans oublier les Gafas (Google, Facebook, etc…), qui ont de plus en plus recours à ces contrats pour verdir leurs consommations d’électricité.

 

Ainsi quelques 3 GW entre producteurs renouvelables et entreprises hors-énergie devraient être sous cette forme cette année, soit une progression de 30% par rapport à l’année précédente. Une capacité qui s’ajoutera aux 7 à 10 GW signés entre producteurs et fournisseurs d’énergie.

 

Et si le marché s’est largement développé outre-Atlantique au départ (plus des trois-quarts des PPA signés en 2018 et 2019), les analystes de Scope Ratings estiment que l’Europe est mûre (4 GW engrangés en PPA déjà cette année). Il suffit de regarder les derniers contrats en PPA signés au cours de l’année.

 

Et sur les 18 PPA recensés en 2019 en Europe à ce jour, six concernent des parcs éoliens offshore (et near-shore). Par ordre d’apparition au cours de l’année, il s’agit des 219 MW de Parkwind (achetés par RWE en Belgique, PPA sur 15ans), des 573 MW d’Orsted au Royaume-Uni (achetés par Northumbrian Water, sur 10 ans), des 385 MW de la co-entreprise entre E.ON et Equinor en Allemagne (acheteur : Engie, sur 4 ans), des 102 MW de Windpark Krammer, aux Pays-Bas (acheteurs : Philips, DSM, Google et Nouryon), sur 15 ans), des 126 MW de Sheringham Shoal, au Royaume-Uni, (enlevé par Danske Commodities sur 15 ans) et des 383 MW de Frysian Wind Park aux Pays-Bas (acheteur : Eneco, sur 15 ans).

 

Au final, cela porte la part des PPA dans l’offshore éolien en Europe à 45% des PPA signés pour 2019, à date…


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