Frédéric Grizaud : « Nous préparons les sous-stations du futur, en courant continu »

France – 04/10/2025 – energiesdelamer.eu. Spécial Les Océanes Atlantique – 1

Frédéric Grizaud, directeur de l’unité EMR de Chantiers de l’Atlantique, intervient lors du débat public organisé, par la commission particulière présidée par Francis Beaucire sur le réseau électrique de demain

L’étape « mer » du débat public sur le Schéma de développement du réseau (SDDR) aura lieu dans le cadre des 3èmes Océanes Atlantique qui se dérouleront au Pouliguen les 6 et 7 octobre 2025.

Chantiers de l’Atlantique a livré et installé au début de l’été, la sous-station électrique du parc de Dieppe-Le Tréport d’Ocean Winds. C’est la neuvième sous-station électrique construite par l’unité EMR basée à Saint-Nazaire raccordée au réseau européen. Frédéric Grizaud, répondra aux questions de la commission particulière de la CNDP et du grand public, sur  la conception et la fabrication des sous-stations en mer, qui participe à l’industrialisation du territoire et à la souveraineté énergétique de la France.
Mais, pour relier les sites de parc en mer comme les nouvelles infrastructures de production électrique comme les centrales nucléaires … il convient que le gestionnaire « Réseau de transport électrique (RTE) » en prévoit son évolution à l’horizon 2040, notamment par la mise en place d’un plan programme appelé Schéma de développement du réseau (SDDR).

Il s’agit d’un grand plan opérationnel qui étudie les différentes options de développement du réseau, leur coût (environ 30% de 100 milliards d’euros pour les parcs en mer) et leur localisation.

Lors des Océanes Atlantique 2025, consacrées à l’observation scientifique et citoyenne, un accent sera notamment mis, sur les sous-stations en mer et les câbles de raccordement des sites de production d’énergies renouvelables en mer qui participent à la meilleure connaissance de l’environnement marin.

En avant-première de la table ronde du 7 octobre, Frédéric Grizaud présente quelques unes des contraintes techniques, environnementales et sociétales des sous-stations, qui sont « finalement de grands légos dans lesquels des milliers de composants sont intégrés » et « pour lesquelles des centaines de personnes travaillent directement au sein de l’unité de production EMR de Chantiers de l’Atlantique…

Quels sont les principaux enjeux pour Chantiers de l’Atlantique ? Aujourd’hui les stations sont à courant alternatif, comment assurez-vous le passage au courant continu ?

Il convient de concevoir et construire des équipements qui permettent non seulement d’augmenter la tension de l’électricité des éoliennes en mer, mais aussi de redresser le courant pour l’envoyer de façon continue. On a des plateformes en mer (des convertisseurs), qui implique directement RTE. Chantiers Atlantique investit 100 millions d’euros sur le site de Saint-Nazaire pour l’agrandir et ainsi doubler notre capacité de production de façon à absorber le changement d’échelle.

En ce moment nous sommes en train de construire deux nouveaux ateliers de peinture et de faire des modifications majeures sur notre site pour pouvoir assurer ce changement d’échelle.

Les sous-stations peuvent être considérées comme des aires marines protégées, comme des nurseries en quelque sorte ?

Toutes les fondations marines vont permettre à la vie de se développer et en retour être effectivement des infrastructures où la vie marine peut se développer.

Par ailleurs, l’énergie décarbonée est une réponse à des problématiques, tel que le réchauffement climatique et la souveraineté énergétique, ça c’est un premier point. L’énergie en mer nous est nécessaire dans un mix énergétique équilibré en France comme ailleurs en Europe.

C’est une production industrielle majoritairement française. Les éoliennes, les fondations, la plupart d’entre elles, les sous-stations viennent d’Europe et de France.

On a une énergie qui est abondante, qui est bon marché, comme l’ont montré les derniers appels d’offres des parcs éoliens en mer. Elle est majoritairement produite par des entreprises européennes et en France par des entreprises françaises, avec derrière elle des centaines de PME et de retombées dans l’ensemble des régions françaises.

C’est donc, une vraie opportunité industrielle. On a aujourd’hui une filière qui est en pleine croissance et dont il faut poursuivre la croissance, la consolider. Tous ces investissements, tous ces emplois, tous ces gens formés, tous ces gens qui travaillent chez nous ont besoin de visibilité sur un futur et sur le futur des énergies décarbonées de façon générale.

« Branché sur demain : le réseau électrique en débat » 

Table ronde : « Le poste en mer, cet inconnu sur la route des câbles »,

présidée par Francis Beaucire, Président Commission Particulière

Inscription gratuite en présentiel et à distance.

Lien d’inscription : https://www.debatpublic.fr/reseau-electrique-en-debat/inscrivez-vous-la-table-ronde-les-oceanes-atlantique.

À quoi servent les sous-stations en mer ? Comment fonctionnent-elles ? Quelles sont les contraintes pour les câbles en mer et leur raccordement au réseau électrique ? Le chantier du siècle du changement climatique : comment s’y préparer ?

avec Gro de Saint-Martin, directrice Stratégie & Développement Réseaux Offshore et Édouard Lenhardt, chef de projet dans le domaine de l’énergie éolienne offshore – RTE, Tim Schyvens (en duplex) : Program Manager Princess Elisabeth Energy Island – Elia, Frédéric Grizaud, directeur de la BU Energies Marines – Chantiers de l’Atlantique et Laurent Guillaumain, directeur du développement Nexans.

accueil par Pierre Appriou, président de l’APEEM, Norbert Samama, maire du Pouliguen – vice-président de Cap Atlantique / membre du comité directeur et du CA ANEL, Daniel Cueff, vice-président de la Région Bretagne, chargé de la mer (en vidéo), modérateurs Brigitte Bornemann, Mer Veille Energie et Léo Pillet secrétaire général de la CPDP.

Voir le programme complet des Océanes Atlantique 2025 à suivre en présentiel ou par zoom