Belgique – Mercredi 04/03/2020 – energiesdelamer.eu. Selon les sources de la Belgian Offshore Platform, association des investisseurs et propriétaires de parcs éolien en mer du Nord, les tempêtes de février qui ont sévi en mer du Nord ont participé à l’établissement d’un record de production d’énergie par l’éolien en mer 

 

La production a été de 804 GWh (nb : mesuré au point de raccordement au réseau d’Elia) soit la consommation annuelle de 230.000 ménages qui est estimée à 3 500 kWh/an/famille.

Ce record s’explique notamment par une capacité installée qui a été augmentée ce mois-ci de 60 MW, passant de 1.556 à 1.616 MW avec la mise en service des premières éoliennes de Northwester 2.

Par rapport à février 2019, la capacité installée a augmenté de 430 MW, soit 36,5 % (370 MW pour Norther et 60 MW pour Northwester 2).

Le facteur de charge moyen en février 2020 était de 74 %. Au cours des 5 dernières années, le facteur de charge moyen pour le mois de février était de 53%. Avec un facteur de charge de 53%, on peut s’attendre à une production de 570 GWh – la production de février de cette année était donc environ 40% plus élevée que prévu sur base de la moyenne sur cinq ans.

Les conditions « tempête » sont des vents moyens de 9 Beaufort (Bft) mesurés au poteau Westhinder en mer du Nord, par l’IRM (Institut royal météorologique de Belgique). La dernière était la tempête Jorge, le weekend dernier. Elle avait pris son envol depuis le nord de l’Irlande, et avait eu un impact sur les cotes de la façade de l’océan Atlantique française, jusqu’à la frontière belge.

 

Le site de Météo Belge explique le pourquoi d’une telle successions de tempêtes 

Pour avoir l’explication, il faut se tourner vers l’oscillation arctique*. L’indice est particulièrement positif, ce qui génère un vortex polaire particulièrement fort et stable sur les pôles. L’indice a d’ailleurs battu le record de sa valeur la plus élevée jamais enregistrée tous mois confondus avec +6.4 le 10 février dernier, battant le précédent record, le 26 février 1990, avec la valeur de +5.91. Cette valeur pourrait même être encore battue les prochains jours. Pour en revenir à février 1990, nous avions aussi enregistré ce mois-là un défilé de nombreuses tempêtes. Le mois de février 1990 avait d’ailleurs aussi été exceptionnellement doux, avec le record de la température moyenne enregistrée pour un mois de février de 7.9°C. Ce mois de février 2020 ne devrait d’ailleurs pas être loin de cette valeur record de température moyenne !

C’est cela qui explique le courant jet particulièrement fort sur l’Atlantique nord et le véritable « rail dépressionnaire » qui s’y est installé.

  

Points de repère

 

Définition du facteur de charge :

Énergie produite (en MWh) divisée par la puissance installée (en MW) et divisée par le nombre d’heures dans le mois (c’est-à-dire 24 heures * 29 jours pour février).

Le facteur de charge est le pourcentage d’électricité effectivement produite par rapport à ce qu’un parc éolien serait capable de produire s’il fonctionnait à pleine puissance pendant tout le mois.

 

 

* L’oscillation arctique (OA) est une variation de la différence de pression atmosphérique, au niveau de la mer, entre 20° N et le Pôle. Cette variation est reliée à l’intensité et la position moyenne des dépressions et anticyclones entre l’Arctique et les latitudes de 37° à 45° nord ; ainsi que celle du vortex polaire. Elle couvre tout l’hémisphère nord. (source Wikipedia)

 


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