France – Vendredi 07/02/2020 – La ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, a profité du XXIe colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER) pour apporter quelques précisions en matière d’énergies marines. Et le SER a rappelé ses positions sur le sujet.

Elisabeth Borne a rappelé que sept parcs éoliens en mer avaient été attribués et, dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) présentée le 20 janvier dernier, « les objectifs ont été revus à la hausse en tirant partie de la baisse spectaculaire des prix enregistrée sur l’appel d’offres de Dunkerque, en Juin 2019.

En flottant, la ministre a rappelé que 750 MW seront en appel d’offres en Bretagne Sud et en Méditerranée, et « nous lancerons le projet de parc d’Oléron d’ici à deux ans ».

« Mais nous avons besoins que la transition s’intègre dans les projets des territoires (…) et nous attendons de la convention citoyenne des conclusions au printemps qui doivent permettre d’améliorer l’acceptabilité des projets. »

Par ailleurs, la ministre a rappelé la nécessité de développer de nouvelles capacités industrielles en matière d’énergies renouvelables, se félicitant de la montée en puissance de la filière éolienne en mer. Une montée en puissance de l’éolien offshore notamment également soulignée, au niveau mondial par Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a entamé son deuxième mandat a débuté en septembre dernier. 

 

Et la ministre de citer l’étude réalisée par EY pour le SER et présentée ce jeudi 6 février lors du colloque, montrant que le développement des ENR a permis en 2019 près d’un milliard de retombées fiscales positives, notamment en faveur des collectivités, et ce sont quelques 230 000 emplois à l’horizon de la PPE qui sont en vue dans les ENR.

De son côté, le SER a rappelé lors d’une conférence de presse que si la PPE avait de nombreux points positifs certaines filières devaient encore bénéficier de soutien.

Jean-Louis Bal, le président du SER, espére que le programme d’investissements d’avenir (PIA) soutiendra encore les filières moins matures, notamment l’hydrolien.

Le président du SER a en outre signalé qu’« on ne pourra pas avoir de croissance décarbonée dans une tarification du carbone ». Il a également insisté sur la nécessité de favoriser l’accès au foncier, et, en matière maritime, cela passe par le zonage offshore. Sans oublier la nécessaire simplification des procédures, notamment de faire en sorte que le Conseil d’Etat puisse juger les recours.

Les déclarations ne répondent pas encore aux remarques exprimées par Magnus Hall de Vattenfall dans Le Monde et Paul de la Guérinière d’Ideol dans windpower monthly, deux opinions relayées par energiesdelamer.eu.

 

 

Points de repère

04/02/2020 – Eolien en mer : « Le gouvernement français n’est pas suffisamment ambitieux en la matière » déclare Magnus Hall de Vattenfall

 

 

03/02/2020 – Paul de la Guérinière d’Ideol a donné une interview à windpower monthly et mentionne que pour l’éolien flottant, il y a « en France, il y a un vrai décalage entre les ambitions du pays et ce qui se passe réellement sur le terrain ».

 

 


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