France – Bretagne – Mercredi 05/12/2018. Partie 1-2. energiesdelamer.eu. A travers deux manifestations organisées en l’espace de moins d’un mois, « Les Assises citoyennes de la mer » et hier la « journée Business Pro », la Bretagne pousse ses pions dans les domaines des formations, des emplois et du recrutement dans les métiers de la mer.

Les postes sont à pouvoir, mais, surtout comme le souligne Anne-Marie Cuesta, il faut s’attacher à être attentif aux besoins réels des entreprises et, pour Pascal Piriou, il faut «arrêter de vendre de la formation, mais plutôt vendre de l’emploi».

 

La journée Business Pro, la nouvelle manifestation organisée par Bretagne Pôle Naval en partenariat avec le cluster IEF AERO et le soutien de BCI (Bretagne Commerce International) organisée à Fouesnant, le 4 décembre, a fait le plein.

Lors d’une table ronde dont le thème était « L’évolution des métiers dans l’entreprise, un défi à relever » Anne-Marie Cuesta, déléguée générale de Bretagne Pôle Naval, a déclaré que le problème majeur dans les entreprises de l’industrie navale et de l’aéronautique est l’emploi. Il y a de l’activité, les plans de charge des entreprises sont remplis, elles ont une visibilité à moyen terme mais elles rencontrent des difficultés à recruter. Ce déficit en compétences constitue le principal frein à leur croissance.

Pour Pascal Piriou, Président du groupe Piriou, le spectre de la filière navale est large, il va du CAP au Bac +5. L’ascenseur social doit fonctionner au sein même des entreprises et, ouvrir ainsi des perspectives d’évolution, mais il faut convaincre les salariés de s’engager dans la voie de la formation, de la transmission des savoirs, c’est essentiel.

Dominique Sennedot, directeur du Campus des Industries Navales prône la démarche mise en place au sein du Campus qui devra profiter à l’ensemble de la filière dont les TPE. La priorité demeure la formation initiale en développant des blocs de compétences en lien avec les industriels, les opérateurs de la formation continue.

 

Pour répondre au problème lié au manque de mobilité des salariés, des demandeurs d’emploi, des grands groupes font le choix de créer en interne leur propre centre de formation comme l’explique Jean Rebouleau, directeur Business de Dassault Systèmes.

Des filières de formation ont disparu comme l’a rappelé Jocelyne Madec, Présidente de l’UIMM Bretagne alors que le besoin au sein des entreprises existe. Elle cite par exemple le cas des électroniciens. Il faut sensibiliser les opérateurs de la formation et en particulier l’enseignement général.

 

 

Comment concilier la formation au cycle d’activité de la filière ?

 

 

L’ensemble des intervenants s’accorde pour dire que cela passe par une mutualisation des moyens, des compétences. Le partage d’expérience, la création de synergies sont justement les objectifs du Cluster Maritime Français comme l’a souligné François Daniel, coordinateur du Comité France Maritime, et le groupe « Attractivité des métiers » du cluster, en est une illustration.

Le partage des moyens, des compétences, d’autant plus dans un contexte de réforme de la formation professionnelle, est l’une des réponses qui peut permettre de concilier le plan de formation et le cycle d’activité des entreprises de la filière.

 

Surtout comme le souligne Anne-Marie Cuesta, il faut s’attacher à être attentif aux besoins réels des entreprises et, pour Pascal Piriou il faut «arrêter de vendre de la formation, mais plutôt vendre de l’emploi».

 

Remerciements à Anne Le Page, directeur général de La Touline qui participait à la Journée Business Pro et qui a bien voulu confier ses impressions au portail energiesdelamer.eu

 

 

Points de repère

 

05/12/2018 – Partie 2 –  Retour sur « Les Assises de la mer et du littoral » et emploi, recrutement, reconversion avec Audrey Pitre