Etats-Unis – France – Lundi 14/10/2019 – energiesdelamer.eu. Après avoir reçu près de 5 GW de commandes pour ses éoliennes offshore Haliade-X depuis le mois dernier, GE réfléchit au lieu de construction de ses prochaines installations de production – et les États-Unis semblent être une éventualité. 

* A la demande de General Electric des précisions apportées ultérieurement aux déclarations de Derek Stilwell ont été publiées le mardi 15/10/2019 ICI

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En effet, pour l’offshore, l’usine d’assemblage de Montoir en Bretagne et l’usine LM de Cherbourg pourraient ne pas être suffisantes devant la montée en charge du carnet de commande.

A Montoir, la ligne de production de l’Haliade 6MW sera consacrée aux dernières éoliennes en mer fabriquées en France pour le parc éolien en mer de Saint-Nazaire d’EDF Renouvelables, l’objectif ayant été de dégager l’espace et les moyens humains affectés pour l’Haliade-X 12.

 

 

 

Par ailleurs, les Etats sont très regardants (comme les pays européens) et souhaitent que les retombées en terme d’emplois soient concrètement au bénéfice du local ou pour le moins, pour le pays émetteur des appels d’offre.

 

«Pour nous, je pense qu’il est inévitable de faire quelque chose au niveau local», a déclaré Derek Stilwell*, leader commercial de l’éolien offshore en Amérique du Nord chez GE Renewable Energy, à New York.

Pendant des années, les responsables de l’éolien en mer ont déclaré que les États-Unis avaient besoin d’un plus grand portefeuille de projets pour garantir la construction d’une usine d’éoliennes. La chaîne d’approvisionnement mature de l’Europe devrait fournir nombre des composants les plus précieux pour la première vague de projets américains.

Mais avec la construction de 25 GW dans les eaux américaines et le fait que de nombreux États de la côte ayant pris des engagements importants en faveur de l’énergie éolienne en mer, la conversation sur les faits locaux prend un nouvel éclairage.

Les exigences de contenu local pour les projets éoliens en mer peuvent faire monter les prix, a déclaré Derek Stilwell, s’exprimant lors d’un événement organisé par l’American Wind Energy Association. Mais les usines locales peuvent également aider à compenser le coût du transport d’énormes équipements éoliens en mer à travers l’océan Atlantique.

GE, un nouveau venu dans le secteur de l’éolien offshore, exploite actuellement deux usines sur le marché, toutes deux situées en France. Montoir pour les nacelles de l’Haliade-X dans les Pays de la Loire et l’usine de pales offshore à Cherbourg en Normandie ou plus de 230 postes sont à pourvoir en 2020 chez LM Wind. D’ailleurs, l’usine LM Wind est toujours en phase de recrutement (320 postes annoncés d’ici fin 2019).

Après la sélection d’Haliade-X par Orsted pour le projet de deux parcs aux Etats-Unis, c’est au tour d’Equinor et SSE Renewables. GE Renewable Energy est retenu pour fournir des éoliennes Haliade-X de 12 MW destinées au projet global « DoggerBank » de 3600 MW.

 

En juillet, GE a annoncé son intention de construire une nouvelle usine éolienne offshore dans la province chinoise du Guangdong, qui devrait être opérationnelle fin 2021.

«Il existe actuellement un créneau où la capacité existante peut servir [la demande]», a déclaré Derek Stilwell, « mais la demande croissante en Europe, la demande croissante en Asie et la demande ici aux États-Unis signifient que nous devrons éventuellement renforcer nos capacités. »

 

Moins de deux semaines plus tard, GE annonçait une nouvelle commande de 3,6 gigawatts pour trois projets baptisés Dogger Bank au Royaume-Uni, développés par Equinor et SSE Renewables.

Les décisions de GE sur les futurs sites d’usine seront «motivées par les commandes que nous recevons», a déclaré Derek Stilwell, déclaration reprise par Greentech. « Ce que nous voyons maintenant, ce sont les premières grosses commandes signées [aux États-Unis], ce qui signifie que nous devons aider les développeurs à répondre à leurs exigences en matière de contenu local. »

« Nous allons avancer aussi vite que possible dans la phase suivante, si les coûts le permettent. »

GE n’est pas le seul fournisseur de turbines offshore à avoir remporté une grosse commande sur le marché américain. Vineyard Wind a choisi MHI Vestas pour son projet de 800 mégawatts au large du Massachusetts, tandis qu’Ørsted a livré à Siemens Gamesa une commande de 1,7 gigawatt pour trois projets destinés à alimenter New York, Rhode Island et Connecticut.

 

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Ørsted, premier développeur mondial d’éolien offshore, s’est engagé à aider le fabricant allemand de fondations EEW à établir une usine à Paulsboro, dans le New Jersey, dans le cadre de l’offre qu’il a remporté pour un projet de 1,1 GW dans l’État.

 

 

 

 

GE fabrique des nacelles pour les éoliennes terrestres à Pensacola, en Floride, en plus d’exploiter plusieurs usines de pales dans le centre des États-Unis. General Electric, comme le souligne Greentech, a réintégré le marché de l’éolien offshore grâce à son acquisition en 2015 des activités d’alimentation et de réseaux d’Alstom.

 

* Comme indiqué dans l’article du 15/10/2019, selon le porte parole, « il est prématuré de dire si GE apportera aux États-Unis une capacité de production supplémentaire jusqu’à ce que le marché arrive à maturité et que la société signe de nouveaux accords pour la fourniture de turbines ».  

Points de repère

 

Commercial Leader for North America for GE Renewable Energy – Offshore Wind, Derek Stilwell is responsible for Market and Business Development, Equipment and Maintenance Services Sales and Marketing for GE Offshore Wind in North America


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