France – Jeudi 22/11/2018 – energiesdelamer.eu. La PPE remue, à juste titre, les pouvoirs publics, les élus, les industriels, les Syndicats professionnels, et les ONG… des filières de l’énergie et le Premier ministre lance aujourd’hui la deuxième phase d’une relance de la politique industrielle par le gouvernement.

 

Encore, convient-il de tenir compte de la déclaration du Premier ministre qui sera prononcée à l’occasion du Conseil national de l’industrie (CNI) – au sein duquel siège le Comité stratégique de Filière (CSF) des industriels de la mer, présidé par Hervé Guillou président de Naval Group. En effet, Edouard Philippe doit dévoiler la liste des 124 territoires d’industrie retenus par le gouvernement pour recevoir des moyens prioritaires.

 

Cela se passera au sein du Grand Palais, à Paris, où débute « l’Usine extraordinaire ». Comme pour le CIMer du 15 novembre dernier à Dunkerque, une dizaine de ministres doivent l’accompagner.

 

Tout se croise … et les territoires sont en première ligne !

 

Pour le monde de la mer, le CIMer du 15 novembre dernier a été, à nouveau, révélateur. Régulièrement repoussée pour cause d’ajustement et de réflexion sur la place du nucléaire dans le mix énergétique, la date du 27 novembre fixée pour la présentation du projet de PPE pour la période 2019-2023, incite l’ensemble des acteurs à continuer leur mouvement, les pactes et les appels.

 

L’exercice de prospective à court et moyen terme doit engager et confirmer la France engagée dans le tournant de la transition énergétique et l’Accord de Paris est un des symboles. La COP24 qui se tient à Katowice sous la présidence polonaise s’ouvrira le 2 décembre au lieu du 3, et s’achèvera le 14 décembre comme prévu initialement, a précisé la CCNUCC. L’objectif est de parvenir à des règles précises d’application de l’Accord de Paris sur le climat, qui doit entrer en vigueur en 2020.

 

Le 27 novembre est donc la date échéance choisie par Emmanuel Macron, le président de la République, comme cela a été annoncé par François de Rugy dimanche dernier.

 

D’après Olivier David, chef du service climat et efficacité énergétique de la DGEC – (Direction générale énergie climat du ministère de la transition énergétique) lors de la présentation par SHELL de son scénario Sky, qui doit permettre au monde d’atteindre la neutralité carbone en 2070, la PPE devrait être mixée « avec la stratégie nationale bas carbone (SNBC) pour présenter une stratégie énergie climat misant sur la biomasse, mais aussi sur la réduction des consommations, des puits de carbone et la chaleur renouvelable. 

Usine Nouvelle sous la plume d’Aurélie Barbaux, rappelle ses propos “La France finalise sa stratégie énergie climat qui sera présentée par le Président de la République. Elle est globale et porte à la fois sur le climat et l’évolution de notre mix énergétique », a expliqué Oliver David. Elle s’inscrit dans le cadre de l’accord de Paris de 2015 et ses objectifs de limitation du réchauffement climatique à 2°C et si possible à 1,5°C, d’équilibre mondial entre les émissions de gaz à effets de serre, leur l’absorption anthropique dans la deuxième moitié du XXIe siècle et une justice climatique.  

 

Il poursuit : La stratégie de la France vise à « mettre en œuvre la neutralité carbone à l’horizon 2050 avec à cette date un équilibre entre émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et les puits de carbone dans les forêts et des sols pour avoir des émissions nettes nulles. Cela implique une division par huit des émissions de gaz à effet de serre en France d’ici à 2050 », précise le représentant de la DGEC. Pour y parvenir, « la France dispose déjà d’une stratégie nationale bas carbone qui couvre l’industrie, les bâtiments, le transport et l’agriculture pour tracer le chemin », rappelle-t-il.

 

“La France finalise sa stratégie énergie climat qui sera présentée par le Président de la République. Elle est globale et porte à la fois sur le climat et l’évolution de notre mix énergétique », a expliqué Oliver David.

 

La stratégie de la France vise à « mettre en œuvre la neutralité carbone à l’horizon 2050 avec à cette date un équilibre entre émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et les puits de carbone dans la forêt et des sols pour avoir des émissions nettes nulles. Cela implique une division par huit des émissions de gaz à effet de serre en France d’ici à 2050 », précise le représentant de la DGEC. Pour y parvenir, « la France dispose déjà d’une stratégie nationale bas carbone qui couvre l’industrie, les bâtiments, le transport et l’agriculture pour tracer le chemin », rappelle-t-il.

 

 

 

Points de repère


En attendant les manifestations et les pressions continuent à se manifester, notamment dans l’éolien flottant … et l’hydrogène, l’hydrolien étant apparement sorti du jeu comme le laisse entendre la publication lundi dernier de la synthèse publiée par l’ADEME intitulée « L’hydrolien n’a pas encore trouvé sa place » …

 

Au tour des industriels : L’éolien flottant, l’atout français pour accélérer la transition énergétique

 

Hier, 21 novembre 2018, dans la foulée de l’appel du « Pacte de Narbonne » (et des précédentes initiatives de FEE, du SER, du GICAN, du Cluster, des députés bretons …), un communiqué a été adressé par la filière industrielle française de l’éolien flottant représentée par EOLFI, IDEOL, NAVAL ENERGIES, PRINCIPLE POWER, QUADRAN ENERGIES MARINES et SBM Offshore, pour annoncer sa mobilisation afin que le Gouvernement saisissent « dès maintenant le formidable potentiel de cette technologie éprouvée et compétitive, qui constitue le principal atout de notre pays pour réussir sa transition énergétique.

Avec un potentiel techniquement exploitable de 16 GW en 2040, l’éolien flottant peut produire autant d’électricité que 8 centrales nucléaires et contribuer au mix énergétique de la France à hauteur de 14% du parc nucléaire actuel (8 réacteurs sur 58). Le foisonnement de fermes d’éoliennes flottantes sur les côtes atlantique et méditerranéenne permettra une stabilité de la production : RTE (Réseau de Transport d’Electricité) a confirmé qu’un volume de plusieurs gigawatts contribuera à l’équilibre du réseau et, de fait, à la sécurité d’approvisionnement et l’indépendance énergétique de notre pays.

 

Pour l’hydrogène, ce sont les élus du « Club des élus acteurs de l’hydrogène » qui adressent ce matin un communiqué

 

« Accélérons ! » la transition écologique grâce à l’hydrogène disent les élus des territoires à l’occasion du congrès des maires de France qui ont créé en juin 2017 le Club des élus acteurs de l’hydrogène. Un communiqué de presse rappelle que leurs collègues de l’Assemblée nationale ont créé un collectif transpartisan au service de l’accélération de cette transition !

 

Le plan de déploiement hydrogène annoncé le 1er juin 2018  « constitue un jalon extrêmement important, et il nous appartient de concrétiser les mesures identifiées pour permettre, grâce à ce vecteur énergétique multi-usages, de créer des écosystèmes vertueux sur les territoires, au service de l’intégration des énergies renouvelables, de l’équilibrage des réseaux, et de la décarbonation de pans entiers de l’économie.

Le Fonds hydrogène, prévu par le Plan national, doit être mis à disposition à travers les appels à projets prévus dans les transports et dans l’industrie. Un premier appel à projet « Ecosystèmes de Mobilité », opéré par l’ADEME, vient d’être publié. Les territoires se mobilisent très fortement aux côtés des acteurs industriels pour présenter des projets d’envergure – et gageons qu’ils seront très nombreux ! Nous attendons également beaucoup d’un prochain appel dédié à l’industrie. L’enjeu n’est rien de moins que le développement d’une filière française d’excellence qui doit se positionner dans une compétition internationale déjà bien engagée. La Chine, la Corée, le Japon, l’Allemagne, la Californie l’ont compris, et investissent des milliards d’euros dans le déploiement de solutions hydrogène. La France possède une recherche de pointe et un tissu d’entreprises, capables de répondre à l’ensemble des besoins (production, conditionnement, distribution, utilisation) ; les technologies sont désormais matures et prêtes à être déployées massivement. Ne reproduisons pas l’erreur déjà commise par le passé, d’avoir laissé passer l’opportunité de filières industrielles à haute valeur ajoutée

 

Il a y aussi les heureux : Armateurs de France et le Cluster Maritime, qui par les voix de leurs présidents respectifs Jean-Marc Roué et Frédéric Moncany de Saint Aignan expriment leur satisfaction.

Armateurs de France note notamment la détermination du Gouvernement, conformément aux attentes des entreprises, à promouvoir les métiers de la mer, notamment en confortant l’offre française de formation maritime.

Ces mesures, conformes aux travaux menés en concertation avec les professionnels du secteur depuis le début du quinquennat, sont autant de signaux positifs qui, une fois concrétisés, permettront à la flotte française de réussir sa transition énergétique tout en demeurant compétitive.

« Nous, armateurs français, sommes satisfaits des engagements pris par le Premier ministre et les ministres concernés, aujourd’hui, lors du CIMer 2018. Nous nous félicitons que le Gouvernement et les parlementaires s’appuient sur notre expertise pour élaborer les politiques maritimes de demain, et continuerons à les accompagner pour appliquer ces nouvelles mesures. C’est là, la bonne méthode de travail qui ne doit pas être entravée par des messages infondés et qui désinforment l’opinion publique.
C’est ensemble, et au bénéfice des citoyens, que nous développerons une industrie maritime attractive, compétitive et respectueuse de l’environnement. »


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