France – Lundi 18/04/2016 – Flash energiesdelamer.eu. RTE et l’ADEME publient une étude sur le SIGNAL PRIX DU CO2 et l’analyse de son impact
sur le système électrique européen.

 

Une hausse des prix du CO2 diminuerait rapidement les émissions du secteur électrique européen et favoriserait le développement des énergies renouvelables.

Le secteur électrique met en œuvre des technologies dont l’impact sur le changement climatique est très variable et dont les investissements, en dehors des soutiens publics aux énergies renouvelables, sont pour l’instant majoritairement guidés par les prix. (Voir article 15/04/2016 suite à la conférence de presse du SER ICI

Afin d’éclairer la problématique des émissions de gaz à effet de serre, qui s’inscrit pleinement dans les enjeux de la COP21, RTE a engagé en 2015 une étude à partir des modélisations du Bilan prévisionnel à laquelle l’ADEME s’est associée. Pour télécharger l’étude à partir du portail energies de la mer ICI.

Ce document présente des éléments d’analyse sur l’impact du signal prix du CO2 sur les émissions du système électrique en Europe, sur ses coûts de production, et sur l’évolution de sa structure à moyen terme. Ces éléments ont fait l’objet d’échanges avec les membres de la Commission « Perspectives du réseau» du Comité des utilisateurs du réseau de transport d’électricité, associant aussi bien les ONG environnementales que les principaux acteurs économiques du secteur.

L’analyse développée dans cette étude, permet de souligner les points suivants :

. Avec le parc de production actuel, les simulations réalisées montrent qu’il faudrait retenir un prix autour de 30 €/tonne de CO2 au niveau européen pour diminuer de façon significative (de l’ordre de 100 millions de tonnes par an, soit 15%) les émissions du secteur électrique européen. Un signal prix plus élevé, de l’ordre de 100 €/tonne, permettrait d’atteindre une réduction des émissions de l’ordre de 33%.

Ce prix de 100 €/tonne permettrait également aux installations de production d’électricité renouvelable d’afficher un coût de production compétitif par rapport aux installations thermiques et faciliterait ainsi leur intégration au marché. La part des centrales au gaz dans la production fossile atteindrait un niveau de 85 %

. À moyen et long termes, au-delà de ces impacts sur le nombre d’heures de fonction- nement des moyens fossiles, la mise en place d’un prix élevé du CO2 donnerait un signal favorable à l’investissement dans les énergies renouvelables et pourrait faciliter le dévelop-pement de la flexibilité et du stockage. Il permettrait notamment d’assurer la rentabilité des centrales gaz, conjointement au développement des énergies renouvelables.

Cette étude s’appuie sur les hypothèses suivantes :

. Une relative stabilité des coûts des combustibles par rapport à leur moyenne historique;


. Un signal prix du CO2 homogène au niveau euro­péen, qui – dans un système électrique inter­connecté – apparaît plus efficace ;

L’étude apporte également les enseignements suivants :

. La mise en place d’un prix de CO2 élevé induit une utilisation accrue du gaz au détriment du charbon comme combustible pour le système électrique européen, la part de la production au gaz dans le mix électrique passant alors de près de 15 % actuellement à plus de 40 %.

. L’effet prix de la tonne de CO2 pourrait induire des hausses importantes sur les coûts variables de production et les prix de marché et in fine sur la facture des consommateurs. Si cet effet peut être positif pour l’environnement en se traduisant par une rentabilité accrue des actions d’efficacité énergétique, il conviendra toutefois d’être attentif aux modalités de redistribution des recettes issues de la régulation du CO2, afin de limiter le surcoût qui pourrait peser sur les différents acteurs économiques.

Sources : RTE avec la participation de l’Ademe. L‘étude est disponible sur le portail energiesdelamer.eu ICI

Sur le site RTE ICI

 

 ICI


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