Etats-Unis – France – Jeudi 31/01/2019 – energiesdelamer.eu. General Electric a annoncé intégrer ses unités de stockage de batteries et de réseau électrique à son activité éolienne (onshore et offshore) et hydroélectrique afin de réduire les coûts, d’accélérer la prise de décision et de répondre à la demande croissante en énergie renouvelable.

 

 

 

Cette annonce, qui a eu lieu la veille de la réunion d’annonce des résultats du quatrième trimestre de GE qui s’est tenue le 23/01/2019, éliminera une couche de direction principalement basée à Chicago, avec une réduction minimale des effectifs.

 

Alors que la filiale d’infrastructures dans le secteur de l’énergie (turbines électriques et éoliennes) a vu ses bénéfices progresser de 11%, General Electric a annoncé, une baisse de 44% de son bénéfice trimestriel, pénalisé par sa filiale de services financiers GE Capital, et le conglomérat a prévenu que 2009 serait « extrêmement difficile ».

 

Bien que, les résultats de l’entreprise de 117 ans, considéré comme un baromètre de l’économie américaine de par sa diversité, soient conformes aux prévisions revues à la baisse de Wall Street, le profit de GE Capital, son talon d’Achille l’année dernière, a chuté de 67%.

 

Périmètres du secteur des énergies renouvelables de GE présidé par Jérôme Pécresse

 

Les unités de GE chargées des réseaux de transport et de distribution électriques, du stockage des batteries ainsi que des onduleurs et des commandes solaires appartenaient à la division Énergie de GE, spécialisée dans la production de combustibles fossiles.

Le secteur de GE Renewable Energy couvre quatre activités : l’éolien terrestre, (historiquement situé aux États-Unis), l’éolien en mer avec Haliade à Nantes et à Saint-Nazaire, les pales d’éoliennes – avec en France la nouvelle usine de Cherbourg avec LM Wind Power qui devrait comprendre 550 personnes à terme à Cherbourg, ainsi que 250 ingénieurs à Nantes, et entre 200 et 400 à Saint-Nazaire. L’hydroélectrique est situé à Grenoble.

 

 

Les responsables régionaux des énergies renouvelables traiteront désormais directement avec le siège de la société, à Paris. GE ne fabrique pas de panneaux solaires. Il s’agit du premier grand changement structurel de GE depuis octobre, après que la US Securities and Exchange Commission et le ministère de la Justice avaient élargi le nombre de vérifications comptables pour inclure une réduction de 22 milliards de dollars des écarts d’acquisition chez GE Power au troisième trimestre.

 

D’après GE, cette restructuration élargit la division Énergie renouvelable (GE-RE) basée à Paris, générant des revenus annuels d’environ 5 milliards de dollars pour créer une activité mondiale de 16 milliards de dollars avec 40 000 employés, contre 23 000 aujourd’hui.  GE-RE figure déjà parmi les industries les plus diverses sur le plan technologique dans le secteur des énergies renouvelables, détenant les activités de GE liées à l’énergie éolienne terrestre, éolienne offshore et hydroélectrique. Cette décision serait un vote de confiance de la part du nouveau directeur général de GE, Larry Culp, dans GE-RE et de son dirigeant, Jérôme Pécresse, qui a rejoint la société dans le cadre de l’acquisition par GE des activités d’alimentation et de réseaux Alstom en 2015.

 

 

Parallèlement, depuis fin 2018, la direction de General Electric a lancé des procédures de rupture conventionnelle collective pour organiser des départs volontaires sur trois entités énergie en France (grid, Alstom power system et power conversion). Elles toucheraient près de 470 personnes.

L’AFP, avait signalé le 23 janvier dernier, que General Electric (GE) envisageait de supprimer jusqu’à 470 postes à travers la France, pour l’essentiel via des ruptures conventionnelles collectives.

Sur les quelque 6 000 emplois que compte l’ex-branche énergie d’Alstom en France, 229 postes sont menacés (dont 146 à Belfort) chez Alstom Power System (APS) qui fabrique des turbines pour l’industrie nucléaire. 149 autres postes devraient aussi être supprimés chez Power Conversion France (convertisseurs d’énergie) et 90 chez Grid (équipement pour réseaux de transport électrique).

Des sources syndicales avait affirmé GE avait ouvert des négociations afin de réduire ses effectifs en France, hors siège du groupe en France, à travers le dispositif de rupture conventionnelle collective (RCC) instauré par les ordonnances Macron de septembre 2017. La direction de la communication de GE à Belfort a confirmé à l’AFP l’ouverture de ces négociations.

Chez APS, le plan de rupture conventionnelle collective est complété par un «projet seniors» qui concerne l’ensemble des établissements et les 1 844 emplois en CDI. En outre, selon les sources syndicales citées par l’AFP, le dispositif de rupture conventionnelle collective n’écarte pas la possibilité d’un plan social ultérieur.

Pour cette filiale, les négociations ont été ouvertes dès décembre, et une première réunion s’est déroulée mi-janvier au siège, à Boulogne-Billancourt, en région parisienne. Il y a selon les syndicats une volonté de la direction d’enregistrer les premiers départs dès avril.

 

Les 1000 emplois annoncés en 2015 n’y sont pas

Lors du rachat de la branche énergie d’Alstom, General Electric s’était engagé à créer 1000 emplois en France d’ici la fin 2018. Faute de quoi il devrait payer 50 000 euros par poste non créé. 

Le 12 juin 2018, John Flannery, PDG de General Electric, s’était rendu au ministère de l’Economie et des Finances pour annoncer que l’engagement en matière de créations d’emplois était «hors d’atteinte».  John Flannery a été relevé de ses fonctions en octobre 2018 et remplacé par Lawrence Culp Jr.

En effet, fin avril, GE n’avait que créé que 323 emplois sur les 1000 annoncés et se trouvait donc déjà redevable de près de 34 millions d’euros. Les postes supprimés en 2019 n’entrent pas dans le calcul de l’amende.

 

 

 

 

Points de repère

 

17/01/2019 – Le prototype GE Haliade-X 12MW prend ses quartiers à Rotterdam

 

 


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