France – Boulogne-sur-Mer. Jeudi 28/02/2019 – energiesdelamer.eu. L’équipe de chercheurs et d’ingénieurs d’EEL Energy trouvent une nouvelle solution pour l’hydrolienne fluviale en test actuellement à l’Ifremer de Boulogne-sur-Mer …  

Les hydroliennes fluviales telles que HydroQuest, Guinard Energies … et marine françaises comme Sabella, sont dorénavant sur le marché… D’autres vont pointer leur nez comme GKinetic Energy qui était en test chez SEENEOH et EEL Energy dont la présentation du nouveau modèle s’est tenue aujourd’hui dans le bassin à houle de l’IFREMER 

 

La recherche dans la start-up EEL Energy « une stratégie maîtresse »

Après 4 années en recherche et en développement technique, des essais en bassin à Boulogne-sur-Mer et en mer dans la rade de Brest, EEL Energy a simplifié son hydrolienne, en sortant notamment le générateur de l’eau et en supprimant les « bras articulés convertisseurs » posés sur la membrane. L’hydrolienne pourrait « sortir » un tarif d’achat d’électricité à 150 €/MW pour les petites séries et autour de 100 €/MW au-delà des premiers mille. Les sites équipés peuvent être les zones non interconnectées ZNI, les villages isolés, les sites de production temporaires, mentionne Franck Sylvain, directeur général et actionnaire.

 

Ces résultats sont issus des travaux de l’équipe d’ingénieurs d’EEL Energy, de ses chercheurs Astride Déporte doctorante et le thésard Martin Trasch, accompagnés par l’IFREMER de Boulogne sur Mer, Dassault Systemes à travers le Lab de la plateforme 3DEXPERIENCE Lab et Hutchinson (filiale de Total), le soutien de BPIFrance, de Nausicaà auquel est juxtaposé le bassin de l’IFREMER et des actionnaires très présents comme Frisquet.

 

Une seconde thèse sur l’hydrolienne EEL 

Martin Trasch soutiendra dans quelques jours sa thèse « Caractérisation expérimentale et numérique du comportement hydrodynamique d’une hydrolienne à membrane ondulante ». Il poursuit ainsi un travail de recherche initié par Astride Déporte qui avait soutenu la sienne à Brest en juin 2016 sous le titre Caractérisation du fonctionnement d’une hydrolienne à membrane ondulante pour la récupération de l’énergie des courants marins avec un financement de l’ADEME. Son travail de recherche était basée sur les trois approches : analytique, expérimentale et numérique, développées pour étudier le comportement d’une hydrolienne à membrane ondulante.

 

Et un chercheur peut en révéler un autre ! 

Martin Trasch aux côtés d’Astride Déporte a les mêmes co-encadrants, le président d’EEL Energy, Jean-Baptiste Drevet et Grégory Germain, responsable du bassin à houle et courant d’IFREMER Boulogne sur Mer.

 

 

 

 

Dans sa présentation Martin Trasch précise : « Ce type de dispositif utilise les instabilités de flottement entre une membrane semi-rigide pré-contrainte et un fluide en mouvement pour capter l’énergie des courants marins.

A partir d’une certaine vitesse critique de l’écoulement, une onde se propage le long de la structure, ce qui actionne des convertisseurs linéaires fixés sur celle-ci.

Afin d’étudier ce système, un modèle expérimental à échelle réduite a été développé et testé en bassin d’essai à recirculation chez IFREMER à Boulogne sur Mer. Le système de conversion est simulé par des amortisseurs hydrauliques. Les mesures de trajectoire et d’efforts ont permis d’analyser la dynamique de la membrane dans un grand nombre de configurations, et d’aboutir à une étude paramétrique. Des mesures PIV en deux dimensions ont amené à une caractérisation de son sillage.

En plus de l’étude expérimentale, un modèle analytique et un modèle numérique ont été développés.

Le modèle analytique linéaire est basé sur la théorie des poutres de Euler-Bernouilli et la théorie des profils minces de Lighthill. Il est résolu dans le domaine fréquentiel et donne de bons résultats en termes de fréquence d’ondulation et de vitesse critique. Le modèle numérique est fondé sur le couplage fort entre un code fluide basé sur la méthode vortex et un code structure utilisant les éléments finis en corotationnel.

Ce modèle a été validé sur un cas expérimental avec une grande précision.

 

Des conditions plus réalistes d’écoulement ont aussi été étudiées, notamment l’influence de la direction du courant et celle de la houle sur le fonctionnement du système. Enfin, une étude sur le confinement est présentée à travers la comparaison des résultats avec ceux à une échelle supérieur, en bassin et en mer.

 

Points de repère

 

IFREMER Boulogne-sur-Mer est dirigé par Dominique Godefroy.

Dassault Systemes présidé par Bernard Charlès a développé une politique d’accueil de startups et un jury a sélectionné EEL Energy dans le cadre de 3DEXPERIENCE Lab (ICI).

 


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