France – Mercredi 14/11/2018 – energiesdelamer.eu. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier son opus annuel sur les perspectives mondiales, le World Energy Outlook (WEO 2018) cette année à l’horizon 2040. Si clairement les énergies renouvelables sont appelées à poursuivre leur développement, les énergies marines émergent également de ce WEO version 2018. Revue de détail.

 

 

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Ainsi, quel que soit le scénario de l’AIE, Nouvelles politiques (NPS, en initiales anglaises), ou Développement Durable (SDS)*, la progression des renouvelables est notable, notamment en termes d’éolien offshore et de solaire. Une progression des ENR tirée par la montée en puissance de l’électricité dans le mix. Les ENR représenteront les deux tiers des nouvelles capacités d’ici 2040, atteignant 40% de la puissance électrique mondiale installée, contre 24% aujourd’hui. 

 

L’Agence internationale de l’énergie prévoit ainsi que la demande de pétrole et de gaz va augmenter et que 40% de l’électrique sera d’origine renouvelable en 2040 contre 24% aujourd’hui. Elle pointe surtout l’importance des politiques énergétique des gouvernements.

l’AIE confirment que d’importantes transformations sont en cours dans le secteur mondial de l’énergie, de l’électrification croissante (40% de la production en 2040 contre 24% aujourd’hui) à l’expansion des énergies renouvelables.

 

Bien entendu, côté énergies marines, c’est l’éolien offshore qui a poursuivi sa tendance à la hausse sur l’année 2017 et qui porte beaucoup la montée en puissance de l’éolien tout court. Ainsi, s’il y a eu recul des investissements dans l’éolien en 2017, l’offshore a continué sa percée, avec 50% des projets qui sont passés par appels d’offres. Le déploiement de l’offshore éolien a dépassé les 18 GW en 2017, boosté par des initiatives publiques et privées notamment dans l’Union européenne en mer du Nord, indique le WEO 2018.

En outre, les coûts d’installation ont chuté de 25% entre 2012 et 2017, indique le WEO. L’AIE juge largement anticipable une nouvelle chute de 30% des coûts de l’offshore à l’horizon 2030, grâce à l’amélioration des technologies et à la standardisation.

Et à terme, l’offshore éolien devrait gagner encore des points, avec un développement attendu en Chine, dans l’UE, mais aussi au Japon et aux Etats-Unis. En Europe, à l’horizon 2040, l’AIE estime l’offshore éolien autour d’un quart de la capacité installée en éolien en 2040 (Soit 25% de 340 GW).

 

Du retard pour les énergies marines, mais avec un avenir prometteur

 

Coté énergies marines, le tableau est moins éclatant, néanmoins l’AIE signale que ces énergies demeurent prometteuses, malgré le peu de projets actuellement en cours, surtout en Europe et en Corée.

Dans le scénario NPS, le niveau d’investissement dans ces énergies devrait demeurer faible à l’horizon 2040, avec à peine 1% des investissements globaux dans les renouvelables, qui eux-mêmes représenteront 70% des investissements dans l’énergie à cette date. Néanmoins, les énergies de la mer (hors offshore éolien) pourraient ainsi atteindre les 21 GW installés dans le scénario NPS en 2040, dont 13 GW en Europe et produire quelque 52 TWh annuellement à cette date, dont 28 TWh en Europe. Dans le scénario SDS, en revanche, ces chiffres sont portés respectivement à 31 GW et 72 TWh, ce qui commence à représenter un marché certain.

Reste que l’AIE prévient que les gouvernements ont largement la main sur le futur développement du mix énergétique mondial. Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, précise ainsi dans le communiqué de présentation du WEO 2018 que « plus de 70 % des investissements mondiaux dans le domaine de l’énergie seront dirigés par les gouvernements et le message est clair : le destin énergétique du monde repose sur les décisions et les politiques prises par les gouvernements ».

Le scénario NPS : Demande progressant de 25% d’ici à 2040, avec une population en hausse de 1,7 milliard, notamment en ville et dans les pays en développement. La croissance de la demande en électricité croit deux fois plus vite que la demande globale en énergie.

Le scénario SDS : Demande atteignant les objectifs des Nations Unies (Agenda développement durable) et émissions de GES contenues dans le cadre de l’Accord de Paris.


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