Logo SEM REV EDM

 

 

France – Mardi 15/05/2018 – energiesdelamer.eu. Partie 1 – Christian Berhault est à l’origine du premier site d’expérimentation en mer à grande échelle en France. C’est un succès. Il s’agit de SEM-REV, au large du Croisic.

 

 

Bertrand Alessandrini SEM REV Centrale NantesCB : L’aventure du site d’essais SEM-REV a réellement débuté fin 2007 sous le pilotage de Bertrand Alessandrini, actuellement Directeur du Développement à Centrale Nantes, qui a en autres et avec les ingénieurs du Laboratoire du CNRS LHEEA, mis en place le balisage et l’instrumentation environnementale.

J’ai pris la direction de SEM-REV en juin 2012, au moment de l’installation du câble d’export de puissance et dont pour ce que l’on pourrait considérer comme la 2ème phase de l’histoire du site : installation du système de raccordement en mer (2015), préparation de l’arrivée de l’éolienne flottante FLOATGEN (2014 à 2018), mise place du projet européen (Interreg) FORESEA pour l’arrivée des autres projets de démonstration entre 2017 et 2019) et des projets de R&D collaboratifs, en particulier dans le cadre de France Energies Marines et de WeAMEC. 2018.

Une étape importante a été le conventionnement entre l’Ecole Centrale de Nantes et l’ANR pour l’accès au co-financement des Investissements d’Avenir sur les investissements et les projets de recherche utilisant SEM-REV. On peut considérer que 2018 marque le début d’un 3ème phase qui va voir le SEM-REV se positionner comme un élément clé en Europe via l’Infrastructure de Recherche TheoREM et le projet européen Marinerg-i.

 

Antoine Felix-Henry a rejoint Centrale Nantes fin 2017 pour diriger SEM-REV (voir Nominations 29/01/2018) avec entre autres cet objectif. 

 

 

Antoine Felix Henry

EDM – Les sites d’essais français pour l’éolien offshore. SEM-REV est dorénavant opérationnel. Lors de l’inauguration de Floatgen dans le port de Saint-Nazaire le 13/10/2017, Armel de la Bourdonnaye, à l’époque Directeur de l’Ecole centrale de Nantes et Bertrand Alessandrini, avaient rappelé qu’il aura fallu dix ans pour créer le premier parc d’essais multi-technologies EMR raccordé au réseau électrique. Quel est le calendrier d’accueil de SEM-REV ? 

CB : Floatgen est la premième machine en essai. Les tests en mer sont prévus pour 2 ans à partir de la mise en service, soit jusqu’à mi-2020. Une extension des tests à l’étude avec les partenaires du projet et plus particulièrement avec IDEOL.

Les projets sélectionnés dans FORESEA (Houlomoteurs IHES et HACE, briques technologiques) seront déployés en 2018 et 2019. Une suite de FORESEA est d’ores et déjà proposée au financement européen.

SEM-REV a été intégré comme moyen d’essais au dispositif  MarINET2 et les appels à projet sont en cours. Ils doivent se dérouler d’ici 2021 ou 2022

 

 

EDM – SEM-REV est-il compétitif au niveau des tarifs pratiqués et quels sont les principaux avantages de SEM-REV par rapport aux sites écossais, espagnols ou norvégiens ?

CB : Les sites d’essais ont pour vocation d’accompagner la recherche et l’innovation indispensable à la filière (accroissement de la performance, de la fiabilité et réduction des coûts). De ce fait on ne peut pas parler de « rentabilité » au sens propre du terme. L’objectif est surtout d’approcher l’équilibre financier (investissement et fonctionnement) pour réaliser cette mission d’accompagnement. Cet équilibre n’est atteint que par des modes de financement composites associant intimement le privé (moteur dans la définition des besoins) et le public (collectivités locales, Régions Etat et Europe). Tous les sites se rejoignent sur ce modèle et, d’ailleurs, cherchent à travailler en synergie pour optimiser leurs coûts et leurs taux d’utilisation. Outre FORESEA, Centrale Nantes participe activement aux différents réseaux de sites d’essais (Europe et Monde). 

 

EDM – Quelle complémentarité entre SEM-REV et THeoREM, le site d’essai où a été installée l’éolienne flottante en mer, EOLINK quelques jours avant FLOATGEN ?

 

CB : SEM-REV est l’un des moyens d’essais de TheoREM, au même titre que les bassins de houle de l’Ecole Centrale de Nantes, les bassins de l’Ifremer (Boulogne et Brest) et le site d’essai de Ste Anne de Portzic (Ifremer). TheoREM est labellisé par le MESRI (feuille de route 2018) comme Infrastructure de Recherche. Le fonctionnement est mis en place à travers un GIS établi entre Ifremer et Centrale Nantes dont le co-pilotage est assuré par Jean-Marc Daniel – Ifremer et Pierre Ferrant – Dir. du LHEEA de Centrale).

TheoREM a un double objectif : 
– au niveau national, permettre l’accès aux moyens d’essais, et à l’expertise qui les entourent, aux organismes de recherche ou acteurs industriels pour des projets de R&D et d’Innovation dans le secteur de ingénierie Marine (équipements océanographiques, construction navales, structures offshore oil&gaz, EMRs, engins sous-marins)
– au niveau européen, intégrer la future Infrastructure de Recherche multi-physiques Marinerg-i (projet européen de statut émergent actuellement en cours) dans le cadre du call INFRADEV 2020. TheoREM se présente comme l’acteur français pilote dans ce dispositif avec le support de l’Etat français (MESRI).
Centrale Nantes et l’Ifremer m’ont confié la mission de mettre en place le fonctionnement de TheoREM dans le courant de 2018.

 

A suivre – La partie 2 paraîtra demain. Bonne lecture !

 

 

Points de repère

 

20/04/2018 – C’est à Sainte-Anne-du-Portzic, au site d’essais en mer de l’Infrastructure de Recherche THeoREM de l’Ifremer/ECN, qu’Eolink est ancrée depuis jeudi

 

30/04/2018 – Les remorqueurs de haute mer VB Typhon et VB Ouragan de Boluga France et le Jif Challenger de Jifmar (3 points bleu turquoise) chargés de remorquer Floatgen sur le site SEM-REV sont sur site depuis cet après-midi.


Publicités Google :