France – 21/06/2022 – energiesdelamer.eu. Focus sur la recherche et les formations pour les énergies renouvelables en mer ! Durant 3 journées, l’ESITC Caen reçoit des acteurs de tous horizons – maîtres d’oeuvre et maîtres d’ouvrage, bureaux d’études – pour leur permettre d’échanger sur les technologies les plus récentes…. notamment dans les énergies renouvelables en mer.

C’est ainsi que le projet DIKWE sera présenté par Marc Le Boulluec de l’Ifremer. MerVeille Energie #7 présente les avantages de la digue dans le cadre de l’élévation du niveau de la mer. Dans le domaine des EMR, l’ESITC Caen a su faire sa place et les soutiens tels que ceux du CEREMA ou d’Eiffage Génie Civil pour la création d’une chaire en novembre 2021, montrent et marquent des relations fortes et de longue date.

Focus sur les formations pour les énergies renouvelables en mer !

L’école propose un mastère spécialisé dédié en grande partie aux EMR. Mais le sujet est désormais de plus présent dans toute la formation- et aussi dans la recherche.

C’est l’un des rares cursus spécialisés qui traitent largement des EMR : le mastère spécialisé (MS) « Smart Port & Marine Environment Management », de l’Esitc-Caen (Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction) forme depuis une douzaine d’années des ingénieurs et cadres de la filière. « Nous enseignons à nos étudiants les techniques d’élaboration des structures maritimes et portuaires. Et parmi ces structures, les éoliennes occupent naturellement une place de choix », explique Guillaume Lecarpentier, enseignant à l’école et responsable du programme.

Comme c’est la norme pour ce type de programmes qui bénéficient du label de la Conférence des grandes écoles, le cursus (en un an) comprend environ 350 heures de cours, une mission en entreprise, ainsi que la rédaction d’un mémoire.

Entièrement dispensé en anglais, le programme traite de la plupart des questions liées à l’implantation d’éoliennes en mer. Avec notamment des cours sur le dimensionnement (pour l’éolien « posé » comme pour le flottant), sur les matériaux utilisés (bétons marins), sur l’enrochement ou encore sur l’atterrage (1) des câbles – une première dans l’Hexagone. Les participants sont également formés aux techniques d’ancrage des éoliennes, aux méthodes de transport par bateau des équipements de grandes dimensions, et même aux questions d’impact environnemental et aux problématiques d’acceptabilité sociale. « Nous offrons toute la chaîne des compétences nécessaires pour implanter une éolienne en mer, résume Guillaume Lecarpentier. Nous sommes même les seuls à proposer certains cours. » Plusieurs industriels de premier plan soutiennent ce programme : Artelia, Saipem, Vinci ou encore Deme, spécialiste des travaux complexes d’ingénierie maritime.

« Beaucoup de jeunes diplômés se sont intéressés à la fabrication des machines – mais ce secteur, désormais assez standardisé, offre peu d’emplois, poursuit le responsable. En revanche, chaque éolienne à installer réclame des études et un travail spécifiques. »

Le MS accueille des jeunes diplômés (ingénieurs, universitaires issus des filières technologiques), mais aussi des cadres expérimentés en quête d’une reconversion, ou des experts des services de l’Etat. Ajoutons qu’ouvert sur l’international. Pour l’heure le MS accueille de petits effectifs (une dizaine d’inscrits par promotion) , mais prévoit d’augmenter la cadence pour répondre à la demande croissante des industriels. Frais de scolarité : 10.200 euros. 

Plusieurs autres formations concernées

Les EMR figurent également au menu de plusieurs autres formations de l’école. Celle-ci propose ainsi une option de 3ème année « ouvrages maritimes et fluviaux », pour les élèves de la filière génie civil. On y traite en particulier du développement et de l’installation d’éoliennes ou d’hydroliennes, des questions de maintenance…

A l’international, l’école participe, aux côtés de l’Unicaen, à un master Erasmus Mundus (en 2 ans) « Coastal and Marine Engineering and Management », piloté par l’Université norvégienne de Trondheim, en Norvège.

Elle organise également chaque année, en juin, un atelier international d’un mois sur le thème « Énergies offshore renouvelables et aquaculture », qui accueille des participants d’une dizaine de pays.

Les activités de recherche sont pas en reste. Le laboratoire d’hydraulique planche ainsi sur la durabilité des matériaux dans leur environnement, et en particulier sur le comportement des ciments en milieu marin – avec des applications évidentes pour l’implantation d’éoliennes.

L’ESITC Caen est également à l’origine du projet « Green river », qui consiste à utiliser les mouvements des navires à quai (et notamment les tensions sur leurs amarres) pour produire de l’énergie. Celle-ci pourrait, en retour, servir à alimenter les navires… Un prototype est en préparation à Rouen.

(1) Action d’arriver de la haute mer dans le voisinage d’une terre.

POINTS DE REPÈRE

Les 1ères Rencontres de l’ingénierie maritime

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