Alain Codelfy EDM 17 10 018 

 

France – Mercredi 17/10/2018 – « Ils bougent » energiesdelamer.eu. Lundi dernier, l’Académie de marine qui tenait sa séance solennelle de rentrée a changé de président. Yves Desnoës, a été élu pour deux ans en remplacement de l’Amiral Alain Coldefy.

L’Académie de marine est un établissement public national à caractère administratif. Par le décret 2008-1219 du 25 novembre 2008, son organisation est fixée par les articles R3413-88 à R3413-115 du Code de la Défense et comprend 78 membres

Placée sous la tutelle du ministre de la Défense, « elle a pour vocation de favoriser le développement des hautes études concernant les questions maritimes, et perpétuer la mission de l’Académie Royale créée à Brest en 1752. D’une manière générale, elle exerce des activités d’ordre scientifique, culturel et administratif concernant l’ensemble des questions maritimes ». Elle est organisée en six sections de treize membres titulaires, elle couvre tout le spectre du monde maritime : Marine militaire; Marine marchande, pêche et plaisance; Sciences et techniques; Navigation et océanologie, Histoire, lettres et arts; Droit et économie.

L’Amiral Alain Coldefy est directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la politique et stratégie de défense, de la stratégie maritime et de l’industrie de défense et président de la Société des membres de la Légion d’honneur (SMLH) depuis mai 2018. Il rappelait 

Dominique Merchet, rappelle dans son blog, « que l’Académie de marine, refondée en 1921, ne regroupe pas que des scientifiques, comme c’était le cas sous l’Ancien Régime et que ses prochains travaux devraient concerner l’automatisation des navires et le statut de la haute mer ».

 

 

Points de repère

L’Académie de marine devrait s’installer à l’hôtel de la Marine, place de la Concorde. En restauration depuis 2017, le chantier de l’Hôtel de la Marine avance à grand pas. La phase des grands travaux qui s’achève laisse place à celle de l’aménagement et de la scénographie.

Occupé par l’état-major de la Marine jusqu’en 2015, l’hôtel de la Marine, construit en 1758 par l’architecte Ange Jacques Gabriel, accueillera des bureaux, une librairie, des boutiques, le siège d’une fondation en mémoire de l’abolition de l’esclavage, un restaurant et un salon de thé. Les travaux, entamés en avril 2017, avancent comme prévu, pour une livraison du bâtiment en janvier 2020.

Le Quatar, d’après Le Monde, devrait présenter « par roulement », pendant vingt ans, la collection d’art Al-Thani, en échange de 20 M€ apportés à la gestion des travaux du monument, place de la Concorde (VIIIe). En effet, « Le Centre des monuments nationaux et la Fondation Collection Al Thani sont en discussion pour un partenariat. D’un commun accord, ils ne souhaitent pas communiquer pendant cette phase de négociation. » Par ce communiqué, le Centre des monuments nationaux (CMN).

 

Les Rapports de l’académie : Une dynamique consensuelle

Les rapports de l’académie font ainsi le point sur l’avancée des sciences et techniques de navigation, l’océanologie, ainsi que les problèmes géostratégiques qui peuvent concerner les océans. Certaines de ces études sont scrutées avec attention : comme celle portant sur « le paysage de l’industrie navale en Europe » ou « l’ambition maritime chinoise ». D’autres font l’objet de communications quasi universitaires, de par l’ampleur de leur sujet. Telle celle portant sur « la prise en compte des enjeux de défense et de sécurité nationale dans la planification de l’espace maritime en France ». Toutes sont censées inspirer l’action gouvernementale.

« Mais il arrive que nous ne soyons pas écoutés », regrette un académicien, qui pointe que la loi littoral, présentée en janvier 2017 à l’Assemblée nationale par le cabinet de Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, « n’a visiblement pas du tout intégré ce que l’Académie de marine a écrit sur le sujet ». L’ensemble des travaux de l’institution est pourtant facilement accessible sur son site Internet.

 

Un prix littéraire

L’académie décerne également un grand prix tous les ans. Cette année le lauréat est «Lorient, ville portuaire» de Gérard Le Bouëdec et Christophe Cérino (Presses universitaires de Rennes).

 


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