Europe – Mercredi 03/10/2018 – energiesdelamer.eu. Spécial WindEurope Hambourg – L’Europe devrait atteindre les 70 GW installés en mer d’ici à 2030. Pour atteindre les prévisions divulguées par WindEurope, les ports devront investir entre 500 M€ et 1 milliards d’euros dans la modernisation. 

 

 

 

WindEurope : ce qu’il faut retenir pour l’offshore des rapports présentés à Hambourg

 

Le sommet mondial éolien de Hambourg, la semaine dernière a été l’occasion pour WindEurope, le lobby européen de l’énergie du vent de présenter deux rapports prospectifs autour de l’éolien. Le premier, relatif à l’éolien en général, passe en revue les potentialités de l’éolien dans le cadre d’une forte montée en puissance de l’électrification de l’Europe. Le second, relatif à l’offshore éolien s’attache aux infrastructures portuaires.

 

 

En matière d’éolien offshore, le premier rapport, « l’éolien et l’électrification du système énergétique européen » souligne que la part de l’électricité pourrait atteindre jusqu’à 62% en 2050, en se fondant sur des politiques énergétiques accord de Paris-compatibles. Avec ce rapport, WindEurope complète ses estimations communiquées en février dernier.

 

Un objectif ambitieux, mais que WindEurope juge atteignable puisqu’il représenterait en investissement de 2,7 points de PIB d’ici à cette date.

 

Avantage : la baisse de 90% des émissions de CO2 européennes à cet horizon. Comme nous l’avions publié en février, l’éolien pourrait installer jusqu’à 20 GW par an de capacités supplémentaires entre 2030 et 2050, et l’énergie du vent représenterait 36% de l’électricité produite en 2050.

 

L’éolien serait ainsi la première source de production de courant dès 2035, prenant la tête des ENR et surpassant le gaz, avec 840 GW installés en 2050. WindEurope juge que le Capex pour l’offshore éolien chuterait à 2,3 millions d’euros/MW d’ici à 2020 et à 2 M€/MW en 2050. Une prévision qui se fonde sur un taux d’apprentissage de 16% à chaque doublement de capacité installée. Ces assertions « conservatrices » se basent également sur un facteur de charge de l’éolien offshore qui plafonnerait autour de 45% dès 2020.

 

 

Aménager les ports

 

Le deuxième rapport présenté par WindEurope, dans le cadre de l’Offshore Wind Ports Platform, se penche, comme son nom l’indique sur les ports. Il tend à démontrer que l’investissement dans les infrastructures portuaires pourraient permettre à l’éolien offshore de réduire ses coûts de l’ordre de 5,3%. Les ports vont en effet prendre un rôle accru dans le cadre de la chaîne d’approvisionnement éolienne. D’ici à 2030, WIndEurope juge que l’Europe devrait atteindre les 70 GW installés en mer, soit plus de 10 000 turbines dans les eaux européennes. Ce qui signifie, signale le rapport l’implantation de 6 GW supplémentaires par an, dont 20% consacrés au repowering de sites existants.

 

Néanmoins, pour parvenir à cette croissance, les ports devront investir entre 500 M€ et 1 milliards d’euros dans la modernisation, l’adaptation et les nouvelles infrastructures. Un investissement qui devrait permettre aux ports d’offrir de meilleurs navires pour réaliser plus rapidement les parcs offshore, voire de consolider les opérations de maintenance et de service, via de véritables hubs portuaires.

 

WindEurope signale que cette modernisation est urgente à l’aune de la montée en puissance des machines dont les composants sont de plus en plus importants en taille.

 

En outre, la mise à niveau des ports est également nécessaire pour les opérations de démantèlement des anciennes machines (estimées à 750 MW par an, soit plus de 600 turbines) qui auront atteint leur fin de vie à partir de 2030.

 

A partir de ces investissements portuaires, WindEurope juge que le Capex pour l’implantation de 30 GW offshore pourrait être diminué de 5,5 milliards d’euros, soit une baisse de 5,3% du coût actualisé de l’énergie, le fameux Levelised Cost of Energy (LCOE).

 

 

L’Offshore Wind Ports Platform vise à mutualiser les meilleures pratiques et à faire levier sur l’industrie et les politiques. Ses membres actuels sont : Les ports néerlandais de Groningen Seaports, Amsterdam, Den Helder, les ports français de Saint-Nazaire, Atlantique La Rochelle et Port La-Nouvelle, les ports danois de Esbjerg et Grenaa, le port belge d’Oostende et la Renewable Energy Base Oostende (REBO), le port britannique de Green Port Hull, et le port allemand de Eemshaven.

 

 

Points de repère

 

03/10/2018 – Mise en ligne dans la base de données du portail energiesdelamer.eu Dossiers spéciaux

Aménager les ports pour l’éolien offshore : Les chiffres clés de WindEurope

Les chiffres clés du rapport présenté par WindEurope, dans le cadre de l’Offshore Wind Ports Platform

 

 

02/10/2018 – « Port du Futur » 1 – Synthèse de Geoffroy Caube, Président de l’AIPCN

Journée du 26 septembre 2018 

 


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